lundi 18 mai 2009

au revoir...


Que de beaute que de sublime dans ce voyage de la liberte qui se fait plus grande a mesure que l'arrachement est difficile. Etranges sentiments me submergent a la tombee de la nuit et sensation de bien etre se leve en moi des l'aube. Je ressens jusqu'a la presence de ma defunte mere qui m'observe de son audela bienveillant. Et mon pere qui rend visite a mes reves et meme mon petit chat qui vient se refugier dans mes bras pour me reconforter de l'insolence. Sa visite est en soi la confirmation que lorsqu'une femme vous surprend en trouvant le courage de vider son sac, c'est qu'au prealable elle aura procede a votre remplacement. Pas besoin de s'en faire pour sa perte ni meme grimper sur les arbres, les cocotiers bordant ma route deposent a mon passage leurs dons. J'observe dans cette mere nature sa genereuse bienveillance. Une bonte celeste me surprend lorsque j'ai un debut de vagues a l'ame. Je ne la vois pas mais je ressents une presence compatissante qui m'observe et accompagne d'un delicieux echo le chant de mes prieres. Ce vers quoi je m'achemine est grand et excercant un pouvoir d'attraction salutaire. C'est au-dela du Japon et plus important que le karate olympique. Cela commence par la mise en abime des troubles de mon ame. Puis il y a l'appel de cet infinie sagesse qui est assise sur le trone de l'aboutissement. Les spectacles diurne et nocturne proposent un dialogue de qualite a l'esprit qui s'emeut, la pensee s'accelere et ma solitude se remplit d'un imaginaire bien fertile. Je souris de la moquerie de ceux qui m'ont juge infantile. Rien ne m'atteint de ce qu'on a raconte sur mon compte, cela me semble sans consequences puisque ses auteurs sont eux memes plus que futiles. Il y a plus d'un qui croit connaitre mon histoire alors qu'ils ne savent pas epeller mon nom. J'avais constate la trace d'une cellule malveillante chargee de ma diffamation, pourquoi, on se le demande. Je ne suis personne et les fautes de personne egale le neant de l'exclusion. Ce cher Stephane du Karate Normand avait raison de m'ecrire que les gens m'avait oublie des les premiers tours de roues, au fait c'etait avant meme mon depart. Je ne leur enveux pas, les gens se sont oublies eux memes dans l'amas des miseres collectives. Les tracas qu'ils se sont accumules en bien propre les obsedent, c'est plutot moi qui voudrais les aider, ne serait-ce par mon souvenir, mais je ne peux les forcer a comprendre. Ce qui m'habite et me possede c'est la promesse d'une bonne humanite qui autre fois avait fait incliner les anges. C'est la quete de la verite universelle. C'est un besoin imperieux de se rapprocher de l'absolu qui nous contemple. Mais il n'y a pas de pont de fraternite entre les hommes. Celui que j'ai pretendu tenter eriger s'est effondre au lieu de mon depart. Les responsables de cette faillite sont deja designe devant le tres haut. Il en reste les ruines d'une volonte saccagee. Mais il en resulte un esprit plus ferme, inebranlable devant un soleil qui foudroit, un esprit clair et determine a repondre a toute forme d'agression. Il source a la fontaine d'une puissance a la mesure de l'epreuve d'un reglement de compte planetaire. C'est du moins ce que certains preparent a notre pauvre monde. Mais comme je ne suis rien qu'un pauvre nomade en ces temps ultimes, je m'initie tant bien que mal au veritable sens du pardon. Cela serait il possible, je n'en ai aucune garantie. Mais je preconise a mon ame trop bavarde d'observer le silence et de faire taire la haine. Je ne suis pas charge du salut du systeme, ni de ses agents ni de ses esclaves consentants. L'unanimite de l'indifference est un fait accompli. Et la loi de la majorite pese de tout le poid de la foule soule. Quand on est seul et qu'on peut mourir a tout moment loin de tout, on n'a plus a se soucier du salut des autres. On vit au quotidien comme un illumine, comme un Boudha en marche. S'excluant soi meme pour mieux renaitre loins des chimeres collectives. On s'excerce a l'endurcissement et on se prepare a se defendre contre toute forme de menaces, previsibles ou inexprimees, car il pese sur ma destinee une volonte occulte. Mais il y a une volonte superieur qui veille sur le deroulement de ma fin. Mon extreme epanouissement n'est plus loin desormais...mon ame ne fut pas calculatrice autant que je suis un revelateur de celles des autres. J'ai le don de faire tomber les masques, a mes depends biensur. Mais comme on avait dit si bien, qu'est ce que la foule qui s'enva au pres du petit nombre qui reste et qui garde dans son coeur la musique sacree?