Je suis a jour J-4 avant le passage obligatoire de la frontiere. Et c'est l'immobilisation forcee en attendant un debut significatif de cicatrisation. J'evite l'eau, le sable, les mouches, les sueurs et la pluie. J'applique regulierement de la betadine en esperant un prompt désenflement. Claudine, cette tres gentille dame qui est exilee en thailande, ancienne emissaire de la croix rouge m'a mis en garde contre l'eventualite d'attrapper une infection de type streptocoque. Finalement, je ne tiens pas a cette compagnie non plus.
C'est comme si j'etais un camion en panne de carburant sur une route que nul ne prend. Il y a aussi l'image et le dessein d'un homme libéré mais il ne sait pas ou aller et ne connait pas d'adresse au dela de son ancienne prison. Alors que la liberte lui semble belle et attachante, son prix est exorbitant. Il comprend alors que nous sommes tous sous un pouvoir dominant. Et que pour lui survivre il faut s'ouvrir a d'autre dimensions...