samedi 14 février 2009

c'est parti...

Vendredi 14 fevrier
Nous sommes alles a la petite residence secondaire du maitre ou il y a un jardin entoure d’une chaine de montagnes. Nous avons dejeuner, soupe, galette traditionelle et poisson grille plus le the et ramasse quelques fruits secs. Nous avons fait une belle promenade dans cette partie du monde ou rien ne vient deranger la quietude puis revenues au bercaille. Un autre artiste est venu le soir avec un ami me voir et discuter avec moi avec un anglais bien superieur au mien… J’ai lave mon unique pentalon deja troue, ma chemise et mes chaussettes. Je rgarde mes affaires avant de me defaire de la plus part puisque je ne peux pas en payer le poids a l’avion. Demain je ferais route vers Bandar Abbas, je dois prendre un bus car il ne me reste pas le temps de pedaler. Il me faudra prendre ensuite un bateau pour Dubai. J’en appelle a la providence pour regler le prix des transports et en espere d’avantage pour pouvoir regler le prix du poids du velo et de la remorque. Mes sacs seront bien alleges puisque je vais voyager avec un minimum. Je garde les medicaments car on ne sait jamais, on dit que l’eau n’est pas bonne a boire pour nous les gens d’ailleurs et il y a un risque de malaria notamment avec les moustiques, l’ete a deja commense en Inde et l’hygienne laisse a desirer de la bouche meme des aventuriers. J’ai rafraichi ma barbe et me sens allege en tout. Je vous ecris sur un viel ordinateur qui fonctionne au ralenti, mais il n’y a pas d’internet ici pour vous envoyer des photos. Je jette de temps a autre un regard nostalgique sur mes affaires et medite sur le sens du depouillement, peut etre en serais-je plus riche tout en etant Fakir. Il me semble quitter un monde pour un autre. J’ai eu parfois l’impression de conduire mon ame tel un berger conduisant son belier au sacrifice. Plus que jamais, j’ai conscience que la liberte est soeur jumelle de la folie mais il n’y a pas de raison terrestre sans elles. Et la belle merite cette marche glorieuse comme elle en exige le prix. J’apprends effectivement a rester vierge devant la providence,a ne pas troubler le silence revelateur. Je pratique la confiance en mon destin sans paniquer devant la difficulte de mes nouvelles conquetes si j’ose l’expression. Je suis content d’avoir trouve un petit drapeau de france que j’avais ramasse dans la boue au bord de la route avant la frontiere Suisse. Je l’ai bien lave et fais ressortir sa blancheur, il reprendra sa place au devant de mon velo. Après demain je vais aborder la chaleur après 4 mois de froide saison. Le Seigneur dit: je suis a la hauteur de la confiance qu’emet en moi mon serviteur. Toute addition faite il n’y a que lui qui peut repondre a mon urgence. Je ne me pose plus la question, comment faire un choix sans en avoir les moyens. Je me dirige droit vers l’accomplissement de ce qu’il adviendra de soi, voila une reponse que me procure l’enseignement recu dans le desert. Ici on s’est attaché a moi et hiers après le cours que j’ai dirige et après la séance des questions que l’on ma pose a propos de tout et de rien, le maitre s’est jette dans mes bras et a laisser exprimer cette emotion de l’au revoir que personne n’y tient vraiment. Mon destin n’est pas des plus simples et je me reconforte a l’idee que le resultat sera en consequence de toute ma profondeur, en une noble intention. Cette errance dans le royaume est finalement un exil vers soi. Alors il ne reste pas de place pour s’en plaindre meme si chaque jour est un nouvel adieu. L’espoir de nouvelles decouvertes jette un voile sur le passé mais je continue a penser a vous, mon team vers un dessein olympique, vous que je voudrai trouver a mes cotes lors de prochaines expositions voire conference de presses ou simples interventions ici et la pour en parler de cette ouvrage. Le coeur est exalte a l’idee de cette belle projection. Les dons se developpent au fur et a mesure des frontieres traversees. J’ai