mardi 22 septembre 2009

une derniere bouteille a la mer...

Ce soir j'écris la dernière page de mon voyage vers le pays du soleil levant. Que j'y parviens ou que je renonce au spectacle de ses doux paysages, je n'écrirais plus qu'en prince de Chine ou en rebelle d'ailleurs. Mais jamais plus je ne le ferais en demandeur sourd qui n'entend rien au "non' muet de ceux que j'estimais a tort de proches interlocuteurs.

Il est évident que mes mots ont eu souvent le goût amer de l'encre qui les a fixés sur mes pages sincères. Je le reconnais mais je n'ai obligé personne a lire son reflet dans le miroir brisé de mon monologue, en tout cas pas plus que je n'ai invité a comprendre...S'il ne m'est pas donné un autre partage plus beau et plus sage, je tournerai la page de ma littérature torturée pour me retourner exclusivement vers une autre aventure, plus précieuse et néanmoins plus silencieuse que le récit de la rupture, en laissant au ravage de l'incompréhension, l'espace qui a été pourtant alloué de bon coeur a la communication. Il faudra bien que je fasse mon deuil de ce verbiage inutile qui n'a fait qu'alimenter l'adversité de ceux qui sont aux aguets pour enterrer l'homme, ses rêves et ses espoirs au moindre dérapage. En toute naïveté, je pensais que la liberté de mon discours n'aurait pas besoin de permis d'encrage au port des échanges tant que l'océan de la connaissance était ouvert a tous sur tout l'étendu de ses rivages. Mais j'ai bel et bien commis des erreurs d'appréciation dans la distillation de mes expressions un peu sauvages. Je me suis certainement exposé, telle une marchandise de contrefaçon et a petit prix je vous prie, dans un commerce clandestin a belle ville ou a Barbes, je ne pourrais pas prétendre que j'ai rencontré l'amour des "cousins" qu'ils soient les descendants d'Ismael ou d'Izaak, et de toute façon je suis loin d'être un commerçant. Tout comme disait l'ami philosophe et non moins aristocrate de mes nuits inhabitées, a l'Université de Mont Saint Aignan. J'accepte donc de payer le prix de la différence de mon personnage mais l'on ne peut tout mettre sur le dos de mon décalage. Je reconnais que le véhicule osé de ma liberté sans indépendance financière m'a conduit sur une voie de garage, une prison pour le potentiel mais une plus grande ouverture a l'art et la rage pour un nouveau courage qui m'invite a affronter ma propre dérision. Je ne blâmerai donc personne et je comprends même celle qui a jeté un regard sur moi et un autre sur le diable. Telle est la réalité du discours inachevé, elle est faite d'un dialogue entre un sourd et des muets. On dit que l'eau de mer purifie et débouche les oreilles... On dit que la montagne est un défit aux frontières... Mais on ne dit pas que la véritable liberté a un prix plus exorbitant que celui de la vie. Je ne mettrais pas sur le dos d'un défaut de fabrication la causalité de ma faillite existentielle et j'accepte la raison de mon errance car elle est juste et appropriée comme je semble seul a voir l'arrière plan de cet amplificateur de souffrance, vers lequel je me dirige tout droit comme un kamikaze. Il n'a jamais été dans ma composition de reculer et mon engagement est entier...J'ai bel et bien hérité cette maudite capacité a souffrir au même titre que les critères d'un dernier Samouraï...Je ne saurais éclairer la conscience qui ne perçoit en mes paroles qu'un nuage de poussière...
O cruelle fatalité d'une existence impossible a asseoir, pourtant dépositaire de tant de promesses..verse, verse donc sans clémence sur mon être tout le plein de tes supplices, puisque je ne me suis laisse de choix que dans la douleur de te voir extraire le métal précieux de ma conscience. /
I am walking on the line untill the end. point barre.