dimanche 30 janvier 2011

La rupture…la liberte est une forme de rupture...

Qui connait l’histoire d’Ali baba et les 40 voleurs peut aisément saisir le schéma du régime des Sultans. La racine du mot sultan qui est “as sultane” signifie le pouvoir dans sa définition la plus large. Ils ne sont donc pas les serviteurs de l’état, mais le pouvoir en soi. Ces seigneurs de notre honte, procèdent tous de la même atrocité, du même vice et de la même malice, pour assoir la pérennité de leurs pouvoirs, sur le dos du peuple. Il est nul besoin de doctorat en sciences politiques, pour en faire l’exposé le plus concis. Ni même de suivre une formation en géopolitique pour démystifier le projet d’arrière plan qui se trame pour les conserver au pouvoir. Les responsabilités de ceci sont enregistrées à l’encre de tous les drames vécus. Et l’histoire qui diffère sa sentence ne néglige rien de la mémoire des faits. L’héritage des injustices reviendra à ses auteurs, non à la victime, des conspirations locales et internationales. Celui qui ne voit pas se dresser le tribunal de la conscience, continue à avancer le prétexte sécuritaire, non parce qu’il est soucieux de la sûreté de ceux qu’il prétend défendre, mais pour tenter de se soustraire aux défis du Réel. Les hommes ne sont plus les idiots de jadis, pour acheter l’enfer qu’on veut leur vendre. Et si Moise (la paix sur lui) était parmi nous, il marcherait en tête du cortège de la révolution, pour réclamer la tête du pharaon et de ses acolytes coupables de tous les crimes. Assurément, Il ne participera pas aux cellules de crises de ceux qui s’émissent dans les affaires des opprimés. Il est tout de même curieux que les ambassadeurs de la liberté et de la démocratie dans le monde, soient ceux qui au fond s’opposent a leur déroulement naturel. Aussi, le fait de brandir encore et toujours le spectre de l’islamisme pour mettre les bâtons dans les roues de notre progrès, ne peut plus convaincre personne. Les Hommes sont avertis que justice sera faite. Elle sera divine, puissante et expéditive.
Nous n’accepterons jamais plus que ces Sultans contremaitres de l’impérialisme nous dirigent. Non parce qu’ils nous ont apporté le meilleur de l’occident, mais parce qu’ils ont mis notre dignité en berne et notre histoire en prison. Parce qu’ils ont réduit notre humanité a des refugiés économiques et a des exilés, mendiants de liberté. Vos seigneuries du monde libre ; Laissez-nous faire notre indépendance par nous même et nous allons résoudre vos problèmes majeurs d’immigration. Mais, de grâce, ne nous, demandez plus de changer de conscience ni de religion, à quelques heures du jour du jugement. Si vous n’y croyez pas, vous au jugement dernier, libre a vous, c’est votre droit absolu, mais permettez nous d’y croire.
Ne vous suffit-il pas de savoir que le peuple est unanime pour changer de régime ? Ne voyez vous pas que nous reconnaissons la vertueuse nécessité d’un état laïque, en vu de conduire nos débats de manières démocratiques ? Et vous savez très bien que nous avons nos propres conflits à résoudre.
La révolution en Tunisie est la même en Egypte, mais elle n’est pas la révolution de France, elle est en-deca d’elle-même, tant que le peuple n’extrait pas la dernière racine de ses souffrances. C’est pourquoi d’un point de vue humain je conjure les consciences de ne pas s’opposer à son élan. Jusqu’ici, elle n’a fait que des coups de semences tel un volcan qui gronde. En Tunisie, elle attend que l’élite du pays manifeste concrètement son allégeance à la liberté. Il ne suffit pas de le dire. Et, il n’y a pas de liberté qu’on donne, mais il y a uniquement la liberté qu’on prend en rendant à la justice ses armes sacrées. En Egypte, c’est encore la gestation et les ennemis de la révolution sont nombreux. Ainsi nous prenons la mesure de ce qui est, en observons le manifeste du monde. Nous n’attendions pas que le tyran par excellence allait donner sa bénédiction, lui le maudit par Dieu et par ses anges. Mais nous espérions à tort que le monde libre vienne au secours de la liberté qui tente d’échapper à son violeur. Lui et la horde sauvage n’ont que faire des avertissements ni du respect des droits fondamentaux de l’humanité. Le pays est en feu et en sang et pourtant, le président égyptien fait la sourde oreille. Comme s’il s’agissait d’une querelle d’enfants qui pleurent. Si Jésus en personne (la paix sur lui) venait à réapparaitre pour épauler le peuple dans son épreuve existentielle, il l’accuserait de terrorisme.
