lundi 14 décembre 2009

... Amour te souviens tu de nous...

Faudra t il se confronter aux éléments de la fin pour voir la vie d'une autre manière? Faut il se dépouiller de soi même pour ne pas céder une once d'orgueil au crépuscule de l'espoir? Voir et se taire, laisser faire et se défaire de l'impossible raison!...La montagne de questions se dissoudra t elle dans un océan de réponses? un jour prochain de belle générosité!...En attendant le manifeste de cette grandeur, puisque j'ai dessein d'aller au coeur de toutes les difficultés, je ne me cacherai pas derrière un personnage dont le silence serait le meilleur aveux de sa déroute. Patience, patience... Encore quelques heures de pente dans les ténèbres et ma destination montrera son visage et son nez, comme un pic qui se dégage de ses nuées, magnifique et désolée. Mais avant que la terre n'en dit plus long sur la tragedie de son fils, je me sens comme personne n'est au petit matin d'un monde nouveau, ou il pèse sur ma réalité une indifférence bienveillante. Puisque l'heure de l'examen de conscience est proche, aurions nous meilleur compte a rester ensemble ? Ah je ne suis plus sure de rien, mais j'entends un chant cristallin soulevé par les tourments d'une terrible solitude qui précède quelque chose de merveilleux. Je touche le fond de mon testament sans destinataire. Je me sens comme un poisson qui s'était laissé prendre par la promesse d'un jolie ruisseau. Lui et moi, nous nous imaginions conduits a la mer par son courant luisant sous le soleil. Mais le ruisseau a échoué au bord de nous même assoiffés de quelques lumières supplémentaires. Nous voila donc tous les trois échouer sur le sable mouvant d'une triste réalité sans hommes, dans le désert de toutes les chimères glorifiées, ou nul ne s'aventure sans perdre la raison. Le spectacle nous donne a boire quelques questions aiguisées comme des couteaux parce que les eaux sont entrain de sécher a mesure que le vent y déverse la poussière de la marche funèbre. Si la pluie suffisait au ruisseau ce que l'eau serait au poisson, il me faudrait toutes les larmes du ciel, celle de ma mère, de mon père, de mes ancêtres comme celles des anges, car je suis on ne peut plus seul au monde... Petit poisson toi qui s'est perdu loin des siens,toi qui cherchait un peu d'amour, dans un cimetière, pour t'absoudre de tant de regards incriminant, petit poisson, petit poisson ne meure pas dans d'atroces souffrances, viens virevolter dans la marée de mes larmes, pendant que je fais la guerre a moi même, a défaut de la paix dans le monde. Promesse, promesse, je ne te jetterai pas en pâture aux fauves de l'indifférence... Petit poisson! Ne pleure pas tout seul la disparition de l'ours blanc ni ne blâmes les citoyens de l'enfer dont la banque a perdu le credit de la mémoire. Laisse a qui ne peut faire autrement l'expérience de son apocalypse. Dieu lui même ne force personne ni ne contraint avec sa lumière quiconque ne veut pas croire en ce qu'il sait. Dans la guerre du monde contre le monde puisque c'est de ça qu'il s'agit dans nos assiettes, le bouc émissaire est tout désigné. Qui est ce? diront ceux qui ne le reconnaîtront jamais. C'est le réfugié en tout genre qui se contente d'un ver dans le jardin des autres et le plus étrange d'entre tous, tout comme moi, c'est celui qui vole une rose sous les grosses narines d'un porc. C'est le réfugié qu'on ignore dans ce qu'il a de meilleur. L'étranger chez lui avant de le devenir partout ailleurs, comme l'indéchiffrable prose dans les livres des siècles. Celui la même qui n'a pas de recours ni porte parole digne de sa cause. Coure, coure derrière le monde sans chercher de récompense si tu penses que le système est un escroc qui profite aux siens en fabriquant des voleurs. Entre un passé perdu et le futur qui se dérobe, puises dans tes longues souffrances la joie d'une capacité a rebondir, comme tu es dépositaire d'un trésor de patience. Mais ne saute pas de joie si l'on t'apprends que tous les rois sont morts et ne perse pas le coffre for de leur empire si tu ne veux pas découvrir le secret de ton nom ni la véritable raison du pourquoi il est consigné sur une liste noire. N'insulte pas cette couleur ni celle des autres car elle n'est pas plus coupable que tes poches vides. Mais chante la gloire de tes larmes sur le tombeau du diable avant l'annonce officielle de ses funérailles cosmiques. Ne marche pas derrière le cortège de l'injustice qui l'accompagne comme tous les esclaves maudis. Déverse ta colère sur le soleil qui se lève sur la nation sans héros mais ne crois pas a ceux qui veulent te convaincre que tu es un zéro par mis le peuple qui ne te connaît pas. Le destin fabuleux d'un lendemain meilleur est ta quête, elle est a porté de ta foi, pourvu que tu crois encore qu'après le temps, il y a l'éternité...
... Amour te souviens tu de nous...