lundi 31 janvier 2011

observations...


Le déploiement de l’armée, les chroniques d’un retour annoncé de la police, après une remarquable absence, la libération des prisonniers criminels les plus dangereux, les recommandations des ambassades étrangères a leurs citoyens de quitter l’Egypte immédiatement, la réunion du dictateur avec l’état major, la nomination d’un chef du renseignement en tant que vice président, la trouille et la chiasse des régimes illégitimes et despotiques des territoires des alentours, la quasi panique de l’occident politique, l’atterrissage de cargos israéliens bourrés de produit de répression, fusils de snipper, munition, gaz et que sais-je encore ! L’entêtement de l’imposteur à se considérer le délogeable patron du peuple, malgré lui, les rumeurs contradictoires pour semer le trouble, la fuite des capitaux et des hommes d’affaires, la fermeture de la chaine d’information la plus suivie : Aljazeera ; tous ces indicateurs laissent songeur sur la suite des événements. Mais définissent avec clarté et douleur, la véritable nature du pouvoir, à la fois du régime des sultans et aussi celui de la gouvernance actuelle du monde. A chacun de tirer les conclusions qui l’arrange. Mais quel crime projette-t-on au peuple sans défense ? Qu’est ce qu’est le plan dans le plan des bonnes intentions, qui préconise une paisible transition vers un régime démocratique, néanmoins dans la tradition du précédent ? Et que promet la vigilance divine à la volonté populaire qui s’est résolue au combat de sa libération?
Le masque va enfin tomber sur tous les associés du crime et le monde est petit. Il semble donc que le réveil des dormeurs sera très douloureux. Et bien d’autres nations sauront aussi, qu’elles n’étaient pas aussi indépendantes qu’elles ne croyaient l’être. Cependant la révolution ne reconnait pas de frontières et nul pouvoir n’est à l’abri de la colère du peuple qu’il représente. Une chose est certaine, chaque heure nous rapproche de la vérité. Et son triomphe ne craint pas d’être sanglant. Et le sang appellera le sang et la révolution n’en sera que plus grande.
Il est une décision des plus inébranlables, celle d’un peuple qui dit non. Mis à part faire l’autruche pour ne pas regarder le réel en face, je ne vois pas comment camoufler le soleil du peuple qui crache le volcan de sa colère.
L’occident a eu tort de commettre ses injustices mais ce n’est pas le pire, car les victimes lui ont permis l’outrage. Aussi nous n’avons pas étés des saints non plus. Ce qui est pire, c’est que l’occident, sous prétexte de ses intérêts, avait choisi la facilité en dépit de la haute intelligence de son élite, en laissant ses mêmes serviteurs pourrir la situation stagnante, jusqu'à l’insupportable. Aujourd’hui, ses serviteurs incarnent aux yeux des peuples, le mal absolu qu’il ne convient pas aux mots de décrire. Sa perte est douloureuse, certes, mais elle peut être pire s’il continue à creuser un précipice entre lui et les peuples qui se battent pour la liberté, en se rangeant encore et toujours du cote de nos racailles. Pour ma part, je ne tiens pas au divorce entre les peuples et les civilisations et je ne manquerais pas de le dire. Mais je ne suis pas en posture d’agir comme je le voudrai. Je suis souffrant et je risque de mourir dans cet exil incertain. Dieu seul sait. En tout cas, j’aurais vécu pour voir naitre les révolutions des opprimés. Et cette chance inouïe, efface de mes yeux, tout le temps obscur. Si je survie, se sera surement pour vivre ce que j’ai toujours rêvé. Et à défaut de servir la révolution en soldat, j’espère la servir en guerrier pacifique.