vendredi 14 janvier 2011

Lettres de l’au-delà n1

Du fond d’un homme mort, du fond de l’âge de « Big brother » j’écris un mot de nostalgie à la vie, qui s’en est allée sans nous. J’en adresse la douleur, individuellement et en masse, aux tyrans de l’apocalypse. Et plus particulièrement a celui qui porte le faux nom.
Ou serions-nous hors d’atteinte de l’injustice? Celle qu’on subit, celle qu’on commet ou celle qu’on observe au dortoir de la conscience, en s’imaginant à l’ abri du jugement.
Monsieur tout, monsieur la loi et l’ordre, monsieur le décideur de tout ce qui nous regarde, écoutes l’écho de l’orage qui annonce la précipitation des millions.
Ces jours ci annoncent la fin de la nuit de mon peuple qui se réveille, dans sa belle colère. Mon peuple ! C’est ce genre humain d’ici et delà, que ta as assujetti à toute sorte de supplices, parce quil a eu peur de sa liberté.
Ton œuvre pour lui, n’était pas le miracle économique, c’est plus aigre que cette prétention. Elle est la sauvage barbarie, qui s’est assise sur son dos, longtemps, bien plus que ne supportent les bourricots. Et la terreur que tu as inspirée avait trouvé confortable, le silence des agneaux. Mais à force de mordre le mouton on en fait un loup, m’a-t-on dit -bas dans le pays de tes seigneurs.
Celui, à qui profite l’injustice, ignore que la mémoire est sa prison. Il n’échappera donc pas à l’autorité de l’enfer même, quil a infligé aux âmes sans défense. Ainsi, le soulèvement des morts n’est pas sans revendiquer la vie. Et quoi de plus vital que la liberté pour celui qui quitte son tombeau, sa peur.
Monsieur le tyran, le sang du pauvre peuple que tu versé dans le cimetière de l’oublie, c’est le pétrole de la révolution. Elle est en marche par décret divin.
Et lorsque la jeunesse bannie de son discours légitime ne craint plus la mort, parce que, c’est de quelle vient, nul homme sensé, ne peut lui interdire sa soif de la liberté, une heure de plus.
Si j’étais à ta place altesse, monsieur le président à vie, monsieur le roi de ma détresse, je demanderai au peuple, pardon, pendant quil est encore temps. Dans ces moments clefs de sa vie, le peuple pardonnera l’abus, car il connait l’enfer qui t’attend.
Moi, qui ne suis personne, je ne suis pas à ta place, mais j’ai conscience de la supercherie du temps, particulièrement dans le théâtre de ton autorité.
Dis-nous altesse ! Combien te reste-t-il à vivre ? Combien reste t il au peuple tout entier ? Serais tu l’unique qui échappera au jugement ? Iras-tu t’assoir à droite du tout puissant, en lui racontant d’égal à égal, le sourire aux lèvres, combien tu as su mater la révolte des ignorants ?
Moi, qui ne suis personne dans le dessein des 99,99 pour cent, je demande pardon au peuple d’être sans voix ni bulletin dans les urnes remplies d’excrément. Pardon au peuple, pour le trop grand silence face à ma douleur, en négligeant en moi la sienne, qui hurle les tourments. Pardon pour avoir fuit le réel, lorsque la foule salivait à la danse du ventre devant les charmes de ton illusion.
Si le peuple pouvait pardonner à son bourreau, il pardonnerait sans doute aussi l’exil de l’orphelin, loin du joug de ta police. Il me pardonnerait d’avoir vécu le sacrifice, dans l’errance à la recherche d’une hypothétique solution.
Combien avons-nous étés enfermées derrière le rideau de fer de ton château sans nom, ton ministère de la terreur et tes prisons ou tout espoir est interdit ? A part les tiens et leurs acolytes, y a-t-il une seule famille dont aucun membre n’a jamais été un jour invité au gouffre des tourments, sous le zèle de tes agents ? Qu’est ce que le président a vie d’un peuple prisonnier chez lui et étranger sur ses terres ? L’enfant naturel de la démocratie, me souffle le diable en rigolant. Rie bien « l’ami », rira bien qui rira le dernier.
Combien sommes-nous, à êtres des mendiants de liberté, dans un monde puissant et avare, qui n’en fait pas l’aumône? Je n’ai pas accès au nombre exact mais il est sur la liste noire de tes ministères de la répression.
Je sais d’instinct, quil y a assez pour combler de sang les rivières du jour de la révolution. Laquelle diras-tu parce que tu excelles dans l’art de feindre le réel? Toi qui nie l’existence populaire dans chacun de tes décrets. La révolution c’est la démence de la patrie, qui frappe à ta porte, monsieur le président, monsieur le roi, son altesse impériale, notre bienfaiteur et dictateur à vie.
Sois cependant loué pour ce don de nos larmes cruelles. Celui de la clairvoyance infligée par tes bâtons.
