vendredi 11 février 2011

N4

Elle est si heureuse, si rayonnante, j’ai l’impression de voir ma joie perdue chanter et danser sur la dépouille d’un long chagrin. Il y a de l’enfance qui rie de mes cheveux blancs. Je soupire et je garde une pensée pour le reste de l’humanité qui espère de pareil émerveillement.
Ma pensée se dirige vers les algériens à la veille de leur marche incertaine. Le pouvoir du crapaud et des generaux des poules, vient de commettre un affront impardonnable en interdisant au peuple de manifester sa joie pour cette importante victoire de sa nation arabe. Comme c’est grossier de lancer sa police pour empêcher même l’expression d’une joie par procuration. Décidément, ils ne comprennent rien de rien ces rebus de l’humanité. Le peuple algérien est un peuple de guerriers, il ne va pas se laisser faire. J’ose seulement espérer ne pas avoir à entendre de menace dirigée contre la France comme l’a fait le religieux tendu. Nous ne sommes plus aux temps de l’ancien colonial et si règlement de compte a lieu, il devra traduire les traitres de l’intérieur devant le tribunal du peuple. La France est un partenaire de raison et de culture pour l’ère qui s’annonce. L’élite algérienne qui a en charge de conduire la révolution, ne devra pas commettre les mêmes erreurs d’arrogance. Elle est digne de confiance pour ne pas se confondre dans l’ordre des priorités. Elle doit converger toute son intelligence pour canaliser la colère qui bouillonne dans l’esprit de sa jeunesse. Le peuple français est un peuple ami et fit des gouvernements puisqu’aucun d’entre eux n’est eternel. La révolution en Algérie, est une affaire de peuple qui a le devoir d’arracher de sa peau l’époque de la misère et de la corruption qui le gratte. J’insiste sur le fait de laisser à l’histoire de juger de ses épisodes en son temps, tourner la page et s’inscrire dans le pardon. Une seule préoccupation doit rester présente a l’esprit, la véritable indépendance, en chassant du pouvoir le colonial issu de sa propre ethnie. Extirper de votre société ceux qui ont spolié vos ressources, votre dignité et votre espérance. Entre vous et la liberté, il y a la marche de la révolution. Et demain est si proche pour celui qui l’attend. S’ils vous agressent, qu’un sang impur abreuve vos sillons. Et s’ils ont un minimum de religion, ils ne s’opposeront pas à votre légitime détermination. Alors qu’elle soit pacifique cette révolution qui déploie ses ailes sur votre nation.