jeudi 20 janvier 2011

Le jasmin de mes rêves en écriture automatique.

Le jasmin de mes rêves en écriture automatique.Je n’ai pas étudié la géopolitique dans les livres d’histoire. J’ai subi l’enseignement en observant la réalité du monde, dans la pratique de ses valeurs. Je n’ai pas appris à tenir le discours de la langue de bois. Pour cela j’ai vécu dans la solitude des épreuves de la foi. Je n’ai jamais pleuré pour rien en lisant mes larmes dans celles des autres. On m’a privé de ma mère, pris en mon nom et lieu l’héritage de mon père. On a offensé mon prochain. On s’est moqué de l’humain sans que je puisse lui tendre la main. On a rie des peuples en spoliant la raison de sa richesse. On a volé les ressources de l’univers en écrasant l’homme. On a sous estimé le pauvre. On a glorifié le menteur. On a inventé le capitalisme, on a trahit le socialisme égalitaire. On a pris de force ce qui n’est pas à soi. On a pris pour de la folie l’expression de ma foi. On a nourrit ma souffrance par la douleur des miens. On a combattu ma conscience et colporté la méfiance sur le dos de mon chagrin. Y a-t-il quelque chose qu’on a épargné pour faire descende l’homme a son étage le plus bas?
Maintenant quelque chose d’irréversible s’est produit. Le rideau de fer est tombé. Le monstre est isolé là-bas dans le désert de l’inhumanité et le peuple a retrouvé sa voie. Le mur de la peur s’est effondré sur ses bâtisseurs et les petits découvrent la force de leur union.
Les hommes peuvent désormais faire tomber l’impossible qui est dressé entre eux, parce que la libération des uns est un acquit humain pour les autres.
Qu’est ce qui m’inspire cet optimisme lorsque le progrès contemporain semble pousser à l’égoïsme ? C’est le murmure de la liberté qui nous chantait l’hymne à l’héroïsme.
Plus que cela, il vient de se produire l’éclat du Destin.
Mais, nous sommes si habitués aux ténèbres que nous avons oublié les lois de l’univers. Celles qui disent que les hommes sont nés libres et égaux en dignité et en droit.
Nous étions à plaindre, pourtant, la lumière est grande dans ce que nous sommes dépositaires. Maintenant, la page de l’ombre s’est tournée et l’histoire expire.
Sans rentrer dans un discours d’analyse sur le pourquoi du bouleversement actuel. Je vous pose la question, pourquoi les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets ? Pourquoi les mêmes questions ne donnent pas les mêmes réponses ? Pourquoi pour deux poids il y a deux mesures ? À quoi rime le déséquilibre ? D’où vient le souffle de la révolution ? Qui décide de son élan salutaire ?
J’ai mes réponses et je n’exclue ni la diversité des opinions ni la différence des cultures, ni ne force a la vertu de la conscience commune. Je parle du mieux que je peux, le langage de l’au-delà, parce que le présent est encore dans sa gestation. Puisqu’il tarde à révéler l’intitulé de l’avenir, à ceux qui ont des yeux et des cœurs en vacance, quelque part dans l’illusion. Voila pourquoi la rhétorique de mon exclusion défend la liberté de l’expression, sans s’attendre a un salaire ni n’impose de condition. J’affirme simplement que ma pensée est en droit de verser dans le courant de la même liberté. J’en ai assez des égouts du silence coupable.
J’ai donc le cœur à flatter la révolution, maintenant que la prohibition publique est levée a son propos, parce que tout le monde sait o combien, elle était nécessaire, vitale même si certains rejetaient l’idée de son imminence.
J’ai crus en elle lorsque peu osait croire. Je l’ai aimée et protégée dans la mémoire clandestine. Pour ce faire, je n’ai pas pu vivre ma vie. J’ai usé le temps pour censurer ma colère. Je me suis soustrait de la réalité pour ne pas choquer les consciences assoupies. Je me suis assis longtemps sur la berge de mon fardeau, en attendant de voir passer le cadavre de mon ennemi. Me voila surpris de voir tomber la sentence de la divine justice, sans que je n’aie eu à sortir le sabre de son fourreau.
A vous de voir ce que vous pouvez croire dans le récit. Moi je vois la main de Dieu essuyer les larmes de mes peines pieuses. Moi je crois qu’il est le commandeur du soulèvement. Moi je crois que nous sommes tous son peuple, ceux qui croient et ceux qui s’y refusent. Moi je crois que nous allons tous comparaitre devant sa volontee. C’est pourquoi je crois au don de la liberté en tant qu’héritage commun. Moi je crois que la conscience qui dicte l’égalité des chances dans ce partage nécessaire est la lumière qui nous parvient de sa volontee. Moi je crois qu’il faille ériger un état de droit pour permettre aux uns et aux autres de faire le choix de leur éternité. Moi je crois qu’il n’y a aucune contrainte à exercer sur l’esprit humain, ni a subir par lui. Moi je crois que la religion d’un homme est sa conscience. Moi je ne crois pas aux vertus de la violence pour imposer sa domination. Mais je crois absolument au devoir de la résistance contre toutes les formes d’oppression. Voila pourquoi je m’engage de défendre justement la liberté de croire ou de ne pas croire. Voila pourquoi j’aime la révolution car elle est l’essence de cette liberté. La liberté d’être ou de ne pas être comme la liberté d’être différent. Cette conscience que j’expose est l’héritage de l’Islam de mes ancêtres premiers, les messagers de la libération. Pour moi la liberté représente ce qu’elle a toujours été, la raison sacrée de mon combat. Sans elle il n’y a pas la paix. Elle est ce bonheur mérité par l’excellence de nos âmes. Comme l’a dit le poète.
