lundi 31 août 2009

Tout s'évanouissait dans une ombre dans laquelle, finalement, la date même de l'année devenait incertaine."

Aujourd'hui, j'ai pris une sieste vers le midi. J'ai plongé l'ensemble de ce que je suis dans un moment de total oubli. A mon réveil, je ne savais, ni ou j'étais, ni même qui j'étais, dans le trouble d'un vide, sans identification. Il s'agissait d'un moment désemparé ou l'on se redécouvre étranger a tout. C'est comme si l'on vous arrache toute la peau du corps, d'un coup sec pour vous épiler d'un reste d'ego. C'est se sentir perdu dans un univers lointain sans opinion ni option de retour a l'école, de retour a la maison des jours ordinaires. C'est comme crier sans voix du fond du cauchemar des autres et nul ne se porte disposé a ton secours. Et tu les vois rire les uns et les autres...Rire aussi de ton rêve lorsque tu rêves d'amour...

Avant de se ressaisir, en acceptant une souffrance plus perspicace, on ne se reconnaît plus aucune adresse valide, autre que l'assurance d'un coeur qui se souvient de nous avec une vérité plus profonde. C'est un moment ou l'on peut se qualifier soi-même d'un mort-vivant sans destination consciente de ses domaines. Navré je suis, bien que je ne dois pas l'être, pour partager le spectacle de cette souffrance. Puisque nous sommes les voisins de la même duplicité; On entend matin et soir un appel a l'outrage, on voyage ensemble mais sans félicité commune qui rassemble pour que commence l'avenir . L'expérience que je poursuis est a la hauteur de mes interrogations et le feu qui m'y brûle, ne plaisante pas avec les défis. C'est comme les ablutions d'une aube rouge de sang, avec des flammes étincelantes qui font craquer le bois de ma caboche vide, pour en extraire les tourments et les désirs. Dans ce vide que j'explore, le monde n'est plus le monde. On n'est rien de plus que ce zéro de la chambre 101 entre deux bâtons. Comprend qui peux entreprendre l'imaginaire de sa soi disant liberté . La chambre 101, o amis trop nombreux, pour ma capacite aux erreurs, c'est une expédition dans un amplificateur de douleur. Tu y est confié a deux "tendres tuteurs de la souffrance" et tu es ce rien entre deux, dont ils doivent dégager l'inconcevable matière de l'impossible raison. On t'y ordonne de dire ce que tu ne ne sais pas, et l'on t'y force a boire le vomis du blasphème de toute une génération, jusqu'à ce que tu reconnaisse ton premier pipi sur l'inconscience, jusqu'a ce que tu avoue, que tu avais bien mordu le téton de ta mère juste avant d'apprendre a l'ouvrir ... Après il te faudra tout le temps que tu n'as plus pour te refaire de ta propre dissolution. Et Ainsi va du destin tragique de tes mots, tu ne peux les distinguer ni les dissocier de tous ces maux qu'on t'a collé sur la peau pour coloniser ta moelle épinière. mais si tu ne me crois pas, interroges les habitants des cellules grises au grand sud plusqu'au nord de nos boussoles incertaines. et suit les labyrinthes torturées de ton insatisfaction, tu déboucheras fatalement sur la porte gardée et alors tu sauras que tu cheminais depuis x sur la voie de la prise de conscience. En revenant a soi et en reprenant le dit cours normal de la pensée, on revient peu a peu a ses convictions, un peu plus fort que la détresse qui avait précédé ce trouble dans le temps. On sait alors de manière tout a fait naturelle que partout il y a DIEU avec ses anges, ses promesses et ses avertissements. Et qu'au dessous il y a l'Ennemi commun, l'homme et l'Enfer qui cerne notre dépassement...

La perte du poids, celles des sels minéraux, la perte de confiance dans les agents, du passé comme de l'inconcevable futur d'un espoir qui te mente, l'absence de perspectives a priori, les poches vides d'un pot perce comme disait mon amour aux heures de sa passion, le jugement de ceux qui sont assis, le regard des autres qui sont vautrés dans la luxure, sans lever le petit doigt, ni pour stimuler l'art, ni pour nourrir le courage, tout ceci et bien d'autres vecteurs qui tendent a briser la volonté de l'homme, ne sont pas les signes d'une dépression, imminente ou latente. Mais ce sont les symptômes de la mise en examen de la conscience en tant que siège sacré de la foi. J'ai la foi qu'un jour viendra ou je serai aux commandes... Ce jour la je me souviendrai de tous et de tout, pour ne garder que ce qui est digne de ma romance pour que l'on partage les memes recompenses...