lundi 31 janvier 2011

observations...


Le déploiement de l’armée, les chroniques d’un retour annoncé de la police, après une remarquable absence, la libération des prisonniers criminels les plus dangereux, les recommandations des ambassades étrangères a leurs citoyens de quitter l’Egypte immédiatement, la réunion du dictateur avec l’état major, la nomination d’un chef du renseignement en tant que vice président, la trouille et la chiasse des régimes illégitimes et despotiques des territoires des alentours, la quasi panique de l’occident politique, l’atterrissage de cargos israéliens bourrés de produit de répression, fusils de snipper, munition, gaz et que sais-je encore ! L’entêtement de l’imposteur à se considérer le délogeable patron du peuple, malgré lui, les rumeurs contradictoires pour semer le trouble, la fuite des capitaux et des hommes d’affaires, la fermeture de la chaine d’information la plus suivie : Aljazeera ; tous ces indicateurs laissent songeur sur la suite des événements. Mais définissent avec clarté et douleur, la véritable nature du pouvoir, à la fois du régime des sultans et aussi celui de la gouvernance actuelle du monde. A chacun de tirer les conclusions qui l’arrange. Mais quel crime projette-t-on au peuple sans défense ? Qu’est ce qu’est le plan dans le plan des bonnes intentions, qui préconise une paisible transition vers un régime démocratique, néanmoins dans la tradition du précédent ? Et que promet la vigilance divine à la volonté populaire qui s’est résolue au combat de sa libération?
Le masque va enfin tomber sur tous les associés du crime et le monde est petit. Il semble donc que le réveil des dormeurs sera très douloureux. Et bien d’autres nations sauront aussi, qu’elles n’étaient pas aussi indépendantes qu’elles ne croyaient l’être. Cependant la révolution ne reconnait pas de frontières et nul pouvoir n’est à l’abri de la colère du peuple qu’il représente. Une chose est certaine, chaque heure nous rapproche de la vérité. Et son triomphe ne craint pas d’être sanglant. Et le sang appellera le sang et la révolution n’en sera que plus grande.
Il est une décision des plus inébranlables, celle d’un peuple qui dit non. Mis à part faire l’autruche pour ne pas regarder le réel en face, je ne vois pas comment camoufler le soleil du peuple qui crache le volcan de sa colère.
L’occident a eu tort de commettre ses injustices mais ce n’est pas le pire, car les victimes lui ont permis l’outrage. Aussi nous n’avons pas étés des saints non plus. Ce qui est pire, c’est que l’occident, sous prétexte de ses intérêts, avait choisi la facilité en dépit de la haute intelligence de son élite, en laissant ses mêmes serviteurs pourrir la situation stagnante, jusqu'à l’insupportable. Aujourd’hui, ses serviteurs incarnent aux yeux des peuples, le mal absolu qu’il ne convient pas aux mots de décrire. Sa perte est douloureuse, certes, mais elle peut être pire s’il continue à creuser un précipice entre lui et les peuples qui se battent pour la liberté, en se rangeant encore et toujours du cote de nos racailles. Pour ma part, je ne tiens pas au divorce entre les peuples et les civilisations et je ne manquerais pas de le dire. Mais je ne suis pas en posture d’agir comme je le voudrai. Je suis souffrant et je risque de mourir dans cet exil incertain. Dieu seul sait. En tout cas, j’aurais vécu pour voir naitre les révolutions des opprimés. Et cette chance inouïe, efface de mes yeux, tout le temps obscur. Si je survie, se sera surement pour vivre ce que j’ai toujours rêvé. Et à défaut de servir la révolution en soldat, j’espère la servir en guerrier pacifique.

promesse et avertissement


Les aiguilles de la montre la plus incertaines ne tournent pas à l’ envers. Et il est trop tard pour renverser le sens du mouvement de la roue de l’histoire. Ni le mélange des cartes, ni la corruption de la conscience, ni le trouble de la mémoire, ni le rapport de force imposée par la machine de répression à la volonté populaire, n’auront raison de l’avenir qui s’annonce fécond. Tout observateur et lecteur loyal du réel, sait pertinemment qu’aucun retour en arrière n’est possible. Sauf les compagnons des privilèges et de la luxure, ou qu’ils soient, voudraient que la révolution ne fut rien de plus qu’un mauvais rêve, dont le monde va se réveiller, parce que les plus injustes parmi eux réalisent le féroce cauchemar qui les attend.
Sur le terrain, le peuple occupe la rue pendant que l’armée déploie en douce les enfants de celui-ci, qui forment ses rangs, cela est un fait. Que projette la mentalité impie ? Et Dieu tout puissant ? Va-t-on souscrire au blasphème de l’imaginer absent du discours du monde ? Ou peut être qu’il souffrirait de vacance de pouvoir ? Grossière erreur serait de sous-estimer la toute puissance de sa volonté. Il apparait évident que la révolution dite sans tête soit son manifeste. L’œuvre est sienne et ce qui adviendra sera plus grand. L’injustice a atteint le ciel ou l’on procède de l’espionnage de sa création. Au dessus des supers pouvoirs, il y a la source de tout pouvoir et l’autorité suprême est celle qui élève, celle qui abaisse, celle qui intronise et celle qui défait. La main de Dieu est sur le domaine de la libération.
Nul ne connait les soldats de ton Seigneur sauf lui, dit le saint coran. « و تلك الأيام نداولها بين الناس. » Une promesse d’alternance entre les gens, entre les peuples. Ne rapporte-t-on pas sur Jésus (paix sur lui) « Celui qui s'élève sera abaissé, celui qui s'abaisse sera élevé » ?
Le réel qui s’étire, révèle la profondeur de la rupture entre la volonté qui envisage de traduire le criminel devant la justice et la machination qui le soutient et compte sur lui pour continuer d’asservir un peuple déjà libre. Dans ces conditions, on dirait que l’ensemble procède de la précipitation de l’apocalypse. Mais l’omniprésent est avisé des plans et pourvoie ses réponses et contre mesures. Car il est seul a fixer les termes de l’heure.
Et pour la gouverne de celui qui l’ignore, il y a une prophétie très anciennes qui dit qu’il viendra un homme, un descendant du prophète Mohammed (paix et prière sur lui et sur sa famille, les gens de la maison). Il viendra rendre justice et pacifier le monde. Il prépare le terrain pour le retour de Jésus (la paix sur lui). On dit des choses similaires chez les gens du livre, à savoir les juifs et les chrétiens. Les signes de son avènement sont réunis et il est l’esprit de la révolution comme il est sa conscience et sa tête. La belle vie c’est fini pour les usurpateurs car l’heure est à l’alternance. Et ma foi en son existence est toute l’étendu de ma connaissance. Je l’espère de tous mes vœux car j’ai soif si soif de vivre même une heure sous son ombre. Ainsi le monde verra un Islam ouvert et généreux envers toute l’humanité, sans distinction de couleur, de religion ou d’appartenance, parce qu’enfin de compte nous somme la même humanité, la même création du même Roi de l’univers. Et devant lui, chaque prophète devancera sa communauté. A bon entendeur salut.
(Entre parenthèse, je remercie mes lecteurs des pays bas, pour leur fidélité, vous êtes plus nombreux que ceux de France et pourtant je disserte dans leur langue. Sans doute, nul n’est prophète chez lui, dit-on !)

dimanche 30 janvier 2011

La rupture…la liberte est une forme de rupture...