Sur le plan de la foi, j’aspire aux suprêmes demeures de la connaissance. Sur le plan de la vision économique, j’ai le cœur qui bat à gauche. En politique je me vois au centre tracer le trait d’union pour maintenir l’équilibre entre les deux extrêmes. Et sur le plan des valeurs humaines, je marche sur les traces très anciennes des compagnons de la droiture. Je porte le projet de cette humanité et l’espoir de pardon entre les enfants de Noé.
Revenons si vous le voulez bien à ce qui nous interpelle en Tunisie. Je me sens d’humeur de laisser applaudir les mots.
Cette révolution est surprenante, elle est exceptionnelle, magnifique, majestueuse, irrésistible et favorablement chargée de promesses. Ces premières impulsions laissent présager le meilleur pour notre humanité et fit du monde qui la conteste. Elle est l’ambassadrice du triomphe imminent de la vérité. Elle est enceinte du fruit de nos rêves les plus élevés. Elle est Marie, elle est Fatima, dans la même personne ouvrant les bras de la clémence et de la miséricorde, pour notre humanité épuisée, de tant de siècles d’épreuves. L’appel au secours des opprimés a été entendu par la substance même de la volonté que nul ne peut soumettre. C’est plus qu’une renaissance d’un petit peuple, c’est la résurrection de la conscience collective. Cette révolution est annonciatrice de l’avènement de la justice. Elle a une grandeur biblique, elle porte la lecture et le discernement. La lumière qui l’accompagne est magique. Celui ou celle qui en a peur appartient aux ténèbres de la défaite. Cette révolution porte sur ses épaules l’étendard des valeurs universelles. Elle est le dépassement de la vitesse. Elle porte en son saint les mécanismes de son renouvellement. C’est la sœur de mon âme et la chérie que j’attends, pour rentrer a la maison, car elle est ma promise. Elle est l’école de la liberté et l’université de la justice. Il me semble la connaitre depuis toujours, comme je comprends de manière inné son discours. Elle est le réconfort suprême de ma solitude. Elle dégage mes doutes et m’emplit de certitudes. Elle est ma joie et la récompense de mes convictions. Je ne suis plus seul désormais, comme je suis épris d’elle, car elle est ma foi et ma raison d’être. Voila pourquoi j’ai plaisir à la servir. Elle annonce la fin de mon errance car elle est ma destination n’ importe où je suis, ou je pourrais être.
Aux premiers concernés j’écris l’introduction de son registre.
Pour que cette révolution soit une introduction au respect des droits de l’homme et non une sortie de la répression vers un autre désordre, s’ouvrant lui même sur la mutilation de nos espoirs et de nos rêves.
A l’occasion du 14 janvier de chaque année, le peuple tunisien devra remplir de liesses les rues de ses citées, pour commémorer sa douce présence et renforcer notre foi dans l’avenir commun. Pour un idéal de vérité et de solidarité entre les hommes d’ici et delà. Pour que cette révolution soit une intronisation a une très haute civilisation. Une civilisation qui traduit en actes nos valeurs communes.
En réintégrant l’histoire nous autres les exclus d’autres fois, nous percevons enfin l’horizon. Et l’évolution substantielle qui l’accompagne nous permettra de rattraper le retard accumulé sur tous les plans. Cette révolution vient de nous rendre la liberté et par conséquent elle a déclenché notre responsabilité devant l’histoire, devant le Maitre et ses anges. Elle pourvoira de la place à tous les justes en enrichissant les pauvres. Elle permettra aux uns d’épauler les autres. Elle réunira les enfants d’Abraham et rappellera que la terre sainte est pour tous les hommes. Elle rendra à la femme le secret de sa beauté. Elle apportera la paix et rendra la guerre caduque. Elle sera permanente même si elle va ici et là-bas en visite. Elle n’oubliera aucun et ne laissera personne sur la route. Elle est bonne, elle tend la main mais elle porte le glaive de la justice. Bienheureux est celui ou celle qui se tient dans ses rangs, sans craindre qu’elle lui signifie le sacrifice. Mais grand malheur a celui ou celle qui la combat de front ou par malice.
La liberté est un engagement devant la conscience, parce que nous allons passer de rien a tout. Nous allons transcender notre condition de tiers monde pour toucher au sommet de l’humanité. Cela n’ira pas sans effort dans la discipline. Cela exigera la plus grande humilité, de l’amendement de notre pensée, de l’abnégation, pour atteindre la finalité suprême, la révolution culturelle par le sacrifice de nos vielles croyances. Alors nous vivrons ce changement substantiel dans une société nouvelle qui cultive l’homme en tant que citoyen, de sa patrie mais aussi du monde. Le partage, l’échange, la solidarité, le soutien, le secours du genre humain là ou il est.