vendredi 4 février 2011

il est temps!...

“Le peuple veut faire tomber le régime” “Le peuple veut faire tomber le président” sont-se les slogans voir l’intitulé de la révolte des gens d’Egypte. En réponse, au sommet de la pyramide du crime, le tyran désigne un vice président, en somme le chef des renseignements de son appareil répressif. Il faut avoir un imaginaire en panne pour ne pas déduire les conclusions du mordu. En sus de quelques changements de décor politique, le sultan-pharaon et dictateur à vie dit explicitement, je suis la loi et l’ordre, sans moi c’est le chao et l’instabilité. Au même temps, la machine fantôme, du régime mourant, organise dans ses derniers sursauts, le désordre et la violence d’état, amplifie la désinformation en muselant la presse, procède a des arrestations et fait savoir que le dialogue est en cours. Le peuple résiste du mieux qu’il peut et manifeste une certaine disposition pacifique, à l’endurance pour atteindre ses objectifs. De l’autre bord, le facteur temps est une carte essentielle. On mise sur le découragement, la lassitude, la division, les créances de la vie. De surcroit, les régimes despotiques des territoires des alentours tiennent becs et ongles, au maintien du leur, comme un rempart psychologique a la perspective de contagion chez eux. Il faut reconnaitre que la tension expire derrière les portes closes de leurs palais maudits.
L’occident semble plus souple eu égard a la dialectique du défis auquel il fait face. Les responsables de la diplomatie doivent connaitre les nuits les plus blanches, contrairement aux despotes qui doivent se souler au vin du sang, pour pouvoir dormir, en faisant vomir leurs sujets.
En ce qui concerne le peuple qui s’émeut sans berger digne de sa douleur, il est au cœur de la tempête et doit se battre sur tous les fronts. Il hurle dans le désert sans qu’on l’entende comme la victime qui ne sait comment se soustraire du poids de son violeur.
On le soumet a l’impossibilité de la raison, puisqu’on lui préconise de discuter avec son bourreau, sous la table de l’inaccessible pardon. Le véhicule diplomatique écrase ses enfants, la police ne se gène guère d’aggraver ses traditions et le tyran fait la sourde oreille.
Malgré tout ce que ce bon peuple avait enduré, il n’est pas allé à la révolution, c’est elle qui est venue à lui dans un élan de miséricorde divine. Il l’embrasse, certes mais, il la veut une noce paisible et sans dommages collatéraux. Le peuple ressent que sa liberté est a porté, mais j’ignore s’il perçoit qu’elle est un choix et non une émulation. En tout cas, il a le plus grand intérêt de savoir qu’entre lui et son du, il y a de redoutables adversaires et un ennemi féroce et têtu.
La falsification du réel ajoute de l’huile sur un feu qui à l’ origine, se voulait juste domestique, naïvement.
Ces dirigeants beaux parleurs n’ont pas beaucoup à envier aux sorciers du Pharaon. Ils te revendent ta peau sans l’avoir achetée.
Comment la liberté devient une tragédie ? Qui sait y répondre saura pourquoi l’enfer est une nécessite de justice.
Cela me renvoie a l’image de l’orphelin qui veut chasser un beau père méchant qui maltraite sa mère, mais qui se contente de lui dire s.t.p va t en.
Je prends la mesure des difficultés d’être libre lorsqu’on vient d’une histoire torturée.
Et notre histoire est frappée d’une maladie très ancienne qui plus est, au stade de la métastase la plus avancée. L’empire s’est chargé de sa chimiothérapie pour le compte de ses intérêts. Cela a brutalisé les consciences endormies et contribué à la douleur du réveil, dans un monde qu’on ne reconnait plus.
Se réveiller ? Certes ! Mais pour quel avenir ? Celui de subir une autre guerre des puissants sans même avoir un pouvoir minimum de contestation.
La scission entre les deux mondes va finir par être consommée. Nous savons tous que le remède coute plus que la prévention.
Qu’adviendra-t- il entre orient et occident ?
Les partis en instances doivent choisir, a défaut d’une inconcevable réconciliation, entre une séparation a l’amiable ou tout reste possible ou bien un divorce conflictuel qui mettra fin au désespoir de la raison. En assumant les uns et les autres, les graves conséquences de l’irresponsabilité devant Dieu en personne.