Qui connait l’histoire d’Ali baba et les 40 voleurs peut aisément saisir le schéma du régime des Sultans. La racine du mot sultan qui est “as sultane” signifie le pouvoir dans sa définition la plus large. Ils ne sont donc pas les serviteurs de l’état, mais le pouvoir en soi. Ces seigneurs de notre honte, procèdent tous de la même atrocité, du même vice et de la même malice, pour assoir la pérennité de leurs pouvoirs, sur le dos du peuple. Il est nul besoin de doctorat en sciences politiques, pour en faire l’exposé le plus concis. Ni même de suivre une formation en géopolitique pour démystifier le projet d’arrière plan qui se trame pour les conserver au pouvoir. Les responsabilités de ceci sont enregistrées à l’encre de tous les drames vécus. Et l’histoire qui diffère sa sentence ne néglige rien de la mémoire des faits. L’héritage des injustices reviendra à ses auteurs, non à la victime, des conspirations locales et internationales. Celui qui ne voit pas se dresser le tribunal de la conscience, continue à avancer le prétexte sécuritaire, non parce qu’il est soucieux de la sûreté de ceux qu’il prétend défendre, mais pour tenter de se soustraire aux défis du Réel. Les hommes ne sont plus les idiots de jadis, pour acheter l’enfer qu’on veut leur vendre. Et si Moise (la paix sur lui) était parmi nous, il marcherait en tête du cortège de la révolution, pour réclamer la tête du pharaon et de ses acolytes coupables de tous les crimes. Assurément, Il ne participera pas aux cellules de crises de ceux qui s’émissent dans les affaires des opprimés. Il est tout de même curieux que les ambassadeurs de la liberté et de la démocratie dans le monde, soient ceux qui au fond s’opposent a leur déroulement naturel. Aussi, le fait de brandir encore et toujours le spectre de l’islamisme pour mettre les bâtons dans les roues de notre progrès, ne peut plus convaincre personne. Les Hommes sont avertis que justice sera faite. Elle sera divine, puissante et expéditive.
Nous n’accepterons jamais plus que ces Sultans contremaitres de l’impérialisme nous dirigent. Non parce qu’ils nous ont apporté le meilleur de l’occident, mais parce qu’ils ont mis notre dignité en berne et notre histoire en prison. Parce qu’ils ont réduit notre humanité a des refugiés économiques et a des exilés, mendiants de liberté. Vos seigneuries du monde libre ; Laissez-nous faire notre indépendance par nous même et nous allons résoudre vos problèmes majeurs d’immigration. Mais, de grâce, ne nous, demandez plus de changer de conscience ni de religion, à quelques heures du jour du jugement. Si vous n’y croyez pas, vous au jugement dernier, libre a vous, c’est votre droit absolu, mais permettez nous d’y croire.
Ne vous suffit-il pas de savoir que le peuple est unanime pour changer de régime ? Ne voyez vous pas que nous reconnaissons la vertueuse nécessité d’un état laïque, en vu de conduire nos débats de manières démocratiques ? Et vous savez très bien que nous avons nos propres conflits à résoudre.
La révolution en Tunisie est la même en Egypte, mais elle n’est pas la révolution de France, elle est en-deca d’elle-même, tant que le peuple n’extrait pas la dernière racine de ses souffrances. C’est pourquoi d’un point de vue humain je conjure les consciences de ne pas s’opposer à son élan. Jusqu’ici, elle n’a fait que des coups de semences tel un volcan qui gronde. En Tunisie, elle attend que l’élite du pays manifeste concrètement son allégeance à la liberté. Il ne suffit pas de le dire. Et, il n’y a pas de liberté qu’on donne, mais il y a uniquement la liberté qu’on prend en rendant à la justice ses armes sacrées. En Egypte, c’est encore la gestation et les ennemis de la révolution sont nombreux. Ainsi nous prenons la mesure de ce qui est, en observons le manifeste du monde. Nous n’attendions pas que le tyran par excellence allait donner sa bénédiction, lui le maudit par Dieu et par ses anges. Mais nous espérions à tort que le monde libre vienne au secours de la liberté qui tente d’échapper à son violeur. Lui et la horde sauvage n’ont que faire des avertissements ni du respect des droits fondamentaux de l’humanité. Le pays est en feu et en sang et pourtant, le président égyptien fait la sourde oreille. Comme s’il s’agissait d’une querelle d’enfants qui pleurent. Si Jésus en personne (la paix sur lui) venait à réapparaitre pour épauler le peuple dans son épreuve existentielle, il l’accuserait de terrorisme.
Il est sorti de son arrogance en niant la réalité de la révolution. Tel le propriétaire de la nation, il cracha le poison de ses promesses à la face du vent, puisque plus personne ne le croit. Il ment si bien que plus personne n’ose le croire, même s’il se mettait à changer radicalement. Il aurait bien voulu dire explicitement o combien, il est le rempart contre les intégristes. Mais il n’y a pas pire extrémisme que son excès d’orgueil. Je n’exagérerai pas de prétendre que le peuple préfère regarder le diable que sa face. Le monde sera plus beau sans lui et ses acolytes. Tout ce qu’il a dit à ceux qui lui demande de dégager de chez eux, c’est, je reste. Qu’elle impolitesse de ce « roi » moins roi que son hôte. Il a retiré sa police et relâché ses chiens enragés sur le peuple. Son cousin dans le crime avait procédé de la même bassesse, en essayant d’organiser le désordre pour faire croire que la paix civile, c’est un don qu’il fait en bon prince. Et sans lui, c’est le chao et la désolation publique. Mais, il n’a pas saisi la leçon, en s’imaginant plus fort et plus intelligent, comme il se sent au dessus de la justice. Il a eu le culot de promettre plus de liberté, plus de droits, plus de justice. Comme s’il est en mesure de faire le miracle. Et combien même il en était capable, pourquoi a-t-il attendu de faire ces prouesses. Son prédécesseur lui s’est pris pour le général, en disant au peuple en révolte, « je vous ai compris ». Mais ce dernier a fait semblant que rien de sérieux ne s’est produit. Et que la vie ne pouvait continuer sans lui. Cependant, il a procédé de l’entourloupe surement sous les conseils de ses patrons.
Reconduire le régime contesté, sous la peau d’un gouvernement militaire déguisé en civil, est un coup bas plus qu’il ne soit un coup d’état. Mais nous savons tous que l’alternative heureuse pour la stabilité, ne sortira pas des entrailles pourries de la dictature. Elle sortira du potentiel du peuple. Peut-on admettre que le peuple cherche vraiment à rompre avec les ténèbres de son histoire ? Ce peuple ne serait-il pas digne de confiance pour envisager avec lui un contrat de paix et d’avenir? Redoute-t-on quelques fâcheux pour l’état hébreux ? Je le conçois, mais j’ai l’idée que c’est avec l’ennemi qu’on fait la paix et non avec les collaborateurs a sa botte, qui plus est, sans assise et donc sans avenir. Je ne dis pas que la chose sera aisée, mais la nouvelle donne obligera la maturité de s’y résoudre, pour parer à une terrible tragédie. Il n’est pas sage de faire le borgne quand on a deux yeux, pour démentir que la souffrance est sans frontière. Mais si l’on poursuit le projet de l’arrogance, c’est devant le tout puissant lui-même qu’on devra s’expliquer. Cela est la mise en garde de l’inéluctabilité. Je crois que le changement des conditions objectives est une chance extraordinaire pour pacifier le monde. La liberté des peuples est plus dissuasive que les armes atomiques. Ce n’est donc pas la justice qui souffrira de l’équilibre à venir, ni les justes ni la victime. C’est l’instinct de la violence qui se réduira, pendant que l’humilité rapprochera les hommes.
En tout cas, quelques soient les intérêts en jeux, et même si les fins pouvaient justifier les moyens, on n’est pas sensé piétiner ses principes et renoncer a ses valeurs pour soutenir ce qui a perdu d’avance. On ne puni donc pas un peuple parce qu’il a fait une révolution, on lui tend plutôt la main de la confiance, pour gagner la sienne. Il y a tellement de solutions à pourvoir, il n’y a qu’à choisir dans ce lot de consolation qui est acceptable par le peuple.
Mohamed El Baradei cet homme proche de l’occident pourra conduire la transition et veiller sur l’équilibre dans le changement. Il est mille fois plus indiqué que l’imposteur, l’ennemi de son peuple. Et l’ennemi des siens ne peut être véritablement l’ami des autres.
Le peuple qui est dans la rue est plus a même de dessiner sa feuille de route pour son avenir, que le chef des renseignements de l’appareil répressif. La jeunesse qui fut longtemps écartée de la marche de sa propre histoire, veut en finir avec cette police de la terreur. Que faudra t il au monde pour le comprendre ?
Normalement, seuls les régimes illégitimes sont terrorisés par l’audace de la jeunesse. Ceux-ci, s’ils pouvaient expulser leurs populations, ils submergeraient l’occident par des navires bourrés d’explosifs et de désolation.
La voie de la raison ne conteste pas la liberté même de l’ennemi de sa cause. Je ne vois pas pourquoi dénigrerait-elle la liberté de tout un peuple qui se soulève.
J’ai confiance dans la majesté du Destin qui se révèle. Je suggère humblement au cœur de quiconque me lit de considérer que Dieu tout puissant, n’est pas étranger au triomphe.

samedi 29 janvier 2011

I support the universal human rights...وأنا أؤيد حقوق الإنسان العالمية...Je soutiens les droits universels de l'homme...Ich unterstütze die universalen Menschenrechte...Sono a favore dei diritti umani universali ...איך שטיצן די וניווערסאַל מענטשנרעכט ...私は、普遍的な人権をサポート ...Jeg støtter de universelle menneskerettighetene...

La révolution de la colère.

Le bourreau s’est allongé en baillant sur sa proie comme un cancer qui résiste a la chimiothérapie. C’est un indicateur de la folie qui s’acharne contre la volonté, en accusant la raison, d’être néfaste et contraire au salut public. Cet abus est le comble de la démesure d’une injustice qui croit triompher de la vérité, aux premières heures de sa gloire, dans un affrontement tragique de l’absolu.
Disperser les manifestants par la force du feu, du bâton et la pollution des gaz, ne saurait mettre fin a la revendication, cela ne peut pas non plus annuler la volonté de renverser le régime usurpateur.
Comme si nous étions interdits à la liberté, voir mineur pour assumer le pouvoir de la détermination de soi.
Qui est-il ce dictateur pour s’imposer président à vie ? Pour céder le reste du territoire qu’il n’a pas spolié, aux quarante voleurs ?
L’humanité qui tourne en rond, depuis longtemps, dans les marécages de l’inertie, ne peut plus de tant d’affronts, de tant d’outrages contre son corps et de tant d’effort de patience pour laisser faire le désastre public. L’incessant ajournement du droit de réponse de la victime, est une tactique d’adversité pour gagner du temps en déguisant l’injustice. Mais le temps qui s’enfuit est la destinée de notre vie qui se dérobe sous nos pas. Les gens d’en bas l’on bien comprit. Et la raison silencieuse ne tient pas, à ce que la démence s’empare de son domaine d’influence.
Le changement arrive et nul ne peut l’empêcher, c’est la voix de l’inéluctabilité qui le garantit. Celui qui misait sur la vertu des ténèbres fera mieux de réviser ses calculs.
Les chroniques de cette douloureuse révolution en Egypte nous assurent du début de la victoire sur l’obscurantisme et la barbarie moyenâgeuse des régimes arabes. Nous assistons à la convulsion de l’histoire qui vomit ses tyrans. La nature criminelle de ce régime se dévoile par la cruauté de ses agents qui s’abattent sur le peuple, comme un fléau de maladie honteuse. On n’assiste pas à une gestation paisible vers un changement démocratique serein, on pressent les coups de semences d’une révolution qui réclame le sang des barbares. Non parce qu’ils résistent dans un combat juste, mais parce qu’ils outragent l’ensemble de l’humanité qui est unanime sur la nécessite du changement. On est loin du soulèvement du jasmin, on est face à l’appareil du mal. Sa chute est un décret céleste mais il s’oppose à la notification populaire qui le somme de dégager. Quelque soit sa force et sa méthode d’organisation pour empêcher ce qui doit l’être, l’union du peuple égyptien se renforcera car il ne saura accepter la défaite a une heure de son indépendance. C’est un enjeu vital, existentiel même pour lui, ou tout retour en arrière équivaut à une condamnation sans appel, à la honte dans une mort certaine. Je n’imagine pas le peuple se soumettre a la sentence de ce danger. Je présume que la loi universelle s’appliquera, la violence engendrera la violence. Si ce régime corrompu, tortionnaire et criminel ne répond pas à la revendication populaire, que par l’intimidation et la violence, il récoltera une résistance armée et une condamnation internationale de tous les esprits libres du monde.
La peur de dormir paisiblement et de se réveiller dans un cauchemar, avait transformé la réalité en une marche sur le feu dans un terrain hostile. L’acharnement des injustices et des humiliations de tout ordre, la dignité en berne longtemps et mille causes en appellent à la révolution. La douleur est grande dans notre histoire et la renaissance n’est pas sans dégâts.
Qui peut admettre que la sécurité de l’enfant gâté justifie l’exécution de la volonté des millions ? J’ai bien l’impression que la paix va finir par l’emporter. Mais a quel prix ? Et les créanciers ne seront pas forcement ceux qu’on croit. Ceux qu’on prend pour des imbéciles, n’ont plus aucun doute désormais que leur pays est une sous colonie de l’empire du pire.
Au lieu de craindre l’islam dit politique, il convient d’aider à sa réhabilitation civilisatrice. Aider a l’élaboration d’une vision loyale et juste de cette religion qui a la base, prône la paix et le pardon avant de préconiser le Jihad contre l’injustice.
De ce point de vu, Il ne fallait pas craindre les frères musulmans. Il ne faut pas nier l’évidence, ils sont une composante du peuple qui s’est soulevé. Il faut composer avec eux pour les responsabiliser davantage. L’état de droit qui devra voir le jour en Egypte, ne peut pas ne pas être laïque. C’est la condition sine qua non, pour permettre au débat de la reconstruction du pays de voir le jour pour lancer la base de la justice sociale. Comme personne n’a conduit la révolution, personne ne pourra s’ériger en leader pour imposer sa vision. Je pense que nous avons eu assez de despotisme, d’idolâtrie et de culte de la personnalité, pour accepter de la part de qui que se soit, de reconduire le schéma du passé ivre de terrorisme. D’autan plus que le peuple a été déçu par ses chefs, gouvernants et opposition. Il n’a compté que sur lui-même pour conquérir sa liberté en se débarrassant de sa bête. Il n’admettra surement pas de se fier a une formation religieuse pour la conduite de ses affaires publiques. Qui plus est, ces formations doivent d’abord réussir l’examen de leurs débats internes, avant de s’imposer en sauveur. En réalité, la révolution n’a jamais été un objet dans leurs littératures. C’est entre autre, la crainte d’être dépassé par les événements qui conduit ces formations à s’inscrire dans l’élan de la colère populaire. Je n’entends pas minimiser leur participation ni leur rôle dans le soulèvement ni je ne soutiens une volonté de les exclure. Au contraire, il faut les intégrer par leur immersion dans la réalité nouvelle et alors le monde verra un changement dans leur discours. Pour ma part, je ne manquerais pas de rappeler à qui veut l’entendre que le capital : religion, est un patrimoine universel. Nul ne s’en appropriera la légitimité du monopole. Et a chacun le droit de s’en référer pour la rédaction du nouveau contrat social, dans la mesure d’une connaissance avérée. D’ailleurs il faut compter avec une jeunesse qui s’est ouverte sur l’expérience du monde libre. C’est la meilleure garantie de control pour défendre les acquis de leur liberté.

