Qui dira à la gouvernance de la mission impossible, tes méthodes sont découvertes aux plus illettrés ? Qui ignore que la comédie politique ne distrait plus personne, ni en orient ni en occident. L’Egypte se relève de sa poussière à la grandeur de France. Elle ne se satisfera pas de moins de son rôle naturel, à savoir, les entrailles de la nation arabe, qui porte le fœtus du changement global. Accepte qui acceptera et refuse qui refusera, c’est ainsi, c’est le cœur de la jeunesse rempli de sang et ivre de la révolution, qui décide d’irriguer les vaines ou d’arroser les champs. Le temps de la détresse se retourne contre ses auteurs. La somme des pouvoirs est dans la rue et dans les palais gisent les fantômes. En sus, depuis quand l’indépendance des uns, se discute pour satisfaire aux exigences des autres ? Nous ne sommes plus aux temps des simulations de libertés. Et celui qui tient au régime désavoué n’a qu’à plonger ses mains dans la merde et dans le sang pour l’extraire de la poubelle de l’histoire. Mais nous ne lui tendrons pas la notre, jamais plus. Le peuple a dit son mot, faut il que ses cries se transforment en vagues scélérats pour confirmer la vigueur de sa détermination. Les déclarations politiques d’ici et delà naissent mortes, parce qu’il n’y a de légitimité que celle qui vient du peuple et qui revient a lui. C’est la loi de base de la démocratie parait il ! Le calcul des autres est une insulte a la souveraineté et a la dignité des hommes. On est loin du respect de ses droits fondamentaux. Et les gens d’en bas ne croient plus trop aux allégations fallacieuses, même pas les foules silencieuses qui dorment là-bas au cœur de la civilisation. Et pour ceux qui nous accusent d’extrémisme parce qu’on aspire a la détermination de soi, l’histoire se chargera de les renvoyer a leur posture réactionnaire.
Je m’étonne que l’on ne se réjouisse pas du résultat du métissage culturel. Cette volonté de démocratisation dans le monde arabe, ce n’est tout de même pas, a ce que je sache, la résurrection d’une réalité perdue pour commémorer la tradition de notre histoire. Ce que je sais, c’est qu’elle n’est pas sans rapport avec la promotion occidentale qu’on a fait du respect des droits de l’homme. Même si le socle et l’assise sociologique de ces revendications reposent sur la culture des origines. La perception de l’Islam chez les nouvelles générations inclus les expériences intellectuelles et sociologiques du monde libre. Il m’apparait évident que l’interaction entre civilisations est la mécanique du destin, qui a produit le vent de cette révolution en marche. Les jeunes utilisent les trois langues, arabes, français et anglais dans leurs échanges insurrectionnels.
On n’est pas en présence de la révolution Iranienne et nous n’attendons pas aux mêmes conséquences non plus, sauf si l’on lui impose le contraire. La révolution Iranienne était radicale et redoutablement efficace. Elle avait un guide avec une autorité sacrée, des gardiens, une logistique et a érigé au pouvoir le religieux. Elle avait immédiatement marqué la rupture de tout ce qui n’est pas culturellement et existentiellement en rapport avec la lecture religieuse de l’histoire. En marchant sur les traces de l’Imam Hossein. (AS) Ce qui a déclenché le conflit avec l’occident qui a perdu l’un de ses fidèles alliées dans cette région stratégique, le shah d’Iran, ou le roi des rois, un terrible despote. Ce qui se produit dans le monde arabe est d’un autre ordre même s’il y a des connections d’inspiration avec la révolution iranienne en tant qu’instrument d’émancipation.
Il faut reconnaitre qu’il s’agit d’une injustice multiple que l’occident inflige aux arabes. Il ne semble pas vouloir nous reconnaitre et nous accepter si j’ose l’expression, que dans la servitude et les humiliations.
Et quand bien même la jeunesse arabe, musulmane et chrétienne confondue, se manifeste dans la droite ligne de l’enseignement occidental, pour réclamer ses droits fondamentaux, on lui refuse ce privilège. Parce que cela s’oppose à ses intérêts stratégiques. Dit-on ! Il y a la un problème de taille. L’un des deux n’est pas légitime de ses droits, les arabes qui aspirent à l’indépendance ou les occidentaux qui veulent maintenir leur domination sur eux. Ou est l’erreur ? Les dirigeants actuels ne semblent pas se préoccuper de l’avenir de leurs enfants semble t il ! Ou alors croient ils que jamais la roue ne tournera, ce qui serait absurde. Pire encore, il y a un manque de moral évident en confiant et a bon escient la résolution de présents conflits qu’ils parviennent à différer aux générations suivantes. Je n’y vois pas de loyauté aux siens dans ce genre de stratégie.
On néglige donc le fait que la jeunesse arabe est pratiquement nourrie du prosélytisme occidental qu’il fait de la liberté. On place fondamentalement la sécurité d’Israël au dessus de la volontee de toutes les nations voir des valeurs qu’on dit défendre. Et on oublie alors soudainement les guerres soit disant de démocratisation d’Irak et d’Afghanistan en s’opposant a la marche de la démocratie chez les arabes. Pensant que les peuples du dessous vont gober le serpent. En réalité, ce qui est à craindre pour l’occident, c’est qu’il va récolter tout le contraire de ses prévisions. Lorsqu’on sait qu’on traite les animaux avec humanité dans le monde libre autant que l’on traite avec barbarie les hommes chez la police arabe. Comment peut-on ne pas pousser les arabes à la révolution. Ceci est le minimum d’humanité. Mais lorsqu’on s’oppose à leur émancipation sous quelque prétexte que se soit, c’est illégal du point de vu même de loi. La déclaration universelle des droits de l’homme reconnait le droit a l’insurrection contre toute forme d’oppression. Et nous n’allons pas mettre la pratique de la torture sur le compte de l’islam dans les sociétés arabes. Et lorsque celui-ci vient souffler l’esprit de la révolte nécessaire pour combattre cette atroce injustice, on salit la démarche de son enseignement en lui faisant de mauvais procès et de mauvaises presses. On ne peut être ni tout a fait musulmans, ni tout a fait autre qu’on n’est pas naturellement. Il nous restait à confronter la vie comme une mission impossible. Des boucs émissaires de la loi du silence tant que les intérêts de l’occident sont préservés. Les pages de l’histoire réelle ne sont pas celles qu’on instruit, ce sont celle qu’on renvoie devant le tribunal de Dieu. Et devant sa majesté l’archive des demandeurs et des plaignants surabonde d’instructions honteuses. Il y a dedans aussi et surtout, les dossiers des brulés vifs dans une terrible soif de liberté.
La solution requière un courage sans précédent. Faire de l’alternative un espace de nouvelle alliance plus solide et plus durable en équilibrant les décisions entre arabes et hébreux d’une part et le reste du monde d’autre part.
Nous les musulmans, nous n’avons pas le projet de reproduire l’holocauste, nous craignons celui qui a crée l’humanité. D’ailleurs nous ne demandons plus rien, nous poursuivons naturellement notre destin duquel dépend celui de tous les autres.