Faire conjointement un saut dans l’avenir pour échapper ensemble d’un monde voué à l’autodestruction, en se débarrassant de nos conflits, est l’option que j’aime rêver…
Et l’occident qui est majeur semble craindre l’émergence de l’islam du fond des ténèbres, dans des sociétés qui sont encore au stade de la jeunesse, si elles ne sortent pas à peine de l’enfance.
Ce n’est ni la République islamique d’Iran, ni ses alliés au moyen orient, ni la renaissance en Tunisie ni même les frères musulmans qui menacent le monde libre. S’il court à sa perte comme il y va les yeux fermés, malgré l’excès d’intelligence qui le caractérise, c’est qu’il y court du fait de ses choix et de ses propres décisions. Cela ne peut être la responsabilité de ceux qui aspirent à se dégager de la tyrannie qu’il dit ne pas admettre.
Lorsque la liberté des uns posent problème aux autres, c’est que ses derniers ne sont pas la ou ils doivent êtres. C’est absolument immoral de tolérer le diable, lorsqu’on a pouvoir sur lui.
Et si les égyptiens permettaient au tyran de reprendre l’avantage sur eux, je ne donnerai pas cher de leurs peaux, car il exigera d’eux plus que la soumission du chien à son maitre. Il videra l’âme de la nation de toute dignité humaine.
J’agrée que c’est facile de renvoyer les autres a leur responsabilité, sans participer de la solution. Si j’avais un droit de citée, je préconiserais de ne pas tenter de feindre le devoir a la révolution. Ce qui signifie, au plus clair, est de tester l’allégeance de l’armée. Ou va sa fidélité ? En portant sa croix jusqu’au palais. Alors l’institution du peuple se gardera de mentir a propos de la neutralité. Soit elle rend au peuple sa couronne, du moins le laisser accomplir son destin, ou en finir une fois pour toute avec l’illusion de l’inaccessible liberté. Il en sera de même pour la maison de la télévision. Lui rendre l’autorité de la juste information, ou bruler chaque pierre de son édifice et nous en débarrasser avec ses mensonges. Et puis mettre en demeure le recteur d’al-Azhar, pour qu’il désigne son camp, suivre ensuite ses recommandations ou le désavouer publiquement. Voici des options réalistes, des actions qui inspirent la victoire de la révolution et la gloire de la liberté. Sans quoi, se sera un bourbier psycho-politique et une agonie sous le fouet d’une terrible atrocité, car le tyran lui ne pardonnera rien de l’humiliation.
Toute fois, j’ose espérer le divin secours et l’assistance d’une plus noble et plus large humanité.
L’expérience du rônin m’a appris que celui qui veut être libre, doit renoncer à la peur de mourir. Et que si la peur est contagieuse, le courage lui, est démultiplicateur.
Il ne sert plus rien de paraitre beau aux autres, ils nous avaient déjà jugés. Il suffit, de jouer à l’innocent pour plaire au monde, lorsqu’on est coupables envers nous-mêmes. Nous avons étés assez coupables d’êtres victimes pour nous mettre désormais à vendre la révolution. Il faut mettre en prison le flic qui nous assiège de l’intérieur et dire stop a la terreur qui se joue de notre volonté.
La grève de la faim, le suicide de nos larmes, la mendicité de la liberté se sont des mesures d’esclaves. Celui qui l’apprend a ses dépends sait que la liberté est le combat de chaque instant ; et la bataille de nous tous ensemble est un devoir sacré a la vie.
Qu’avons-nous fait de mal au monde pour justifier devant lui de nos bonnes intentions ?
Au égyptiens je le dis, chatiez vos bourreaux ou laissez les vous pendre ensemble et séparément. La constitutionnalité de la douce transition est une supercherie qu’on vous vendra aux prix de vos revendications.
Déchirez ce torchon. Mieux vaut le donner a manger au tyran, que de laisser ce dernier digérer votre nation. Ne confiez pas la présidence de votre destinée à qui ne croit pas vraiment au changement.
Et sachez que depuis votre union, la victoire a changé de camp, ne la repudiez pas sans raison.