En plus ce que veut le peuple, ce n’est pas nécessairement une expérience de taliban, c’est plutôt le pouvoir de recouvrir sa dignité humaine et ce qui va de soi, avec. Et ces formations ont droit aux mêmes privilèges de la liberté, dans une société ouverte. La liberté conquise responsabilisera et n’appellera pas à un autre désordre, d’un autre âge qui a beaucoup à se reprocher. C’est ainsi que je perçois la loi de l’équilibre nécessaire a l’harmonie d’une Egypte qui doit demeurer ouverte a tout le monde.
Je disserte naïvement mais la réalité de la politique montre que la révolution devra montrer ses canines, pour être prise au sérieux. Faut il s’attendre qu’elle frappe ailleurs, la ou personne ne l’attend, d’un destin plus fort, en réponse a la comédie des décideurs de l’ombre. La tactique de l’électrochoc se moque royalement de toute une nation. Nous verrons qui fait fausse route, les demandeurs de la justice ou l’anti christ d’une démocratie de contrefaçon.
La cause du peuple n’est ni gagnée ni perdue. Cependant, le peuple est chez lui dans la rue et ce sont les autres qui ont tout perdu, en sous estimant la valeur du sang.
Le misérable rêveur soutenait l’espoir qu’Il fallait recevoir la dynamique du changement comme une nouvelle espérance pour la paix et la prospérité dans le monde. Et que se serait l’occasion d’effacer pas mal d’ardoises en reconsidérant la chance d’un pardon universel. Et que c’est possible.
Les amants de la vérité savent qu’Il est temps de faire confiance à la volonté des peuples. Tarder à comprendre ce qui doit l’être, ne servira pas une fois qu’il se fera tard.
Cette nuit, le peuple ne dormira pas, il balayera la nuit et son pouvoir, pour joindre le jour, souverain.
Demain sera fait de dialogue selon sa volonté, ou ne le sera pas.

jeudi 27 janvier 2011

la main tendue

Une chose mystérieuse est en train de se produire dans le monde arabo musulman. Elle semble avoir pour objet de modifier le cours de l’histoire stagnante. Les hommes s’émancipent de leurs peurs, peut être parce que l’heure est grave et qu’une crainte plus impressionnante la écrasée. La crainte de l’au-delà qui s’annonce. La crainte d’y être jeté comme esclave rempli de remords et de tourments pour toute éternité. L’assainissement des eaux serait il le fait du flot de nos larmes qui submerge le domaine public ? Est se la réponse a nos longues prières en exil et en prison ? Ceci est l’introduction métaphysique mais les explications rationnelles elles jonchent les rues, de nos cités malheureuses. La perte de confiance dans les gouvernants, le sentiment d’impuissance a l’ombre des présidents, l’inexistence de perspectives rassurantes, le viol de la liberté en réunion par les puissants, la résurrection de la conscience populaire, la surabondance des informations contradictoires.
Qui n’est pas informé du spectacle de la résurrection populaire ? L’agissement de ces autorités qui abusent de leur pouvoir laisse t il le meilleur de nous même indifférent ? Qui commande de lancer les gaz sur les hommes pour violenter impunément leur volonté légitime, comme pour maitriser le mouvement aléatoire d’un troupeau de porcs destinés a l’abattoir ? Est ce le président de la république idéale ? Est ce le père soucieux de la nation meurtrie? Est ce le saint prophète de la démocratie, dans son excellence et sa miséricorde ? Non messieurs dames, c’est la copie contemporaine du pharaon qui s’en fiche des millions qu’il écrase par son orgueil, juste pour bâtir les pyramides de son crime et de son arrogance.
Dans la foule qui s’exprime, il y a toutes les composantes de la société civile. Il y a dedans les musulmans et les chrétiens, les croyants et les laïques avec ou sans foi, tous frères d’humanité dans la même souffrance et les mêmes privations. Ils ont en face des forces dites de maintien de l’ordre mais qui se révèlent des forces d’occupation, de persécution et de répression, au solde d’un Sultan sans cœur ni morale. Le monde libre, peut il acclamer son innocence et sa droiture, pour lui donner raison de mater la volonté du peuple dans sa rébellion? Qui peut oser confirmer encore la légitimité de son royaume ? Le pharaon à l’âge barbare n’avait t il pas dit à son peuple d’esclaves : « je suis votre seigneur, je ne vous montre que ce que je vois et je ne vous guide que sur la voie du salut » ? Son ombre contemporain a fait quant a lui de hautes études à l’école supérieure du mensonge et de la duplicité. Il ne révèle pas le fond de sa pensée mais il fait pire. Aujourd’hui, la mémoire chargée de crimes et d’injustices qui dans son réquisitoire n’admet plus qu’il subsiste deux, le peuple ou le sultan dictateur. Le dernier souffrant de la perte du masque qui cachait la véritable nature de sa laideur, fait preuve d’une telle violence sur ce peuple désarmé, qu’il devient insoutenable de se taire même si l’on est impuissant, sourd et muet. Ce qui se produit, c’est une catastrophe qui requière une intervention divine a défaut d’une armée de libération.
Au nom du respect des droits de l’homme les plus élémentaires; il est des plus urgents que la couverture internationale dont bénéficie le criminel tombe immédiatement. C’est avec le peuple que l’on signe le contrat de l’avenir et non avec une association de malfaiteurs qui est érigée en autorité usurpatrice, par de procédé de voleurs, sur le dos du peuple insouciant de son sors public.
Nous avons tous besoin d’une période de paix pour un travail de repentir et/ou de reconstruction. Je me réjouis du positionnement européen actuel sur ce qui se déroule sous nos yeux. Il faut aller plus loin, traduire en justice internationale, ces personnages auteurs de l’apocalypse, pour crime contre l’humanité. Il faudra leur signifier la sentence de la main levée de tous les peuples contre le terrorisme d’état, pour que plus personne n’osera l’outrage de ce procédé contre le genre humain.
La Tunisie, l’Algérie, l’Egypte, le Yémen, la Jordanie, le soudan, la Maurétanie sont ébullition car trop c’est trop. A quand l’occident admettra que nos problèmes sont les siens ? Et que notre libération est synonyme de sa sécurité et la sûreté des siens, partout dans nos oasis et nos déserts ! Le progrès chez soi n’est pas un progrès pour les peuples des alentours ? La jeunesse ici ne vaut elle pas la jeunesse là-bas ?
J’ai cet honneur d’appartenir culturellement et sentimentalement au deux visions de notre monde en commun. Pourquoi devrais-je faire le choix qui annihile une part de soi en reniant un composant essentiel de mon destin. Le repositionnement favorable aux peuples du monde libre est une chance de réconciliation universelle. C’est espoir pour des lendemains meilleurs pour tous. Les gouvernements démocratiques ne livreraient pas des outils de contre mesures aux armes de la répression fournies par eux, aux tyrans, mais ils peuvent dire haut et fort non a la violence d’état et il leur suffit de le dire. La révolution populaire leur en sera reconnaissante…