Notre martyre, ce rouge tapis que tu foules, tout sourire, est notre drapeau. L’hymne que tu fais battre à ta gloire est notre chant. La terre que tu as offerte aux autres est la chaire de nos ancêtres et le sel de nos enfants. Et Dieu que tu nous interdis est notre inéluctable Destin. Tu n’as crée ni l’air, ni l’eau ni la lumière ni la connaissance du monde. Tu as seulement inventé la société prison en cultivant la misère, dans le cœur des innocents. Ah ca tu es le champion du monde, pardon, le superman de l’univers, le monde c’est tout petit au pied de tes ambitions. Monsieur l’empereur de la peur et de la désolation ! Tu as beau être toute la force de l’enfer dans sa rage, tu n’es rien de plus que celui qui s’en ira de gré ou de force. Pour aller ou ? Ce n’est pas notre problème, mais tu iras sans aucun doute rendre des comptes au pouvoir même de la colère en ébullition.
Nous, qui n’étions rien d’autre que le peuple et on s’excuse, nous avons eu vent d’une vérité simple qui a échappé à ton contrôle autant qu’a ton entendement . Nous allons tous mourir. Dans tes geôles ou sur le champ d’honneur, mais nous tomberons dans les bras de la liberté. Nous avons appris que la vie et la mort étaient le fait d’un décret céleste. Avant l’heure ce n’est pas l’heure et il n’y aura pas de retard aucun. Si elle vient par toi, tu n’en seras que l’instrument. Nous allons donc tous mourir, y compris toi, monsieur ce que tu veux dans sa magnificence. Nous, toi ainsi que tout l’honorable cortège de tes suppliciers. Cela je le sais malgré toute l’ignorance que j’ai apprise à ton école, mais, je ne connais personne qui mourra pour glorifier ton nom. Certains mourront pour le pain, d’autres pour le pétrole, nous autres, tes opprimés, nous mourrons en embrassant la vérité que tu n’es rien de plus quun mortel, impuissant. Si tu t’imagines nous posséder, réjouis toi de cette illusion tant quelle te profite, mais saches tout de même, que nous t’attendrons de l’autre cote de l’éternité, avec les armes de nos larmes de sang. Et ne te réjouis pas trop vite de cette armistice, car le glaive de la justice est le peuple que tu ne sauras pas déloger de son cœur ni de sa résistance contre l’oppression.
Si je devais défendre le diable et ton abus, je dirais que tout, n’est pas de sa faute. Une part non négligeable irait alors accabler nos bergers. L’autre part est non moins considérable, c’est la notre, en renonçons a nous même sous les bottes de l’outrage a la vie. En dansant à l’écho du blasphème lorsqu’on riait ensemble du viol en réunion, de la sainte liberté.
L’histoire, o maitre de nos ténèbres ne rendra pas l’âme sous tes pieds. Elle est ce gigantesque tribunal en instance, pour juger d’abord de tes faits et gestes. Elle n’est pas à la botte de tes fêtes mondaines. Elle n’est pas non plus ce que tu dis d’elle. Elle est la machine qui écrasera ta couronne. Tu ne sauras plus lui dire sois comme elle fut.
Elle est aussi souveraine dans son réquisitoire que le peuple ne se doit de l’être chez lui. Ce peuple spoliée dans ce quil a de plus sacré, il n’a même pas besoin de revendiquer le partage de sa richesse, car s’il le veut, il prend ce qui lui revient, un point c’est tout. Ce n’est ni ton armée ni ta police trop nombreuse, qui l’on empêchera. Lorsque sa force est faite d’union.
En attendant d’entendre le son de la trompette, après l’âpre lutte finale, nous ne suivrons plus a l’aveuglette les bergers qui nous conduisent aux loups. Nous te reconnaissons l’efficacité de cet enseignement. Plus besoin non plus de nous chanter la messe des reformes, la ou il faut tout balayer. Il faudra plutôt faire table rase, vite, vite, vite, faire place au peuple qui a décidé d’investir son château.
A bas le monde derrière le monde et vive la sainte révolution. La lumière salvatrice, qui nous sortira des ténèbres et nous mènera vers la veritable liberté. Voila ce que chante l’incommensurable souffrance des pauvres. Les misérables de la liberté qui veulent plus que les fruits de la sueur dans la marmite.
Le reste des hommes qui ne le savent pas encore, finiront aussi par assimiler que la véritable histoire c’est celle qui s’écrit a l’encre du sang.
Alors ; Quun fleuve de sang impur abreuve nos sillons si les vampires de l’apocalypse ne lâchent pas prise. Un jour rouge, un jour de sang brulera l’empire des ténèbres qui outragent la noble création. Voila l’oracle de nos larmes en feu. Et moi qui ne suis personne dans ce dessein de la gloire, et peut être tout car je suis le peuple dans son gémissement, si ca ne tenait qu’a moi, je ferai abattre la colère du ciel sur l’imposture terrestre que tu commandes, comme l’on referme le sacrilège loin du registre sacrée.
J’ai conscience d’écrire mes maux et non de dessiner des dollars sur mon livre indigné. Mais, je me rassure à l’idée que ce nécessaire d’ici bas n’a pas de valeur ou je vais.
Voila le terme de ma résolution, voici les derniers pleures de mon testament, je veux juste une révolution, qui éradique le pouvoir de l’injustice, avant de m’escorter a la demeure ultime, avec des larmes sincères. Celles d’une humanité débarrassée de ses funestes bourreaux.