croise la maman du maitre cette après midi et me suis incline bien repectueusement en la saluant avec emotion. Depuis le depart de ma mere dont je fus prive plus d’un quart de siecle, lorsque je rencontre une mere cela m’affecte alors je me derobe a mes larmes vant quell ne trahisse ma serenite du moment. Cette gentille maman m’a dit qu’elle serait heureuse si je voulais bien passer a sa maison, rendez vous pris pour le dejeuner demain, le depart est prevu nocturne. Dan le jardin suspendu a sa montagne, j’ai une fois de plus mioler avec les chats. Je ne sais pourquoi ces petites betes viennent se plaindre a moi et me repondent comme dans un dialogue ou je ne maitrise pas la langue. En tout cas lorsque je miole et be les chats me repondent en disant je ne sais quoi. Je me sens comme dans un reve, jour et nuit, transporte au dela de la pensee ordinaire. Il est vrai que je ne vous raconte pas tout ce que je vie mais j’essai tout de meme d’exercer l’artianat des mot comme un lieu de revelation pour vous transmette le suc de mon evolution. Parfois je me vois entrain de raconter quelques episodes marquants aux enfants, tel que ce viellard en turquie qui poussait une brouette dans laquelle il y avait une grande Pierre. Lorsqu’elle s’est renversee, je l’ai redresse et remis la chose dedant avec laide de mes co-aventuriers, il nous a demande de l’attendre et il est revenue nous servir un ayran bien frais. C’est un mélange de lait caille avec du sel voir du yaourt, c’est bon a boire et c’est energisant. Vous y trouverez une photo du brave monsieur en s’inclinant tantot a droite tantot a gauche en reposant sa tete sur nos epaules. Ou bien cet episode au bord de la mer noire, lorsque des loups nous ont reveilles vers minuit en nous donnant la chaire de poule en nous offrant un concert de hurlement non loin de notre campement. Ou alors cette nuit ou nous etions dans un endroit si beau et si angoissant, lorsque je me suis reveille avec l’effroie d’une chose prenante qui tente de vous posseder et qui s’etait abattue sur moi dans mon reve. Et mes cris au secours etaient vains car ils etaient interieurs et combien meme, mes campagnons d’alors dormaient en ronflant comme chaque nuit. Et en me reveillant j’appercevait le diable les yeux fermes. J’avais alors mis mon I.pod en ecoutant le coran puis l’horrible vision s’etait eteinte. Au lendemain je me sentais vide et affaibli, j’avais quelques petits malaises. Ah a propos, l’I.pod ne fonctionne plus et je me sens prive du seul outil de détente. La musique est necessaire a l’ame autant que l’eau,la nourriture ou l’air au corps, autant que l’au dela pour la liberte et l’independance a l’esprit. Il faut croire que le vendeur de Darti nous a fourgue un appareil defectueu rentre des services après vente, ce n’est pas tres sympat de sa part, ce n’est pas bon pour l’image de marquee de son magasin s’il s’en inquiete, ce que j’en doute. Il est minuit, j’ai une petite faim et comme on me la dit a plusieurs reprisses, c’est ta maison, je vais donc manger quelque chose, ce soir nous avions occulte le diner après les bonnes petites patisseries prises avec le the ainsi qu’un copieux dejeuner.

Je me suis regale du reste des profiterolles a la Chantilly avec un fromage blanc aussi doux que de tenders et delicieux baisers, cueillis fraichement sur des levres amoureuses. C’est l’avant derniere nuit en Iran et la derniere avant d’aller explorer un inconnu plus impressionnant que les precedants. Je n’ai donc pas tout a fait sommeil bienqu’il faille reposer la machine.Encore une phrase ou deux et j’y vais. En vous l’ecrivant, c’est probablement votre compagnie que je cherche a distance ou n’est ce que le requiem de mon ignorance sous l’influence d’une lune encore pleine d’indechiffrables emotions.

Ca y est, par cette exquise journee de printemps, je me mets en movement vers tout le possible qui m’apelle et qui m’attend. Que la force soit presente dans vos coeurs et vos vie…