mercredi 26 janvier 2011

discours sensible

Le passage de la dictature et de l’état du non être qui l’accompagnait a la vierge liberté de l’état naissant exige plus qu’une posture pragmatique. Il exige l’abnégation dans l’ouverture au dialogue, avec l’environnement des alentours. Il ne servira pas le projet de la renaissance d’établir en son lieu et nom, un tribunal pour l’histoire des tourments. Deux perspectives prévisibles se dessinent à l’horizon. Ouvrir une cession pour le règlement des comptes avec toutes sortes d’injustices quelle que se soit son origine, dans l’espace et dans le temps. Ou bien pacifier les relations avec le voisinage proche et lointain, malgré les griefs qu’on aurait à son égard. Voila un objet qui nous est fixé par le changement en cours et qui nécessite un débat digne.
Pour ma part, je crois, que la révolution à autant besoin de ses hommes de paix que de ses fervents soldats. D’où la nécessité de trouver l’équilibre entre les deux tendances symétriques. La loi de la balance préconise une règle d’or. Nulle polarité de notre identité commune n’est sensé annuler l’autre. Nous devons donc faire avec le contraste de notre dialectique, pour exorciser nos maux. C’est pourquoi nous assistons à une expérience de la liberté, unique. Ainsi la glorieuse révolution se reposera amène dans un dialogue national illimité dans le temps. Ce qui renforcera le sens de la liberté et nous conduira inéluctablement vers une maturité, qui servira d’exemple pour la résolution des conflits dans le monde. Pour que notre nation portera loin l’étendard de la paix et de la justice universelle. Ceci est l’aspect idéal de la révolution. Mais nous ne sommes que des hommes. Et l’esprit de revanche qui nous habite comme il a habité d’autres avant nous, est pour le moins sauvage. Mettre à disposition les moyens culturels et idéologiques pour le dompter c’est procéder déjà de la grandeur. Le renforcement des acquits de la liberté sur la base d’une assise économique saine en sera la meilleure garantie de l’harmonie sociale. La liberté en tant que thérapie et non plus une finalité en soi.
Dans cette optique agréablement parfumée, la révolution tunisienne jetterait la base du pont entre les mondes et les civilisations, plutôt que de creuser davantage un abime déjà profond. Pour notre rétablissement économique et social comme pour notre convalescence psychologique, cette thèse semble indiquée par la voie même du cœur et de la raison.
Toute autre lecture pessimiste exclura d’elle-même son auteur, du discours ouvertement concordant.
Qui a dit que les mots étaient inertes pour ne pas avoir la capacité matérielle de conduire l’humanité sur une voie salvatrice ? Si l’on admet que la vie se repose sur la loi du don et du refus il faut envisager les quartes interprétations. C’est ainsi que se dessine la lecture objective des éléments de notre destiné. Ainsi nous composeront avec eux tout en avançons sur la voie du salut. Quiconque cherche à glorifier les uns et à diaboliser les autres, annulera la valeur de sa propre humanité. Comment saura t il reconnaitre celle des autres ? Nous ne bâtissons pas une société de saints, ou alors il faut transformer le palais public en monastère. Les outrages subis par notre fragile humanité, a besoin de temps pour guérir. C’est pourquoi nous devons dédier le temps qui nous est alloué par le destin pour ériger un pont de fraternité entre les hommes. Cet ouvrage exceptionnel est l’affaire de tous, des deux cotes de nos frontières en communes.
Il ne s’agit plus de se résoudre à faire la sourde oreille, lorsqu’il s’agit de notre cohabitation harmonieuse dans un seul et même monde. Il n’a jamais été vrai, ce mythe d’être supérieur et d’autres en-deca de leurs valeurs.
Du cote de chez nous, il y en a des libéraux et des socialistes partageurs. Tout comme les autres nations, nous avons des êtres pacifiques et d’autres belliqueux. Pour ma part, je n’ouvrirai pas le débat sur qui a raison et qui a tort. Je chercherai à les assoir ensemble, au tour d’une volonté de synthèse. J’évoque ce chapitre pour sensibiliser sur l’intérêt commun du bien être de tous. Mais aussi pour la mise en garde contre toute tentative de main mise sur la révolution. Je procède d’un vocabulaire mystique en alléguant que cette révolution particulière est gardée par une volontee qui ne craint le calcul de personne. Croit qui pourra, moi je sais que l’histoire me donnera raison, comme elle me la confirmé contre vents et marées. Ceux de nos sceptiques voir de nos propres imposteurs, lorsque tous désirait la révolution et peu l’envisageait, alors qu’elle était en émoi sur mes lèvres les plus sincères. Je me souviens comme si c’était hier, dans ce dortoir de l’internat de ma terminale spéciale, au lycée d’Arianna la bourgeoise. Je me souviens de nos débats passionnés et notamment lorsque j’avertissais une donneuse que le peuple le jugera. Cela faisait rire l’assistance tout en noircissant mon dossier au ministère de la terreur. Le surveillant nocturne d’alors, étudiant islamique laissait se dérouler le débat a une heure tardive, sans montrer mine de sa présence pour l’interrompre. Quelle ne fut une année mystérieuse et révolutionnaire. Le pays était au bord de la dérive, le peuple était prêt mais le berger semblait craindre quelque chose. Etait ce le loup ? Était ce le manque de confiance dans un troupeau illusoire ? Était ce la peur pour lui-même ? Presque trois décennies après, les autres bergers étaient encore sur la même galère de l’indécision. Et si ce n’est le peuple lui-même qui s’est mis en ébranle sans le savoir, jamais il n’y aurait eu de soulèvement révolutionnaire. Cet oracle habitait l’esprit de ma jeunesse. Je ne me l’explique pas mais je conçois, qu’il est difficile aux autres de me croire. Je l’énonce au titre d’un simple témoignage de ma littérature imprudente. J’ai désormais cette audace de vivre libre quelques heures ou de mourir digne.
Mon récit est peu conventionnel, je le concède, mais il est un essai de compréhension par un homme qui ne prends pas tout à fait part au réel. Tout le monde n’a pas de privilèges académiques ni les ressources d’un sultan d’arabie. Et moi, qui suis arraché à mes racines voir soustrait de la réalité pour raison d’études. Je semble même graviter hors de ma sphère légitime comme un objet céleste qui est détaché de son orbite. J’ai l’étrange impression de réfléchir sur une planète lointaine et la société des hommes n’est plus qu’un souvenir obsolète. C’est en cela une des raisons de mon décalage. Et pour ne pas élargir le creuset de ce pauvre héritage, j’affirme que je ne suis pas celui qui a des prétentions, pour prendre le train en marche voir monter sur le dos de la révolution. Cependant, a dire vrai, je crois qu’elle et moi nous sommes apparentés, par l’esprit et la volonté de grandeur. Et je ne suis pas aveugle pour ne pas savoir que les affaires tunisiennes ne sont pas entre les mains du peuple lui même. Et que ceux qui sont sensés les conduire avec loyauté et patriotisme ne montrent pas encore a mes yeux ce que la révolution attend d’eux. La main étrangère semble plus évidente que le hurlement dans le désert. Mon interaction avec ce qui se déroule est, on ne peut plus objective, car je survis dans le détachement. J’observe simplement qu’un vent de révolution souffle l’air que ne souhaite pas forcement les voiliers du monde libre. Je ne condamnerai donc pas les loups, si les bergers sont les premiers ennemis du troupeau. Je ne fais que chevaucher la folie de celui qui transcende le temps de son éventuelle réintégration. J’essai de comprendre et de partager l’essence de cette compréhension. Et je retiens que ce qui est fixé d’en haut adviendra.
C’est pourquoi je procède de ce que ma foi me permet de voir dans la complexité. La toile du réel requiert une connaissance plus grande que je ne suis.
Mais qu’est ce donc que cette donne ? Et que vient-elle faire dans le royaume des terriens ? Est-elle un tremplin de liaison entre la condition subjective et le réel ?
La foi me semble être l’expression de la conscience religieuse de l’individu. Je définirai symboliquement la conscience comme étant la lumière de l’intelligence qui nous cultive et nous positionne. Et la religion n’est pas seulement un volume de dogmes et de prescriptions cultuelles qui reflète l’état de nos croyances. Elle est la définition même de ce que nous sommes. Elle est la matrice à la fois de notre pensée et de notre comportement. Elle conditionne nos craintes et nos espérances.
Il apparait que la religion du capitaliste est l’argent, la religion du démocrate est la démocratie et la religion de celui qui croit en Dieu en sa qualité de créateur et juge de nos pensées et actions, c’est l’obéissance à sa volontee dans l’observation de ses commandements. Cette catégorie de personne est la plus vulnérable dans un monde régit par la matière et la soumission aux instincts de consommation. Les autres catégories observent et pratiquent les lois du système qui commande au monde, sans se soucier de l’éventualité d’un jour de jugement universel. Si l’on appartient a ceux la, on peut se permettre tout, dans la mesure où l’on s’arrange avec la loi et avec la vigilance de son autorité. Ce qui n’est pas le cas pour le religieux qui se croit sous la surveillance de celui qui voit tout. C’est ce qui conduit le croyant à observer sa conduite, à amender son âme et à examiner sa conscience. Le non croyant, lui, fera les calculs et les plans de cette vie qu’il croit seule et unique. Alors que le croyant envisage celle-ci comme un passage de labeur et de prière pour connaitre la félicite dans l’au-delà, l’éternité. Il croit également que chacun fait ce qu’il peut jusqu'à ce que son destin soit révélé.

L’étendu de la connaissance de celui-ci comme de celui la, en détermine le positionnement spirituel. J’entends son élévation et la valeur de son existence.
Si je considère que le réel est à la réalité ce que la politique est à la religion. Il m’apparait que la distinction dans sa subtilité concise, est ce qui détermine notre fonction existentielle.
De nos jours, il y a, a la fois un besoin de retour a la religion et une crainte de voir celle-ci conduire nos affaires publiques. Dans le second cas, la laïcité est la seule voie préconisée pour l’organisation de cette vie terrestre. Alors que pour le croyant, la source de la législation est d’abord la table des commandements, voir les livres révélés et donc la parole de Dieu et sa volonté. Nous sommes en présence de deux logiques symétriques qui cohabitent ou qui s’affrontent. L’une préconise d’annuler l’autre et dans les meilleurs des cas l’intégrer dans son ensemble. Voila le véritable objet du débat qui oppose la vision islamique et la réalité du monde dit libre.

Jusqu’ici, il n’y a pas un réel débat, mais des menaces de guerre et de confrontation de civilisations. D’ailleurs la guerre n’est pas seulement une option, elle est une réalité au quotidien. La troisième affreuse, a lieu sur la terre d’islam depuis x, sous les intitulés fallacieux de guerre contre le terrorisme ou pour la démocratisation des sociétés. Voir pour la défense des droits de l’homme, la libération de la femme ou pour parer à la nucléarisation de régimes instables et menaçant pour la liberté. Tout en appuyant la dictature qui sert les intérêts de l’occident et fit des valeurs du monde civilisé.
Refuser la religion dans les domaines publics n’est pas le problème en soit, tant que la laïcité traduit ses belles valeurs de justice, d’égalité, de liberté dans la réalité. Mais le réel est tout autre.

