dimanche 27 février 2011

N17

Le führer de l’ignorance a perdu tout sens des réalités. Il ne voit plus la marée humaine qui avance sur son bunker et n’entend même pas le grondement du destin qui a décrété sa destitution. Il s’imagine un infranchissable rempart a la volonté d’une nation qu’il voudrait écraser, pour rester seul maitre, en la demeure. Pourtant, il voulait exporter sa théorie révolutionnaire avant, et maintenant que la révolution est venue jusqu'à chez lui, il se montre des pires réactionnaires et un adversaire acharné.
Décidément, il y a un tel attachement au pouvoir chez beaucoup de ces petits khalifes, dans l’histoire des arabes, qui dépasse l’adoration. Autre fois, leur père le maudit Yazid a fait trancher la tête de l’imam Hossein, le petit fils du prophète Mohammed, lors d’une bataille inégale. Il voulait lui arracher son allégeance par le fer et le feu. Mais l’Imam Hossein n’était pas du genre qui se soumet dans l’humiliation. Les dirigeants arabes procèdent de la même monstruosité avec ceux qui se proclament de l’islam originel.
Ceux qui connaissent l’histoire de cette tragédie, celle d’al Hossein et des siens, voient son tribunal se dresser. Ils comprennent aisément que les musulmans de notre ère, qui veulent vivre paisiblement leur foi, sont soumis aux drames d’une guerre locale, mondiale et clandestine, qui fait tout pour les garder hors de la liberté.
Kadhafi et ses collègues dans la gouvernance du monde arabo musulman, incarnent la culpabilité impie qui remonte du fond des âges. Ils se disent musulmans alors qu’ils sont les émirs du premier rang de la guerre que le monde livre à l’islam. Il ne sert à rien de nier cette évidence comme fait le tyran en Libye. Les musulmans en sont convaincus, non sans raison.
Que l’on veuille ou non, l’islam est la 3ieme religion monothéiste, celle de la synthèse qui est venue parachever le message des précédentes. Mohammed notre prophète paix et salut sur lui et sur sa famille, ne la pas inventé de sa propre inspiration. Il a reçu la révélation et s’est montré un messager loyal. Il nous a enseigné l’amour de tous les prophètes qui l’on précédé ainsi que le sens du pardon au genre humain. Mais il nous a enseigné aussi et surtout de le faire en homme libre, en homme fort et non, en esclave soumis dans la peur. Et qu’en deçà de cette liberté, le combat, le jihad est un devoir sacré contre l’injustice. C’est ce qu’il lui a valu la substance de tous les reproches. Seulement, il a enseigné selon ce que Dieu lui a ordonné de prodiguer et non de son propre arbitraire.
L’hypocrisie mondiale qui nous livre ses coups bas depuis fort longtemps ne reconnaisse pas tout à fait l’islam en tant que religion, encore moins en tant que législation céleste. Mais on prétendra le contraire, le cas échéants. On nous a collé au front la marque du paria. La dernière invention en date est le terrorisme. Je ne prétends pas que nous soyons plus saints que les juifs et les chrétiens ou que le reste de l’humanité. Nous avons tous, nos hommes de bien et nos crétins. Par contre ce que je suis en mesure d’assurer, c’est notre volonté d’être en paix avec Dieu et avec sa création.
Lorsqu’on a expérimenté l’antichambre de l’enfer et notre réalité humiliée le confirme, on se montre probablement plus disposés que certains à croire dans l’au-delà, au paradis, a l’enfer, au jugement dernier et a la vie d’après. Quel mal y a-t-il pour les autres si nous tenons à notre foi ? En revanche, il y a un dommage latent et très grand, pour les autres, qui combattent nos rêves et nos espoirs d’éternité.
Les observateurs avertis se rendent compte du changement du discours des musulmans. L’évolution est phénoménale. Il y a un mariage de civilisation et non une confrontation. Les valeurs occidentales se sont croisées avec celles de notre civilisation d’origine. Ce métissage culturel est une promesse en soi. Mais on ne daigne pas le souligner.
Selon l’islam, le commandement divin dit que chacun œuvre à sa façon et que Dieu sait qui marche sur la voie du salut. S’attribuant ainsi l’autorité du jugement. C’est là un appel à la liberté de la conscience de chacun.
Le fondement de la foi en islam, est le libre arbitre. Et la liberté de la conscience est la matrice de nos responsabilités devant l’histoire. Nulle contrainte en la religion, est le premier principe de la charia ou la législation divine. L’attachement a la charia, voila ce qui dérange la conscience laïque. Eu égard a certaines pratiques arabes, collées a tort sur notre religion, tel que l’autoritarisme, la dictature, le despotisme, l’oppression de la volonté, la répression de l’esprit humain, le manque d’égard aux droits de la femme comme en Arabie, je comprends que l’on accuse d’intolérance, l’islam. Je comprends ne signifie pas je justifie l’ignorance et l’amalgame. La charia a laquelle aspirent particulièrement les traditionnalistes et beaucoup de nostalgiques, est la législation supposée émaner de Dieu lui-même. Vu la disparité entre les doctrines y référant, sa mise en œuvre n’est pas une mince affaire.