Il est sorti de son arrogance en niant la réalité de la révolution. Tel le propriétaire de la nation, il cracha le poison de ses promesses à la face du vent, puisque plus personne ne le croit. Il ment si bien que plus personne n’ose le croire, même s’il se mettait à changer radicalement. Il aurait bien voulu dire explicitement o combien, il est le rempart contre les intégristes. Mais il n’y a pas pire extrémisme que son excès d’orgueil. Je n’exagérerai pas de prétendre que le peuple préfère regarder le diable que sa face. Le monde sera plus beau sans lui et ses acolytes. Tout ce qu’il a dit à ceux qui lui demande de dégager de chez eux, c’est, je reste. Qu’elle impolitesse de ce « roi » moins roi que son hôte. Il a retiré sa police et relâché ses chiens enragés sur le peuple. Son cousin dans le crime avait procédé de la même bassesse, en essayant d’organiser le désordre pour faire croire que la paix civile, c’est un don qu’il fait en bon prince. Et sans lui, c’est le chao et la désolation publique. Mais, il n’a pas saisi la leçon, en s’imaginant plus fort et plus intelligent, comme il se sent au dessus de la justice. Il a eu le culot de promettre plus de liberté, plus de droits, plus de justice. Comme s’il est en mesure de faire le miracle. Et combien même il en était capable, pourquoi a-t-il attendu de faire ces prouesses. Son prédécesseur lui s’est pris pour le général, en disant au peuple en révolte, « je vous ai compris ». Mais ce dernier a fait semblant que rien de sérieux ne s’est produit. Et que la vie ne pouvait continuer sans lui. Cependant, il a procédé de l’entourloupe surement sous les conseils de ses patrons.
Reconduire le régime contesté, sous la peau d’un gouvernement militaire déguisé en civil, est un coup bas plus qu’il ne soit un coup d’état. Mais nous savons tous que l’alternative heureuse pour la stabilité, ne sortira pas des entrailles pourries de la dictature. Elle sortira du potentiel du peuple. Peut-on admettre que le peuple cherche vraiment à rompre avec les ténèbres de son histoire ? Ce peuple ne serait-il pas digne de confiance pour envisager avec lui un contrat de paix et d’avenir? Redoute-t-on quelques fâcheux pour l’état hébreux ? Je le conçois, mais j’ai l’idée que c’est avec l’ennemi qu’on fait la paix et non avec les collaborateurs a sa botte, qui plus est, sans assise et donc sans avenir. Je ne dis pas que la chose sera aisée, mais la nouvelle donne obligera la maturité de s’y résoudre, pour parer à une terrible tragédie. Il n’est pas sage de faire le borgne quand on a deux yeux, pour démentir que la souffrance est sans frontière. Mais si l’on poursuit le projet de l’arrogance, c’est devant le tout puissant lui-même qu’on devra s’expliquer. Cela est la mise en garde de l’inéluctabilité. Je crois que le changement des conditions objectives est une chance extraordinaire pour pacifier le monde. La liberté des peuples est plus dissuasive que les armes atomiques. Ce n’est donc pas la justice qui souffrira de l’équilibre à venir, ni les justes ni la victime. C’est l’instinct de la violence qui se réduira, pendant que l’humilité rapprochera les hommes.
En tout cas, quelques soient les intérêts en jeux, et même si les fins pouvaient justifier les moyens, on n’est pas sensé piétiner ses principes et renoncer a ses valeurs pour soutenir ce qui a perdu d’avance. On ne puni donc pas un peuple parce qu’il a fait une révolution, on lui tend plutôt la main de la confiance, pour gagner la sienne. Il y a tellement de solutions à pourvoir, il n’y a qu’à choisir dans ce lot de consolation qui est acceptable par le peuple.
Mohamed El Baradei cet homme proche de l’occident pourra conduire la transition et veiller sur l’équilibre dans le changement. Il est mille fois plus indiqué que l’imposteur, l’ennemi de son peuple. Et l’ennemi des siens ne peut être véritablement l’ami des autres.
Le peuple qui est dans la rue est plus a même de dessiner sa feuille de route pour son avenir, que le chef des renseignements de l’appareil répressif. La jeunesse qui fut longtemps écartée de la marche de sa propre histoire, veut en finir avec cette police de la terreur. Que faudra t il au monde pour le comprendre ?
Normalement, seuls les régimes illégitimes sont terrorisés par l’audace de la jeunesse. Ceux-ci, s’ils pouvaient expulser leurs populations, ils submergeraient l’occident par des navires bourrés d’explosifs et de désolation.
La voie de la raison ne conteste pas la liberté même de l’ennemi de sa cause. Je ne vois pas pourquoi dénigrerait-elle la liberté de tout un peuple qui se soulève.
J’ai confiance dans la majesté du Destin qui se révèle. Je suggère humblement au cœur de quiconque me lit de considérer que Dieu tout puissant, n’est pas étranger au triomphe.