Tel que je connais l’Islam, je trouve en lui la source de toutes les valeurs universelles. Il affirme qu’il n’y a aucune contrainte dans la religion. Il affirme que les hommes naissent libres et égaux. Il incite au pardon, mais il instruit un cœur vaillant pour combattre l’injustice.
Je sais que l’occident s’inquiète de son réveil. Je rassure que son retour a la maison n’est pas pour soumettre des consciences libres, ni pour exercer une quelconque domination pour asservir les autres. Bien au contraire, il revient chez lui pour la libération des hommes afin qu’ils exercent le libre choix de leurs allégeances. C’est la volonté de son émetteur et nul ne peut aller à l’encontre de la volonté de Dieu. Ni l’empire ni l’alliance ni les barbares de toutes les nations. Il ne revient pas non plus pour combattre la laïcité, dans la mesure où celle-ci prévoit légalement sa place dans le dialogue des mondes.

A mes yeux toute civilisation est un patrimoine universel et nous avons tous besoin les uns des autres. Ce n’est que dans ce sens que la paix devient possible.


Observant la réalité de ces défis, je constate combien je suis petit et je m’en veux de n’avoir pas étudié jour et nuit depuis l’enfance.

lundi 24 janvier 2011

Qui peut m’allouer un optimisme prospère ?


Depuis mon lointain exil, j’entends les cris du besoin de la femme sans droit ni tuteur. Je spécule sans avoir le pécule pour soigner cette douleur, mais je rêve de jouer un rôle de robin des bois. Cependant, cet imaginaire ne suffit pas au devoir que l’on a, les uns vis-à-vis des autres. Je fais ce que je peux en le disant à qui peut entendre. Débarrassé de la tyrannie, n’importe quel nouveau gouvernement peut mieux faire. Même une coalition provisoire doit se pencher sur la priorité des priorités. Distribuer le nécessaire de survie aux couches sans passé. Celui qui a l’autorité de la décision doit absolument allouer une aide d’urgence à celles et ceux qui sont aux abois. Maintenant avant demain pour que l’enfance du pays se remette à rêver du meilleur.
J’ai belle et bien conscience que le pays ne changera pas, du jour au lendemain, si nous ne changeons pas nous même. La révolution populaire nous a fixé le devoir, d’extirper définitivement de notre mémoire, toute disposition propre à un comportement despotique. Ne nous voilons pas les yeux, la dictature est née de notre composition psychologique et ses racines sont profondément ancrées dans la violence de notre histoire. Nous ne l’avons pas importée de la civilisation gréco-romaine. S’assoir dans la concordance, passe nécessairement par le courage d‘accepter nos propres différences. S’il nous est donné l’avantage de définir l’intérêt général, chacun saura fixer la limite de ses propres domaines.
J’ai également conscience que la révolution est une grâce redoutable car elle porte le glaive de la justice et celui-ci est à double tranchants. Nous ne pouvons exiger de la nation de prohiber ce qu’on s’accorde par complaisance. Nous avons besoin de nourrir une culture de compassion. Les grands changements semblent plus aisés que les petits, dit-on. Et les demi-mesures ne sont pas le panache de la révolution. Nous investissons donc la chance de remettre en question, ce qui doit l’être, devant l’observatoire de la révolution, en tant que tribune, pour l’examen de la conscience.
On ne coulera pas le commerce des riches en octroyant aux pauvres les moyens d’acheter. On ne soustrait rien de sa propre liberté on reconnaissant la pleine mesure de celle d’autrui. Nous n’avons pas d’excuse pour embrasser la force de la vie en nous préservant de toute offense et pour que nos rêves ne soient pas hantés par quelques injustices, apprenons à pardonner.
Je menais déjà une vie de solitude au lieu de songer me faire une place dans le monde. La boue d’une guerre clandestine m’avait volé des heures précieuses de ma vie. Et ce n’est pas hors du monde que l’on participe du processus politique collectif pour le rendre meilleur. Mais je ne semble pas être de ce monde et il n’y a pas un autre ou tout peut s’arranger, si l’on ne change pas celui-ci. Voila l’objet dialectique qui m’est fixé.
J’ai une telle humanité qui pleure.
Je voudrai bien retourner à la montagne qui contemple nos déserts. Je voudrai bien enseigner le sens de la liberté dans un monastère. Mais, entre moi et cette félicité, il y a une junte de scorpions et de vipères. Je reprendrai bien des études pour apprendre comment me taire. Si seulement j’avais un guide pour savoir bien faire…

dimanche 23 janvier 2011

je specule...

Je spécule depuis ma planète future, non pour ajouter un clou dans le cercueil de la dictature, mais pour suggérer au vent d’écouter la mélodie de mon errance et la symphonie de cette aventure.
Qu’est ce qui explique l’élan de l’inconscient collectif ? Qu’est ce qui oriente le vent sur le creux de ma souffrance qui murmure? Qui souffle l’esprit de la révolution ? Qui commande à la gestation de la foule pour la sortir de l’antre de l’oubli, lorsque la loi interdit aux lions de rugir ?
Pour ma part, je crois que la volonté du peuple tient son pouvoir de la volonte de Dieu. Qui d’autre que lui peut insuffler l’esprit qui rassemble les hommes, a un moment donné, pour livrer un combat incertain, jusqu’alors considéré comme impossible à concevoir ? La rébellion soudaine est une manifestation de folie collective qui s’empare de nous pour dire non à l’impossibilité de la raison. Je crois au souffle d’un esprit puissant capable de toucher l’inconscient et de mobiliser autour d’une revendication fondamentale. Je ne me permets pas de minimiser la valeur de la volonté populaire, bien au contraire, je considère qu’elle est l’expression d’une volonté supérieure, qui a le pouvoir d’émettre un décret immédiatement exécutoire. Sinon pourquoi les peuples qui sont sous le joug ne se soulèvent pas lorsqu’on assassine leur mémoire ? Les conditions objectives de la révolution sont réunies depuis longtemps, j’ai pour preuve le résultat de mes déboires. L’injustice n’est pas une découverte imminente, elle est enracinée et la coupe en était pleine depuis longtemps. Dans les pays des alentours, il y a les mêmes causes des mêmes effets, voir pire et pourtant, la révolution se fait désirer. Attendre que le fruit ne murisse jusqu'à cet instant fatal ou il tombe pourri. Alors plus personne n’ose y gouter et la sur frustration cède a la résignation et donc a la mort. S’il y a lieu une révolution dans ces cas, ce sera alors le soulèvement des revenants. Et nul ne ressuscite les morts, autre que leur créateur tout puissant. En Tunisie, le peuple était au bord de la révolution a maintes reprises. Aucun leader n’avait suffisamment de connexion avec le réel pour saisir l’opportunité de la gestation populaire, en ayant le cran de la conduire, sur le champ de la bataille décisive pour l’émancipation. La révolution tunisienne n’a ni idéologie ni intitulé apparent mais elle se repose sur la charge passionnelle qui n’est pas sans lien avec la religion. Et celle-ci est le fond commun de la majorité écrasante. Cela ne donnera pas de sur légitimité a ceux qui parlent en son nom. C’est une garantie naturelle que nul n’emploiera à ses fins les conséquences de cette révolution. Un peuple qui se libère par lui-même sans être télécommandé par un parti ou par un leader sera difficile à mater. C’est pourquoi il est dans l’intérêt de tous les partis de ne pas l’oublier. Il va sans dire que l’intégrité et le réalisme des programmes politiques, économiques et sociaux, l’emporteront sur la publicité des candidats. D’autant plus que les medias qui feront l’écho des débats publics ne seront pas contrôlés par un monopole. Nous sommes réellement devant quelque chose de nouveau dans un monde très vieux.
Nous allons faire les premiers pas dans un avenir dégagé de son funeste passé. On retiendra de ce dernier l’enseignement de toutes les expériences malheureuses. Les nôtres et celles des autres demeurent l’ombre du miroir qui réfléchira la nouvelle lumière du jour qui se lève. Pour ma part, dans mon analyse de croyant, je ne saurais louer le seigneur pour le don de cette libération, autant qu’il faille le remercier pour cette grâce aux conséquences infinies. Il est le plus à même de cerner sa magnificence et la grandeur de sa majesté. Je n’exclu pas non plus la donne cartésienne dans mon analyse de l’avènement. L’injustice en tant que cause fondamentale de la révolution n’est pas uniquement d’un ordre intérieur. Les injustices internationales observées dans l’impuissance, ne sont pas étrangères au jour de la colère universelle. Elles ont ajouté du pétrole sur l’embrasement.
La joie révoltée dans la liesse populaire ne tardera pas à inspirer d’autres peuples avides de véritables libertés. Aucun régime n’est à l’ abri désormais, même ceux qui se disent démocrates. Les monarchies tyranniques seront les derniers vaguons sur les rails de ce progrès substantiel. Ce sera probablement l’humanité qui les délogera de leur abus et ils n’auront nulle part ou fuir le jugement. Apres tout, il faut bien que la mondialisation serve le bien être de tous, un jour ou l’autre.
Les exilés tunisiens qui ne sont pas coupés de leurs racines, doivent souffrir un soulagement confus, à la limite coupable. Le banni se sentant étranger là aussi a la gloire des siens. Je n’en doute pas de leur joie mais je l’imagine manquée car elle ne sera complète que s’ils participent de loin ou de prés au succès de cette révolution, à laquelle ils n’ont pas eu l’honneur de participer. Si j’ai une recommandation fraternelle pour eux c’est parce que dans ma condition je ne peux que ressentir de pareilles émulations. Je leur suggère de mettre à profit ce qu’ils ont appris de la civilisation de leurs hôtes. Comment ? Sur le plan de l’idée, Ils peuvent au moins rétablir avec fréquence la connexion avec les leurs du pays d’origine. Ils peuvent alors faire de leur mieux en éclairant ce qui a besoin de l’être, avec les acquits de leurs expériences occidentales. Pour le matériel, chacun voit midi a sa porte. A bon entendeur salut.
Lorsque la révolution marquera un temps de reflux, elle dévoilera des atrocités qui donneront la raison d’un flux plus puissant qui fera couler les flots de nos larmes.
Je ne sais pas qui saura justifier après le soutien criminel dont la dictature avait jouie.

