mardi 5 mai 2009

soupirs...

C’est par amour de la verite et non par exces d’humilite que je confesse. A l’echelle de la connaissance, je me situe a l’endroit du nourrisson qui prononce sa premiere syllable tout en criant a la prouesse. Je souri des sequences de mon ignorance que j’appercois avec lucidite devant la mageste qui se dresse. Mais au fait, en repliant l’espace de mon errance, je me rends compte que je n’ai fais que deplier le long sanglot de ma solitude en revant a une deesse. Mais elle n’existe pas endeca de la perfection et ce monde est couche dans sa poussiere et sa paresse. Serait-ce donc de la tragedie le fait que je m’adresse a l’ombre de celle qui me laisse au bord du monde sans destination? Je verse alors des larmes seches sur l’avarice du temps en detresse et je panse mes blessures avec l’esperance dans cet abrit que j’invente, avec l’ivresse de mes pauvres mots. J’observe ce qui est et j’acquiesse ma fievre et mon incertitude d’etre dans l’intelligence sans lumiere des uns et des autres. Je ne tiens pas plus a la tombe que je creuse qu’a une relation fausse. Mais il sied a la science de ce bonheur que je caresse de marcher seul dans un joli chemin de lumiere puisque sur le register du mal, c’est mon nom que j’efface. Je m’imagine bien volontier distiller la conscience de l’aube en passant au tamisier les fragments de ma pensee. Et il n’y a pas d’or a la surface ni de souvenir qui egale la clairvoyance de la vision qui me projette au dela. Et c’est peut etre le prix de ma liberte, que je ne puisse aller prier dans les temples eriges pour Dieu, ni narrer dans une mosquet, ni chanter dans une eglise, ni pleurer dans une synagogue, ni me lamenter a Jeruzalem, puisque les hommes se disputant la poussiere des lieux. Mais il reste l’enfantement de l’esprit dans cet artisanat des mots qui me recree Eve.
Je veux connaitre son amour, disais-je c’est marcher sur le feu, me repond on. Laissez la moi, encore, un jour ou deux, crierais-je dans un teatre de fantome avec l’obstination d’un enfant gate. Qui est elle m’interroga l’echo deriere ses tenebres. Repondis-je! Eve, c’est un reve etrange et penetrant, que je poursuis a travers les etoiles comme un fil de fumee, elle n’a ni demeure ni adresse, mais il sied a ce bonheur que je caresse de lui donner ton nom, toi qui s’enva et qui me laisse au bord du monde sans destination, juste parce que je correspond tout en etant different… et pourtant, et pourtant, tous ces lieux beaux et sublimes que je traverse me semblent sans promesse, si la fin noble de ce voyage que je poursuis n’a pas pour destination ton nom.

Que tu batisse un chateau dans la mer ou que tu t’etablisse dans un campement dans le desert, tu es sans raison sans elle, me souffle la comprehension…