jeudi 9 octobre 2008

Départ de ligue Décathlon de Tourville la rivière

Il ne faudra pas que j’oublie de faire le récit depuis mon départ. A la ligue de Normandie, une certaine agitation mélodieuse, un appel de journaliste de la radio espace, interview en ligne, un appel téléphonique de M. l’adjoint au maire de petit Quevilly pour m’encourager, un grand monsieur lui tout comme M.l’adjoint de GD Quevilly. Monsieur Antoine ROZA m’a glissé un chèque en me disant que ce n’est pas grand-chose c’est juste pour l’eau m’a-t-il dit, 200€ pour l’eau et l’eau c’est la vie monsieur ROZA Je me souviendrai jusqu’au bout de ma vie…Au fait, je suis parti le 30 septembre sous une petite pluie. J’étais fatigué, je n’avais pas assez dormi la veille. Je ressentais un déséquilibre sur l’ensemble de ma monture, le pneu arrière n’était pas assez gonflé, le surpoids peut être ais-je alors pensé ! Au fait la roue était desserrée. Mon cœur battait fort et il montait à 161pm parfois. Il est vrai que je n’avais pas fait de sport depuis un mois environs suite à mon petit accident à Montpellier au stage des profs de France les 29,30 et 31 aout dernier. J’ai eu un ligament qui a rompu et dont je ressens encore la douleur. Je suis parti avec cette douleur et je fais avec. Mes amis Camel et Julien m’avait escorté jusqu’à Cléon en passant par Décathlon de Tourville la rivière. (Un grand merci pour l’accueil des techniciens qui m’ont réparé le vélo et particulièrement pour la gentillesse de Maxime MAISONNEUVE et Sébastien RONERO et Lopy)

Je me suis pressé de partir de ligue lorsque l’émotion était à son point culminant. Les larmes de Sophie de Catherine, de Corinne la secrétaire de la ligue et moi qui me ressentais comme un récipient en phase de déborder. Cela m’a renvoyé à la citation d’Henri Calet qui a dit« ne me secouez pas, je suis plein de larmes » ou encore à Paul VERLAINE qui a dit « Il pleure dans mon cœur Comme il pleut sur la ville » je sais que j’ai fait couler les larmes de l’émotion même si je me suis contenu en dépit du débordement intérieur. A la nuit tombante je voulais me reposer dans une chambre d’hôtel mais dans la campagne de l’Essonne où j’étais il n’y avait pas ce luxe. J’ai du me contenter de m’établir dans un champ de maïs…Le lendemain, arrivée à Paris sous l’averse, rentré par la porte de Clichy, concorde, Montparnasse, porte d’Orléans et puis Montrouge rue de Barbes au siège de la Fédé.. Louisa la dame de l’accueil m’a dit que je pouvais aller me présenter à l’hôtel Mercure, une chambre m’est réservée et que je pouvais y emmener mon vélo aussi. J’y suis allé et surprise ! Il a été décidé par le personnel de Mercure de m’accorder une suite afin que je puisse garder le vélo dans la chambre. Chambre privilège je vous prie ! C’est un avantage et c’est un inconvénient puisque le lendemain après mon étape d’environs 85km cela m’a peut être joué un tour, lire plus loin.

La présidente et la secrétaire de l’association human brother Sophie et Catherine m’avaient rejoint à paris et nous avions diné ensemble. M. ALVES PEREZ est venu nous rejoindre et nous saluer en nous donnant RDV pour le lendemain à 10h. Au petit matin, petit déjeuner et puis photo avec le personnel de Mercure ensuite je suis allé à la fédé. En attendant Francis qui est arrivé à 12h j’ai fais signé la charte de soutien symbolique par des élus, il y avait Florence FICHER qui m’a écrit « que la force soit avec toi ». Une fois M. DIDIER était là ; tout le monde est sorti pour la photo du départ. Une fois le souvenir matérialisé, je me suis mis en route. J’ai eu une heure de galère pour quitter Paris mais j’y suis parvenu en demandant à un maghrébin. C’était bien plus simple lorsque un jeune gars à scooter m’a escorté jusqu’à la nationale 19. Je me suis senti partir en voyage enfin, comme dans un rêve où l’on a conscience de la réalité…

FCM MORMANT *** INTERSPORT PROVINS

Au fait lorsque je suis arrivé à ce petit village Mormant, j’y ai tout de suite aperçu le stade et des sportifs en action. Je m’y suis dirigé et j’ai demandé s’il m’était possible de prendre une douche. J’ai tout de suite été bien reçu et j’ai été conduit au vestiaire des arbitres par un brave monsieur qui devait être le gardien. Après la douche, je me suis senti bien dans ma peau. Avant de partir, les gens du club de foot de Mormant ont tenu à me prendre en photo. Je saisi l’occasion pour remercier Anne Marie GODET, Isabelle MICHON, Mickael JOUAN et Bruno MICHON ainsi que le gardien mais il ne m’a pas dit son nom puisque il est muet. Du fond du cœur merci. J’ai poursuivi ma route puis je me suis établi non trop loin de cette ville derrière une forêt. J’y ai établi mon foyer itinérant, diné et tout et tout puis je m’apprêtais à dormir sauf que le caprice de l’âme ou que sais-je m’en a empêché. Je me suis alors levé et tout refait et rangé puis j’ai repris la route car je ne m’y sentais pas dans une sphère amène. Je dirais même que j’ai ressenti une de ces solitudes qui effraient le plus brave des hommes. Quelque km plus loin d’une petite étape nocturne où j’ai expérimentais le froids j’ai fini par trouvé refuge à l’intérieur du jardin d’un hôtel bien mieux rassurant. Toute fois je me suis réveillé tôt pour ne pas avoir à rendre compte au responsable des lieux des fois que…Ma sacoche de guidon s’était défaite, impossible de ‘accrocher ni même de serrer le système de fixation, le carde bout arrière frottait sur la roue et freinait l’engin, ça commence bien me disais-je ! J’ai pédalé jusqu’à atteindre le magasin Inter sport à Provins où j’ai rencontré ce technicien de valeur et de cœur je dirais même. Il s’agit de Mathieu qui m’a fixé et resserré tout ce qui avait besoin de l’être gracieusement et qui en plus m’a offert une boite de produit énergétique. En exprimant sa considération pour l’audace de mon périple ainsi que pour qu’il entrevoie comme courage nécessaire à de telle aventure. Un grand merci Mathieu pour ta gentillesse et ton sens élevé de l’humanité. Bien sûr, j’ai fais un achat dans son magasin. Ensuite je suis reparti plus tranquille.

Celia pressing

A l’heure où j’écris ceci, je suis dans la laverie de Célia, cette dame d’origine portugaise qui m’a réchauffé le cœur par son entrain, sa fraicheur, son énergie, son ouverture d’esprit et son sens du service. Elle s’est occupée de mon linge et s’est montrée d’une irréprochable humanité.
Il est vrai que je suis à 12km de la frontière suisse et il est tout de même préférable de faire sa lessive au pays avant de le quitter en puant la sueur.

Au programme de la journée, interview à 11h puis animation dans un centre pour enfant mais il faut que j’aille consulter un médecin pour une probable otite, normal vu la météo de la semaine passée.

En tout cas ce sera une belle renaissance au travers de ce périple audacieux…