A plus de 600km de mon lieu de départ, je suis sur la route Napoléon dans le triangle d’or et j’évoque avec bonheur les promesses d’une sainte révolution qui purifierait l’univers de la racaille et qui comblerait le monde de justice, de paix et fraternité entre les hommes. Et oui je suis un éternel rêveur…
Je ressens avec acuité le mélange subtil des sentiments, à la fois de grandeur et surtout d’humilité et je m’émerveille en contemplant le charme de la France profonde. On m’offre du miel du pays et je partage des dattes avec ses enfants dans l’enceinte d’une école. Sous le regard rempli de respect et de considération des instituteurs et notamment celui de Myriamme j’instruis les petits élèves en les initiant au karaté. Je réponds à une foule de questions qui surabonde. La journée avait commencé par l’assomption d’un mont sur 5km, pas très facile à trainer en hauteur environs 200kg. J’ai cependant affronté cette difficulté en faisant raisonner la montagne par le chant du guerrier pacifique. Maintenant il est midi 19’ et je suis à environs 40km de la frontière suisse.
Ne t’affole pas ô mon âme à l’approche des cols, le triomphe est à portée de l’esprit qui déploie les ailes de son envol. Ne crains pas de prendre part à la liberté.
Qui sème l’espoir récolte le bonheur m’a-t-on dit hier ! On m’a prédit aussi qu’un bonheur n’arrive pas seul, pour ma part, j’ai l’impression que le bonheur ici bas est un simple soupir de l’éternité à laquelle j’aspire de tous mes vœux. Comme disait Maximus le général gladiateur, « ce que nous faisons dans cette vie raisonne dans l’éternité »