mardi 18 janvier 2011

resolutions revolutionnaires

En faisant la part des choses entre gouvernés et gouvernants, parce qu’il le faut pour parer a tout amalgame. Le pouvoir français ferait un mauvais calcul en misant encore et toujours sur la pérennité d’un parti voué a la disparition du paysage politique et dont le peuple veut la peau. Pire encore, Il aurait tort de croire qu’il n’a pas d’autres alternatives au désastre de ce néant. La France, gouvernants et gouvernés, en se rangeant du coté du peuple tunisien, dans son épreuve démocratique, ferait de lui un ami durable dans le temps. Ensemble, ils remplissent un devoir de civilisation envers le peuple voisin. Dans le cas ou le pouvoir français persiste dans sa vision colonialiste en occultant la volonté de libération des tunisiens et en passant outre leur détermination de souveraineté et d’indépendance, il jetterait de l’ombre sur les perspectives d’ouverture et de collaborations entre les deux rives. Voila ce qui serait dommageable pour les relations futures. Ne minimisons pas le droit des autres a conduire leurs affaires comme ils l’entendent. La Tunisie n’était pas véritablement un pays dans tous les sens du terme, plus qu’elle était une prison a ciel ouvert depuis l’indépendance manquée. L’idée qu’on se fait de la Tunisie tient du rêve que ses enfants nourrissaient à son égard, a chaque fois qu’ils croisaient un symbole de terreur, en chaque un agent de police et de répression. Désormais, Il s’agit de conduire un chantier existentiel, d’un peuple pacifique, plutot que de se reunir en session d’un tribunal pour juger de l’histoire. Ce que la France doit enfin admettre, c’est qu’il s’agit d’un peuple uni et indivisible en dépits de sa diversité et sa dialectique. Le parti des imposteurs le RDC incarne dans l’inconscient collectif la continuité du pire que l’ancien colonial. On nous laissant nous débarrasser de lui sans nous compliquer la tache, on nous aide à ouvrir ensemble une nouvelle page blanche. Nous devons nous défendre des interventions souterraines des usurpateurs des pays des alentours, qui veulent plonger le pays dans le doute et les remords. Nous n’avons pas de problèmes avec les peuples en soit. Ni avec les Algériens, les libyens ni les marocains, ni avec les autres. Nous appartenons à la même civilisation, nous avons la même histoire et nous sommes devant les mêmes défis, nous avons la même langue, nous mangeons le même pain et nous partageons le même sel. Nous sommes donc la même nation et nous avons le même destin. Mais nous avons tous les mêmes problèmes tragiques, avec les sultans dictatoriaux de ces pays voisins.
De surcroit, nous avons un problème plus conséquent, celui de mener notre propre dialogue national. Ce ne sera pas une promenade de sûreté au château de Versailles, sous la protection d’une police civilisée. Nous devons nous entendre sur l’idée que nous faisons de la patrie et de la place que nous lui souhaitons dans le cancer des nations. Nous sommes devant un réel défit et nous avons à construire la république du citoyen. Une république naissante, puissance d’équilibre et d’ouverture qui sera une république amie du genre humain. Nous la voudrons juste, paisible et prospère, une nouvelle terre d’accueil d’abord pour les siens dispersée a travers le monde et pourquoi pas une terre d’asile pour les opprimés dans leurs droits de l’homme.

Et comme la plus part des peuples, nous avons nos patriotes et nos traitres. En plus, toutes les voix étaient muselées depuis la nuit des temps, tout comme la liberté d’expression n’était au bout du canon. Nous n’avons pas besoin de snipper dans ce carrefour romantique. Et pourtant, les adversaires de la révolution sont là et les tunisiens ne sont pas aveugles.
N’avez-vous jamais regardé le chameau du désert avec la gueule qui bave les mots, en se prenant pour Napoléon Bonaparte voir Alexandre le grand ? N’avez-vous jamais entendu le murmure de la duplicité intérieure qui se présente en avocat du peuple ?
Est-ce trop demander de nous laisser bâtir cet idéal, après l’avoir rêvée longtemps, sous le joug? Laissez nous en finir avec nos sultans et nous vous ouvrirons les palais des milles et une nuit pour vos vacances.


Ce parti était le vide, son départ n’inventera pas la vacance du pouvoir. D’ailleurs le RDC n’était pas un parti politique mais l’appareil de répression duquel tout dépendait. Il fallait avoir une carte de membre comme visa pour s’ouvrir la voie au travail et a toute les petites choses de la vie. Sans quoi, les gens semblaient êtres des demi citoyens. C’était l’état dans l’état, le pouvoir au dessus du pouvoir. Il était la maison de la dilation et des renseignements généraux. Un garde champêtre avait plus de pouvoir qu’un député de renom chez vous. Voila pourquoi les tunisiens veulent balayer devant leur porte le résidu de cette désolation.
Le peuple a dit son maitre mot, nous ne voulons plus revoir les visages du cauchemar. Les tentatives de se maintenir au pouvoir des anciens membres du RDC n’aboutiront pas sans l’aide extérieure.
La démission aujourd’hui n’empêche pas de regagner les rangs demain si la duperie réussi son tour. Le peuple tunisien a subit la piqure du scorpion, il ne veut plus remettre sa main dans le même troue des tourments.
Nul n’est sensé aller a l’encontre de la volonté populaire.