vendredi 21 janvier 2011

libres expressions

La dictature et mille calomnies se sont dressées entre la nuit et mon répit. Mais la citée de la luxure est tombée et nous sommes au seuil de l’extraordinaire conquête de nous mêmes. Et dans la perspective d’éradiquer le mal a la racine, nous devons accepter avec humilité de l’éradiquer de nous mêmes. Pour que les affres du passé dictatorial ne se renouvellent pas sous d’autres intitulés. Nous devons apprendre les règles du jeu démocratique en nous inspirant du patrimoine universel, sans copier l’expérience des autres. Nous avons le potentiel d’inventer ce qui correspond a nos aspirations profondes. Un peuple qui se soulève pour renverser une des pires machines de répression que connait l’histoire, est un peuple qui peut surmonter l’héritage de ses doutes et de ses incertitudes. Un peuple digne de la confiance qu’il se doit à lui-même et dans son avenir. Nous avons donc à renouveler notre culture. Cependant, nous devons nous souvenir de notre origine et de notre destin. Il ne nous servira pas de nous renfermer devant la mise en examen de notre civilisation, ni de nous exposer a la dissolution de nos bonnes traditions, si nous ne parvenons pas a faire la synthèse de notre allégeance biculturelle. Acceptons notre appartenance arabo-musulmane en saisissant la chance de notre francophonie en tant que catalyseur de ce que nous sommes vraiment. Recevons le don de l’héritage humain et soyons tous de bons gardiens de la révolution. Et puisque nous aspirons à la redistribution des richesses en tant qu’associés de la même société, admettons l’idée d’une nouvelle forme d’un socialisme juste. A ce propos, l’Islam dont je me reconnais, incite les hommes à tendre la main plus qu’a son replie. C’est bien joli de soutenir l’idée de cet idéal sur le plan de la pensée, ce qui serait sublime, serait de traduire cela concrètement en acte et en comportement. Je ne prétends pas lancer la base d’une théorie de salut. Mais je tente d’y contribuer par quelques allusions que je fais sur un nouveau possible. C’est le rôle des académiciens et de tous les spécialistes de se pencher sur ces questions essentielles. C’est aussi le rôle des partis politiques de ne pas renouveler les mêmes expériences malheureuses d’ailleurs. Ils ont un défit immense devant le jugement du peuple qu’ils se doit de comprendre et de craindre. Pour que son autorité soit maintenue même s’il lègue à quelques uns le pouvoir de l’exercer en son nom. Pour combler le manque des libertés il convient de veiller en permanence sur l’enfantement de la révolution. Certains allèguent qu’elle est sans tete. Puisqu’elle est spontanée, elle vient des profondeurs du cœur. En attendant d’élucider le mystère de son corps sans tete. Je suggère d’occuper l’artère principale de la capitale par la pratique de la liberté d’expression. Concrètement, d’abord, il s’agira de changer le nom de cette avenue en lui donnant celui du peuple, de la jeunesse, de l’indépendance, de la liberté ou celui de la Révolution. Ensuite, faire de lui un asile a tous, ouvert en permanence au débat, a celui ou celle qui a quelque chose à dire. Pour faire de cette place, un lieu de rassemblement pour le dialogue et l’expression des arts. Si j’avais un tant soit peu de pouvoir, je ferais de l’avenir un lieu d’harmonie entre les hommes. Je ferais pour commencer de l’avenue nommé à tort celui du tyran père du dictateur déchu, un lieu de pèlerinage de la conscience. Un lieu de printemps pour l’esprit ou vient se ressourcer toutes les couches sociales. Y installer une tribune pour les étudiants et lui attribuer un ministre de la liberté qui administrera le dialogue entre les différentes sensibilités. Y installer un bureau ouvert aux médiateurs de la nouvelle république qui feront les relais entre le peuple et son gouvernement. Ils peuvent avoir des représentants dans toutes les provinces pour collecter les doléances populaires. Non seulement, il faudra réduire les privilèges des dirigeants pour ne plus renouveler la tragédie des sultans, mais il faudra réduire la distance entre gouvernés et gouvernants. Il convient de réfléchir sur les mécanismes appropriés. Pour que les représentants du peuple se souviennent à qui revient enfin de compte l’autorité du pouvoir qu’ils exercent. Puisque nous avons tout à revoir et pas mal de poussière à enlever sur notre drapeau, nous devons nous assoir pour discuter ensemble. Il est à prohiber toute forme de violence quitte a désarmer la police. Relever le niveau de notre considération pour l’armée. Honorer et récompenser l’état major qui a refusé d’intimider le peuple pour faire reculer sa révolution. Attribuer à cette institution le pouvoir constitutionnel d’un garant de la paix civile. Défaire toutes ces brigades dites de l’ordre public. Interdire absolument le port de matraques pour frapper les enfants du peuple comme l’on frappait un troupeau d’esclave. Interdire l’utilisation du gaz, pour disperser les manifestants, cela n’est pas un fait de civilisation. La force de la loi et le maintien de l’ordre ont besoin d’éducation civique plus que de pollution chimique. Pacifier la relation du peuple avec sa police pour réinstaurer la confiance en elle. Instituer un conseil de la révolution en qualité de contre pouvoir et de garant moral pour sa pérennité.
Bientôt, lorsque l’ordre de la paix civile sera rétabli et que l’ardeur de la révolution cèdera a la maturité de la volonté collective. Il conviendra de réfléchir sur les mécanismes d’élection pour inclure au sein du parlement les représentants de la jeunesse et des travailleurs, a part et en plus des parlementaires issus d’eux. J’insiste sur le sérieux de la séparation des pouvoirs et essentiellement sur l’indépendance de la justice qui doit demeurer souveraine. Nous devons résorber l’importance de la participation de tous dans la constitution de l’état nouveau, pour la grandeur de la nation. La place de la religion et le concept de sa séparation du pouvoir a lieu d’ouvrir un profond débat a propos. Nul n’a reçu de mandat céleste pour parler en son nom exclusivement en nous imposant son approche subjective. A chacun le libre arbitre de son allégeance. Mais il est des plus importants de ne pas faire reculer le pilier de notre culture, il est plus grand que d’être mis au placard. Bien entendu, il faudra instituer la liberté des consciences. Il ne faut plus croire aux allégations mensongères qui n’a de cesse de présenter les gens qui se proclament de l’islam comme étant les éléments de l’axe du mal. Il est vrai que notre histoire contient l’origine d’une longue chaine d’injustices. C’est l’adoration parfois excessive du pouvoir qui habite notre propre nature arabe. Prenons-y garde et rassurons-nous en rassurant les autres, qu’en notre sein il y a une telle volonté de paix et d’ouverture. Le message de l’islam n’est pas la domination de qui que ce soit. Il ne se repose pas sur la contrainte, bien au contraire, il est venu pour la combattre parce qu’elle est l’antre de la violence et de la guerre. Eclairer la conscience et non la contraindre c’est d’abord un énoncé islamique avant d’être une réalité occidentale.
Notre liberté individuelle et collective tiendra de son indépendance de toute forme d’exploitation pour des finalités qui ne sont pas les siennes. Il ne faudra pas manquer d’organiser loyalement l’indépendance de la religion. Il ne faudra pas non plus nier sa place dans la société. Rien n’empêche les islamistes de s’en inspirer dans leur combat politique, ni même les communistes ou tout autre, s’ils ont la clairvoyance de trouver en lui le fondement de l’égalité des chances et donc de la justice sociale. En reconnaissant aux uns et aux autres le droit d’accès et d’interprétation de leur foi, sur la base de la connaissance profonde, on confirmera o combien l’islam est notre dénominateur commun. Ceux qui ne se reconnaissent pas de lui exerceront leur liberté de conscience en concordance avec les règles de la paix civile.
Sur un autre registre ; Autant que le gouvernement provisoire me fait pitié, autant que mon peuple me fait rire en réclamant sa démission. Le peuple n’a pas encore intégrer l’idée qu’il est déjà souverain et qu’il est la seule légitimité au pays. Et les partis politiques dans tout ca ? Ils semblent à la traine. Qu’est ce qu’ils attendent pour se réunir dans un consensus, pour constituer un gouvernement de salut et d’ouvrir le chantier du débat public. Accomplissons notre devoir a la nation puis investissons le palais de notre pouvoir légitime en remerciant avec diplomatie ce gouvernement provisoire. Nous avons tant à faire que de tourner en rond. Je comprends que le bouillonnement émotionnel n’a pas fini son exorcisme. Mais le temps est venu de traduire la volontee populaire dans le réel et avec efficacité. Le monde nous observe et une part non négligeable de l’humanité compte sur l’espoir que leur a rendu l’esprit de cette révolution bénie.

jeudi 20 janvier 2011

pour ne pas oublier les raisons de la liberte


Le jasmin de mes rêves en écriture automatique.

