jeudi 3 février 2011

responsabilites

Si l’on considère que les partis politiques sont à l’image du pouvoir qui les a produits, cela explique la nonchalance de l’opposition arabe, mais ne justifie pas qu’elle demeure molle, lorsque son assise populaire se soulève en l’invitant à son élan révolutionnaire. L’élite ici ne vaut elle pas l’élite là-bas alors que l’école du réel est la même ? Ou bien les hommes libres ont-il l’audace que n’osent pas les esclaves de la peur? Ce qui est certain, c’est que les régimes tendus conditionnent l’extrême et qu’aux circonstances extrêmes, des mesures extrêmes. Un régime qui se maintient en terrorisant les siens, ne peut être délogé par des procédées pacifiques, sans fortes pressions internationales. Nous sommes en présence d’un exemple prototype. Le régime du sultan-pharaon sème la peur il devra récolter la terreur de la potence. Lui permettre de se maintenir sur le dos brisé du peuple, équivaut a une trahison de la jeunesse et donc de l’avenir lui-même, qui ouvre a la soumission devant l’inimaginable. Le laisser en place est une insulte pour toute l’humanité. Se serait un non sens et un inexcusable outrage à la révolution. Je n’imagine pas comment les égyptiens pourront se regarder en face s’il renonce a la victoire de leur jeunesse, là, ou il suffira d’une heure de patience.
Si les égyptiens s’imaginent survivre a leur tyran sans le sans féroce combat pour le deloger, ils commettront le crime qui inclue tous les autres contre eux-mêmes.
Celui qui remet le manteau de la peste de la peur, se revêt d’une terrible malédiction, celle de Dieu et de tous les hommes libres.
La jeunesse qui brave le danger en acceptant de remplir leur devoir, ne mérite pas d’être abandonnée à la vengeance du despote et de son appareil de supplice. Car il massacrera l’intelligence même s’il venait a reprendre le control de la destinée.
Il y a deux alternatives possibles, non trois, prendre le pouvoir quoi qu’il en coute, ou le céder lâchement, au gang des criminels, mais il ne faudra plus pleurer après.
L’Egypte sera elle-même demain, ou ne le sera jamais plus. Et dans la même optique, si les tunisiens s’imaginent sortis de l’auberge en renouvelant l’expérience d’après la prétendue indépendance, ils ne tarderont pas a déchanter. Parce que la revolution se dit insatisfaite et elle ne pardonnera pas l’ingratitude.
La chance ne tend pas la main du salut par deux reprises aux mêmes personnes. Alors que les pleureuses, confondent l’épreuve et le châtiment. La première élève et le dernier enfonce ses partisans, dans les troues des rats.
La faillite de la dictature est pourtant évidente, il suffit de finir ce que la jeunesse a commencé. Et le tour est joué, puisque le plus dur est fait.
Il serait inexcusable que le peuple replie ses voiles, pendant que souffle le vent, en relâchant le gouvernail de son existence à d’imprévisibles tourments.
Et on ne coupe pas les mauvaises herbes à la surface, on les arrache profondément, jusqu'à la plus insignifiante racine.