Je rassure qui a besoin de l’être, la charia ne s’appliquera que si les peuples la choisissent. Elle ne s’imposera donc pas a des populations modernes qui balancent entre deux civilisations. En plus, il faudra attendre l’avènement d’al Mahdi, l’imam attendu pour que la réalité soit tout à fait musulmane et donc régie par le code de la charia. D’ici là, un état de droit fera l’affaire des hommes qui ont soif de liberté, de droit et de justice.
Il est vrai que les musulmans se réfèrent à la charia pour l’organisation de leurs vies, mais jusque là, il s’agit juste d’un imaginaire nostalgique pour parer à une profonde frustration sociologique.
En face, les laïques se réfèrent à la loi des hommes pour toute organisation sociale parce qu’ils jouissent de la liberté de ce choix. D’où la constitution qui représente le code de référence pour légiférer.
Les arabo-musulmans, du moins les contemporains, n’ont jamais présidé a leur destinée, pour prétendre a ce choix. Aujourd’hui, ils arrachent la liberté des mains de ses violeurs. C’est dire qu’il reste tout à faire pour guérir de tant de maux. En plus le choix de la charia est un choix majeur qui nécessite à la fois une conscience collective qui prend cette décision grave et la présence d’une table de commandement claire et recevable ainsi qu’un Imam digne de confiance qui soit capable de rassembler. Sans lequel une société religieuse serait un mirage.
En tout cas, l’islam ne s’oppose pas à l’édification d’un état de droit, si celui-ci est le plus a même pour satisfaire à l’émancipation des âmes. Et cela passe d’abord par la justice économique et la liberté d’expression.
L’occident est devenu majeur parce qu’il a réussi à s’entendre sur ce dénominateur commun qui est la démocratie. Pendant que les arabo musulmans ne se sont pas encore rassemblés sur la base d’une lecture commune de ce qui les regardent tous. D’ailleurs jusque là, on n’a même pas la même compréhension des faits de l’histoire qui nous concerne au plus haut point. De multiples interprétations contradictoires déchiraient la destinée arabo musulmane.
L’histoire politique des expériences prétendues islamiques, laisse apparaitre que la transmission du pouvoir se fait par désignation, là où il a été refusé au premier Imam de poursuivre l’œuvre du prophète qui la chargé de cette tache. Le prophète Mohammed avait réuni les musulmans peu avant sa mort. Il leur a demandé qui est votre tuteur ? Les musulmans ont répondu, tu es notre tuteur. Il a alors dit que Dieu en témoigne, celui qui dit que je suis son tuteur, Ali est son tuteur après moi. Ali était un Imam, un homme de foi, une virtuose en sciences et un guerrier hors paire. L’histoire rapporte que les musulmans avaient donné leur allégeance à sa droiture. Mais lorsque le prophète est mort, le second khalife Omar avait désigné Aboubakr qui était devenu le premier Khalife qui a son tour a désigné Omar après lui. Comprend qui pourra ce qu’il voudra.
On dit néanmoins que les affaires publiques selon l’islam, se gère en concertation. Jusqu’ici, la démocratie semble le seul modèle qui donne des résultats probants. C’est quand vient la mise en pratique de la concertation que le diable pointe son nez dans chaque détail. Et l’exercice du pouvoir des lobbies n’est le monopole de personne.
C’est pourquoi la charia ne concerne qu’une société profondément ancrée dans sa religion. Ce n’est le cas d’aucune que je connaisse, même si ici et là ils se trouvent des fervents de la religion.
De nos jours, il y a des faits nouveaux qui caractérisent notre histoire qui s’accélère. La revendication populaire de la liberté, de la dignité humaine, de la démocratisation des institutions, de la distribution équitable des richesses, etc…
Le mot d’ordre n’est plus à l’obéissance au dirigeant, tant que celui-ci n’est pas droit et juste. Il semble qu’au sein même de la famille, l’autorité parentale ne s’exerce plus dans la contrainte. Il s’agit donc d’un début de rébellion de la conscience devant le fait accompli, pour que les choses du passé deviennent autres, en vu d’un possible meilleur.
Les peuples du monde qui étaient à l’ombre du monde manifestent désormais leurs volontés d’écrire de nouvelles constitutions. Notez que nul n’évoque la charia qui fait peur. Ce n’est pas sans raison. Et les révoltés du monde arabe, les islamistes y compris, parlent tous de l’état de droit et de la société civile. Ces derniers semblent tirer la leçon des expériences malheureuses. Le temps est donc venu de les intégrer comme tout un chacun dans le processus démocratique.
Il serait intellectuellement malhonnête de leur prêter de mauvaises intentions et/ou aux populations qui tiennent a leur origine musulmane et qui se révoltent contre l’injustice.