Le jasmin de mes rêves en écriture automatique.Je n’ai pas étudié la géopolitique dans les livres d’histoire. J’ai subi l’enseignement en observant la réalité du monde, dans la pratique de ses valeurs. Je n’ai pas appris à tenir le discours de la langue de bois. Pour cela j’ai vécu dans la solitude des épreuves de la foi. Je n’ai jamais pleuré pour rien en lisant mes larmes dans celles des autres. On m’a privé de ma mère, pris en mon nom et lieu l’héritage de mon père. On a offensé mon prochain. On s’est moqué de l’humain sans que je puisse lui tendre la main. On a rie des peuples en spoliant la raison de sa richesse. On a volé les ressources de l’univers en écrasant l’homme. On a sous estimé le pauvre. On a glorifié le menteur. On a inventé le capitalisme, on a trahit le socialisme égalitaire. On a pris de force ce qui n’est pas à soi. On a pris pour de la folie l’expression de ma foi. On a nourrit ma souffrance par la douleur des miens. On a combattu ma conscience et colporté la méfiance sur le dos de mon chagrin. Y a-t-il quelque chose qu’on a épargné pour faire descende l’homme a son étage le plus bas?
Maintenant quelque chose d’irréversible s’est produit. Le rideau de fer est tombé. Le monstre est isolé là-bas dans le désert de l’inhumanité et le peuple a retrouvé sa voie. Le mur de la peur s’est effondré sur ses bâtisseurs et les petits découvrent la force de leur union.
Les hommes peuvent désormais faire tomber l’impossible qui est dressé entre eux, parce que la libération des uns est un acquit humain pour les autres.
Qu’est ce qui m’inspire cet optimisme lorsque le progrès contemporain semble pousser à l’égoïsme ? C’est le murmure de la liberté qui nous chantait l’hymne à l’héroïsme.
Plus que cela, il vient de se produire l’éclat du Destin.
Mais, nous sommes si habitués aux ténèbres que nous avons oublié les lois de l’univers. Celles qui disent que les hommes sont nés libres et égaux en dignité et en droit.
Nous étions à plaindre, pourtant, la lumière est grande dans ce que nous sommes dépositaires. Maintenant, la page de l’ombre s’est tournée et l’histoire expire.
Sans rentrer dans un discours d’analyse sur le pourquoi du bouleversement actuel. Je vous pose la question, pourquoi les mêmes causes ne produisent pas les mêmes effets ? Pourquoi les mêmes questions ne donnent pas les mêmes réponses ? Pourquoi pour deux poids il y a deux mesures ? À quoi rime le déséquilibre ? D’où vient le souffle de la révolution ? Qui décide de son élan salutaire ?
J’ai mes réponses et je n’exclue ni la diversité des opinions ni la différence des cultures, ni ne force a la vertu de la conscience commune. Je parle du mieux que je peux, le langage de l’au-delà, parce que le présent est encore dans sa gestation. Puisqu’il tarde à révéler l’intitulé de l’avenir, à ceux qui ont des yeux et des cœurs en vacance, quelque part dans l’illusion. Voila pourquoi la rhétorique de mon exclusion défend la liberté de l’expression, sans s’attendre a un salaire ni n’impose de condition. J’affirme simplement que ma pensée est en droit de verser dans le courant de la même liberté. J’en ai assez des égouts du silence coupable.
J’ai donc le cœur à flatter la révolution, maintenant que la prohibition publique est levée a son propos, parce que tout le monde sait o combien, elle était nécessaire, vitale même si certains rejetaient l’idée de son imminence.
J’ai crus en elle lorsque peu osait croire. Je l’ai aimée et protégée dans la mémoire clandestine. Pour ce faire, je n’ai pas pu vivre ma vie. J’ai usé le temps pour censurer ma colère. Je me suis soustrait de la réalité pour ne pas choquer les consciences assoupies. Je me suis assis longtemps sur la berge de mon fardeau, en attendant de voir passer le cadavre de mon ennemi. Me voila surpris de voir tomber la sentence de la divine justice, sans que je n’aie eu à sortir le sabre de son fourreau.
A vous de voir ce que vous pouvez croire dans le récit. Moi je vois la main de Dieu essuyer les larmes de mes peines pieuses. Moi je crois qu’il est le commandeur du soulèvement. Moi je crois que nous sommes tous son peuple, ceux qui croient et ceux qui s’y refusent. Moi je crois que nous allons tous comparaitre devant sa volontee. C’est pourquoi je crois au don de la liberté en tant qu’héritage commun. Moi je crois que la conscience qui dicte l’égalité des chances dans ce partage nécessaire est la lumière qui nous parvient de sa volontee. Moi je crois qu’il faille ériger un état de droit pour permettre aux uns et aux autres de faire le choix de leur éternité. Moi je crois qu’il n’y a aucune contrainte à exercer sur l’esprit humain, ni a subir par lui. Moi je crois que la religion d’un homme est sa conscience. Moi je ne crois pas aux vertus de la violence pour imposer sa domination. Mais je crois absolument au devoir de la résistance contre toutes les formes d’oppression. Voila pourquoi je m’engage de défendre justement la liberté de croire ou de ne pas croire. Voila pourquoi j’aime la révolution car elle est l’essence de cette liberté. La liberté d’être ou de ne pas être comme la liberté d’être différent. Cette conscience que j’expose est l’héritage de l’Islam de mes ancêtres premiers, les messagers de la libération. Pour moi la liberté représente ce qu’elle a toujours été, la raison sacrée de mon combat. Sans elle il n’y a pas la paix. Elle est ce bonheur mérité par l’excellence de nos âmes. Comme l’a dit le poète.
Sur le plan de la foi, j’aspire aux suprêmes demeures de la connaissance. Sur le plan de la vision économique, j’ai le cœur qui bat à gauche. En politique je me vois au centre tracer le trait d’union pour maintenir l’équilibre entre les deux extrêmes. Et sur le plan des valeurs humaines, je marche sur les traces très anciennes des compagnons de la droiture. Je porte le projet de cette humanité et l’espoir de pardon entre les enfants de Noé.
Revenons si vous le voulez bien à ce qui nous interpelle en Tunisie. Je me sens d’humeur de laisser applaudir les mots.
Cette révolution est surprenante, elle est exceptionnelle, magnifique, majestueuse, irrésistible et favorablement chargée de promesses. Ces premières impulsions laissent présager le meilleur pour notre humanité et fit du monde qui la conteste. Elle est l’ambassadrice du triomphe imminent de la vérité. Elle est enceinte du fruit de nos rêves les plus élevés. Elle est Marie, elle est Fatima, dans la même personne ouvrant les bras de la clémence et de la miséricorde, pour notre humanité épuisée, de tant de siècles d’épreuves. L’appel au secours des opprimés a été entendu par la substance même de la volonté que nul ne peut soumettre. C’est plus qu’une renaissance d’un petit peuple, c’est la résurrection de la conscience collective. Cette révolution est annonciatrice de l’avènement de la justice. Elle a une grandeur biblique, elle porte la lecture et le discernement. La lumière qui l’accompagne est magique. Celui ou celle qui en a peur appartient aux ténèbres de la défaite. Cette révolution porte sur ses épaules l’étendard des valeurs universelles. Elle est le dépassement de la vitesse. Elle porte en son saint les mécanismes de son renouvellement. C’est la sœur de mon âme et la chérie que j’attends, pour rentrer a la maison, car elle est ma promise. Elle est l’école de la liberté et l’université de la justice. Il me semble la connaitre depuis toujours, comme je comprends de manière inné son discours. Elle est le réconfort suprême de ma solitude. Elle dégage mes doutes et m’emplit de certitudes. Elle est ma joie et la récompense de mes convictions. Je ne suis plus seul désormais, comme je suis épris d’elle, car elle est ma foi et ma raison d’être. Voila pourquoi j’ai plaisir à la servir. Elle annonce la fin de mon errance car elle est ma destination n’ importe où je suis, ou je pourrais être.
Aux premiers concernés j’écris l’introduction de son registre.
Pour que cette révolution soit une introduction au respect des droits de l’homme et non une sortie de la répression vers un autre désordre, s’ouvrant lui même sur la mutilation de nos espoirs et de nos rêves.
A l’occasion du 14 janvier de chaque année, le peuple tunisien devra remplir de liesses les rues de ses citées, pour commémorer sa douce présence et renforcer notre foi dans l’avenir commun. Pour un idéal de vérité et de solidarité entre les hommes d’ici et delà. Pour que cette révolution soit une intronisation a une très haute civilisation. Une civilisation qui traduit en actes nos valeurs communes.
En réintégrant l’histoire nous autres les exclus d’autres fois, nous percevons enfin l’horizon. Et l’évolution substantielle qui l’accompagne nous permettra de rattraper le retard accumulé sur tous les plans. Cette révolution vient de nous rendre la liberté et par conséquent elle a déclenché notre responsabilité devant l’histoire, devant le Maitre et ses anges. Elle pourvoira de la place à tous les justes en enrichissant les pauvres. Elle permettra aux uns d’épauler les autres. Elle réunira les enfants d’Abraham et rappellera que la terre sainte est pour tous les hommes. Elle rendra à la femme le secret de sa beauté. Elle apportera la paix et rendra la guerre caduque. Elle sera permanente même si elle va ici et là-bas en visite. Elle n’oubliera aucun et ne laissera personne sur la route. Elle est bonne, elle tend la main mais elle porte le glaive de la justice. Bienheureux est celui ou celle qui se tient dans ses rangs, sans craindre qu’elle lui signifie le sacrifice. Mais grand malheur a celui ou celle qui la combat de front ou par malice.
La liberté est un engagement devant la conscience, parce que nous allons passer de rien a tout. Nous allons transcender notre condition de tiers monde pour toucher au sommet de l’humanité. Cela n’ira pas sans effort dans la discipline. Cela exigera la plus grande humilité, de l’amendement de notre pensée, de l’abnégation, pour atteindre la finalité suprême, la révolution culturelle par le sacrifice de nos vielles croyances. Alors nous vivrons ce changement substantiel dans une société nouvelle qui cultive l’homme en tant que citoyen, de sa patrie mais aussi du monde. Le partage, l’échange, la solidarité, le soutien, le secours du genre humain là ou il est.

mercredi 19 janvier 2011

A la mémoire de mon neveu.