Le message de la révolution libyenne et dans d’autres pays arabes est normalement concordant avec le discours des droits de l’homme que défend l’occident. Mais celui-ci semble peu soucieux de l’avènement de la liberté dans ses anciennes colonies. Pourquoi ? pense t il que ses intérêts légitimes sont a ce point menacés ? À qui vendre le pétrole si le vendeur n’est pas en paix avec les acheteurs ? pense t on que les peuples qui s’émancipent n’ont pas la sagesse de composer avec leurs environnement global ? Mais si les puissants espéraient commercer indéfiniment avec les mineurs, ils avaient tort de le croire. Aujourd’hui nous avons tous besoin d’accepter que les peuples ne sont pas aussi mineurs que beaucoup de leurs dirigeants, ni inferieurs a eux.
Ceux qui se sont assis plus que de raison, sur le trône de notre nation arabo musulmane, ont menti à tout le monde. En cherchant des excuses à leurs exactions, ils ont présentés ceux qui se reconnaissent de l’islam, comme la menace fantôme qui plane sur la sûreté du monde libre. Pour les raisons qui lui sont propres, l’occident avait validé cette imposture. Résultat, une gigantesque révolution commence de s’étirer et le plus grand est à venir.
Les dernières décennies, le monde a observé l’émergence d’un islam politique dont le discours varie, de la simple recherche d’identification à l’extrémisme de certains radicaux. L’occident a vu la menace pointer à l’horizon, ou a bien voulu le croire. Et au lieu d’admettre le mouvement de l’histoire dans sa marche normale, en cherchant un moyen pour intégrer cette mouvance dans le discours du monde. L’occident s’est montré pour le moins méfiant, pour ne pas dire adversaire de cette évolution naturelle. Il semble alors que la logique de celui-ci n’a pas pour finalité l’amour de la vérité ni la considération même de Dieu qui manœuvre les voiles de l’existence.
On présente ainsi la croyance des uns comme contraire aux intérêts des autres. Cette logique est de la poussière aux yeux.
Il y a moult théories pour expliquer la vie sans trop lui définir un sens satisfaisant. L’islam lui, apporte une vision globale, d’équité de paix et de justice, qui pourra surprendre quiconque creusera un peu plus profond, en allant au-delà des clichés et des aprioris.
Ce qui apparait évident, c’est que le pouvoir où qu’il soit, sauf exception rare, n’y tient pas vraiment à ce que l’islam montre son beau visage. Certains lui ont imposé la bourka de leurs funestes traditions pendant que d’autres évoquent un islam modéré et un autre radical ainsi de suite. Au fait il n’y a qu’un islam, il est cet étranger sur ses terres, bafoué par les sultans arabes et redouté chez les autres. Mais il y a plusieurs approches de lui, dont certaines en sont, la négation même.
Il semble qu’en France, l’autorité préconise un islam français. Je suis très curieux de voir ca. Seulement, je suis convaincu qu’en l’absence d’un réel débat démocratique au sein de sa propre famille, l’éléphant laïque enfantera une sourie pseudo musulmane qui maudira l’auteur du scandale et tous les champions du silence qui donnent du vent a son moulin. Se sera une grave erreur de procéder ainsi avec uniquement des intentions électorales voir un calcul d’intérêts. L’islam, n’est pas né des entrailles d’un poseur de bombe, il vient du véritable Maitre des lieux tout comme les deux autres religions monothéistes. Celui qui en jouera, le destin se jouera de lui et le ramènera a une réalité inferieure, que nul l’enviera. Ceci est un avertissement métaphysique et l’avenir me donnera raison.
Revenons à ce qui nous appelle en Lybie et en terre d’islam de manière générale. La démarche collective de nos jours, visent une démocratisation généralisée du processus même de la vie qu’on partage tous.
Il n’est pas question d’émirats talibans avec une allégeance aveugle a ben machin. Il s’agira peut être d’une nouvelle expérience de la démocratie qui redonnera un nouveau souffle a l’expérience occidentale. Lorsqu’elle aura lieu, elle fera place à un débat qui fera de la liberté une noce collective au quotidien.
Mais avant que le printemps ne fleurisse, il y a une saison qui saigne. Cependant, lorsque la liberté fleurira, l’époque fleurira pour tous, exception faite pour les auteurs de nos sombres automnes.
Si j’ai une recommandation à faire, c’est de servir la vérité, toute la vérité et rien de moins qu’elle. Tout le reste est finissant.


Le 24-1-2012, j'ai relu cette page et j'y deplore la trace de mon ignorance et de mon conditionnement. al jazeera m'avait abuse comme elle en abuse encore des populations entieres. bienque je n'ai jamais apprecie kadhafi, je regrette du fond du coeur la maniere dont il a ete humiliee, lynche et  mis a mort. cela ne correspond pas aux valeurs de l'islam auquel j'adhere. mille excuses a mes lecteurs pour vous avoir induit en erreur. je tacherai d'observer le silence avant de savoir ce qu'il en est vraiment. merci pour votre comprehension.