Mon neveu était étudiant en littérature à la fameuse Sorbonne à Paris. Il était d’une intelligence peu commune. Un poète libre a la limite de l’anarchiste. La perspicacité dans son regard n’avait d’égale en puissance de vision que le vaste étendu de sa culture. Il avait le sens de la repartie et un discours de fine analyse qui comble l’entendement de celui qui a soif de comprendre le sens de ce qui nous entoure. Il aimait lire tout ce qui lui tombait sous la main. « Je suis l’archive du monde » m’avait il dit fier d’un sourire qui révolte la curiosité. Il avait assimilé l’ensemble de son expérience et s’est mis à autopsier même l’injustice qui nous avait frappés ensemble. Il était pour moi un livre ouvert et mystérieux qui m’invitait à percevoir l’insondable secret du monde. Cependant, l’ardeur de la suprématie intellectuelle qui l’habitait lui avait joué un sale tour. Il m’avait précédé d’un an en France. Pendant qu’il était en ascension sur l’échelle de la connaissance, moi je galérais avec l’héritage de mille interrogations, sans être muni de la bonne méthode pour y répondre. J’admirai en lui sa politesse et son sens élevé de la civilité. Il avait grandit a l’école de la renaissance islamique sous l’autorité morale de Rachid Elghannouchi. Pour moi, c’était l’école de la fraternité de la recherche et la connaissance de soi. Mon neveu voulait rendre visite à sa mère sous le règne du dictateur déchu. Moi qui avais subit la torture sous le pouvoir du « combattant suprême », quelques années auparavant, je m’en faisais du souci pour lui a propos de cette aventure aux prévisibles conséquences. Je l’ai mis en garde du péril qui guette la bonne intelligence dans un monde corrompu. Il ne fallait pas avoir la science de ce qui était ni de ce qui sera pour me dissuader de croire aux belles paroles du nouveau prince de la province Tunisie, a ces moments là. Cela, ma mère l’avait saisit sans que je n’ai eu à lui donner de plus amples explications. Oui, je n’avais pas son courage d’aller au devant du péril en affrontant l’arrogance dans l’orgueil du diable. Il faut reconnaitre que la peur qui m’habitait suite à mon séjour au bon accueil Bourguibien, m’avait marqué au fer rouge. Mon séjour en France n’avait aucune garantie de stabilité et mon retour prématuré équivalait une condamnation. Non que j’aie eu à craindre une justice qui soit une, pour quelques méfaits, mais c’est qu’au règne des barbares, le peuple lui-même est coupable de ce qu’il n’a pas commis encore. Coupable de l’espoir qu’il nourrirait a l’égard de la révolution et du secret de son rêve coupable de liberté. C’est pour tenter de maquiller la laideur du temps en ces temps meurtris que je cherche aujourd’hui à cultiver les mots. Mon neveu n’en faisait qu’a sa tète, il décida de rentrer. Je ne saurai vous préciser les circonstances exactes de son arrestation et pour quel motif. Mais je sais que les agents de la détresse lui avait administré une piqure, suite a laquelle il devenait sujet a des troubles violents. Toutes les deux semaines, on venait le chercher pour achever l’expérience étrange sur lui. Ma mère m’avait dit « ils lui ont fait la piqure mon fils, Ezzerikaa » la sauce pour son cerveau comme on dirait pour soumettre un homme d’exception. Il y a des horreurs cachées dans le monde arabe et des responsabilités devant l’eternel à blanchir les cheveux du nourrisson. Quelque temps plus tard, on m’avait dit « ton neveu est devenu fou » « il n’y a pas que lui mon fils » me disait ma mère, paix a son âme. Il y a eu d’autres qui sont rentrées de France avec confiance dans la tanière du loup. Fatima est une femme que je n’avais pas rencontrée lorsque j’étais en Tunisie. J’ai fait sa connaissance par téléphone lorsqu’elle veillait sur ma mère durant les derniers mois de sa vie. Elle est l’expression de la douceur féminine. Elle m’avait dit avec des mots qui vous arrache le cœur, « restes ou tu es… » Elle m’avait raconté l’histoire de son mari a qui il est arrivé la même chose. Si je devais décrire Fatima, il me faudrait apprendre à lire le secret dans les larmes de tous les prisonniers. Et, a propos du sors des familles des exilés politiques, Hollywood doublerait sa fortune si elle se mettait à tourner des films inspirés de leurs histoires. Vous rendez vous compte ! La gestapo tunisienne d’alors, fouillait jusque dans les poubelles pour déterminer la valeur nutritive des familles des exilés. Et lorsqu’elle trouvait un reste d’os de poulet, elle faisait toute un plat. Elle faisait tout pour savoir d’où vient cette luxure prohibée. Les révélations sur l’atrocité de la dictature sont d’autres chapitres de la révolution. Les concernés directement en feront surement le témoignage autour du feu qui réchauffera les prochains hivers. En revenant a la tragédie de mon neveu. J’ai appris de ce qu’il avait confessé a sa sœur, « je n’en peu plus de ces piqures » et pour finir, on dit qu’il s’est suicidé en défiant le train dans l’arrogance de son allure. Un lointain cousin de la famille, témoin de la scène du drame, avait rapporté les dernières paroles du martyr, « levez au dessus de mon corps la matrice » avec la révolution populaire, c’est chose faite. Il peut donc se reposer en paix comme je respire un soulagement profond.
Je vous ai parlé de lui pour le rappeler à la mémoire de ses anciens amis avant d’inscrire son cas sur le registre de l’instruction de la grande histoire en marche. Et pour expliquer pourquoi le peuple tunisien ne veut plus entendre parler de ses bourreaux, en tout cas ne plus les voir sur l’écran public.

mardi 18 janvier 2011

resolutions revolutionnaires

En faisant la part des choses entre gouvernés et gouvernants, parce qu’il le faut pour parer a tout amalgame. Le pouvoir français ferait un mauvais calcul en misant encore et toujours sur la pérennité d’un parti voué a la disparition du paysage politique et dont le peuple veut la peau. Pire encore, Il aurait tort de croire qu’il n’a pas d’autres alternatives au désastre de ce néant. La France, gouvernants et gouvernés, en se rangeant du coté du peuple tunisien, dans son épreuve démocratique, ferait de lui un ami durable dans le temps. Ensemble, ils remplissent un devoir de civilisation envers le peuple voisin. Dans le cas ou le pouvoir français persiste dans sa vision colonialiste en occultant la volonté de libération des tunisiens et en passant outre leur détermination de souveraineté et d’indépendance, il jetterait de l’ombre sur les perspectives d’ouverture et de collaborations entre les deux rives. Voila ce qui serait dommageable pour les relations futures. Ne minimisons pas le droit des autres a conduire leurs affaires comme ils l’entendent. La Tunisie n’était pas véritablement un pays dans tous les sens du terme, plus qu’elle était une prison a ciel ouvert depuis l’indépendance manquée. L’idée qu’on se fait de la Tunisie tient du rêve que ses enfants nourrissaient à son égard, a chaque fois qu’ils croisaient un symbole de terreur, en chaque un agent de police et de répression. Désormais, Il s’agit de conduire un chantier existentiel, d’un peuple pacifique, plutot que de se reunir en session d’un tribunal pour juger de l’histoire. Ce que la France doit enfin admettre, c’est qu’il s’agit d’un peuple uni et indivisible en dépits de sa diversité et sa dialectique. Le parti des imposteurs le RDC incarne dans l’inconscient collectif la continuité du pire que l’ancien colonial. On nous laissant nous débarrasser de lui sans nous compliquer la tache, on nous aide à ouvrir ensemble une nouvelle page blanche. Nous devons nous défendre des interventions souterraines des usurpateurs des pays des alentours, qui veulent plonger le pays dans le doute et les remords. Nous n’avons pas de problèmes avec les peuples en soit. Ni avec les Algériens, les libyens ni les marocains, ni avec les autres. Nous appartenons à la même civilisation, nous avons la même histoire et nous sommes devant les mêmes défis, nous avons la même langue, nous mangeons le même pain et nous partageons le même sel. Nous sommes donc la même nation et nous avons le même destin. Mais nous avons tous les mêmes problèmes tragiques, avec les sultans dictatoriaux de ces pays voisins.
De surcroit, nous avons un problème plus conséquent, celui de mener notre propre dialogue national. Ce ne sera pas une promenade de sûreté au château de Versailles, sous la protection d’une police civilisée. Nous devons nous entendre sur l’idée que nous faisons de la patrie et de la place que nous lui souhaitons dans le cancer des nations. Nous sommes devant un réel défit et nous avons à construire la république du citoyen. Une république naissante, puissance d’équilibre et d’ouverture qui sera une république amie du genre humain. Nous la voudrons juste, paisible et prospère, une nouvelle terre d’accueil d’abord pour les siens dispersée a travers le monde et pourquoi pas une terre d’asile pour les opprimés dans leurs droits de l’homme.

Et comme la plus part des peuples, nous avons nos patriotes et nos traitres. En plus, toutes les voix étaient muselées depuis la nuit des temps, tout comme la liberté d’expression n’était au bout du canon. Nous n’avons pas besoin de snipper dans ce carrefour romantique. Et pourtant, les adversaires de la révolution sont là et les tunisiens ne sont pas aveugles.
N’avez-vous jamais regardé le chameau du désert avec la gueule qui bave les mots, en se prenant pour Napoléon Bonaparte voir Alexandre le grand ? N’avez-vous jamais entendu le murmure de la duplicité intérieure qui se présente en avocat du peuple ?
Est-ce trop demander de nous laisser bâtir cet idéal, après l’avoir rêvée longtemps, sous le joug? Laissez nous en finir avec nos sultans et nous vous ouvrirons les palais des milles et une nuit pour vos vacances.


Ce parti était le vide, son départ n’inventera pas la vacance du pouvoir. D’ailleurs le RDC n’était pas un parti politique mais l’appareil de répression duquel tout dépendait. Il fallait avoir une carte de membre comme visa pour s’ouvrir la voie au travail et a toute les petites choses de la vie. Sans quoi, les gens semblaient êtres des demi citoyens. C’était l’état dans l’état, le pouvoir au dessus du pouvoir. Il était la maison de la dilation et des renseignements généraux. Un garde champêtre avait plus de pouvoir qu’un député de renom chez vous. Voila pourquoi les tunisiens veulent balayer devant leur porte le résidu de cette désolation.
Le peuple a dit son maitre mot, nous ne voulons plus revoir les visages du cauchemar. Les tentatives de se maintenir au pouvoir des anciens membres du RDC n’aboutiront pas sans l’aide extérieure.
La démission aujourd’hui n’empêche pas de regagner les rangs demain si la duperie réussi son tour. Le peuple tunisien a subit la piqure du scorpion, il ne veut plus remettre sa main dans le même troue des tourments.
Nul n’est sensé aller a l’encontre de la volonté populaire.

Une lecture métaphysique de l’avènement.

Bien que je soutiens la liberté sans réserve. Je place la justice devant elle. Il ne saurait y avoir une véritable liberté sans la justice. Il n’y a pas des hommes de pleins droits et des sous hommes avec des libertés partielles. Des hommes en deca de leur pleine humanité, qui devraient se satisfaire d’amour et d’eau fraiche. Même si la réalité du monde affirme le contraire. Mais qui a dit que le vieux monde avait raison de ses crimes contre la vie ? Oui, l’injustice est le crime qui engendre tous les autres. Et le monde est en son point de rupture. J’affirme ce que j’observe. Le mouvement de l’histoire est en court de fermer le registre des excuses, quelles soient individuelles ou collectives. Le silence sur l’injustice est une participation à l’injustice. Les manœuvres qui tentent d’occulter la participation d’un seul homme dans le processus de l’élaboration de son destin, est la première injustice à combattre. Qu’en est il alors lorsqu’on exclu l’assise du peuple, par l’expulsion aux oubliettes de ses représentants légitimes ? La conscience torturée ne peut plus se taire devant le crime qu’on projette derrière le mur de la honte qui s’effondre. A moins que l’on use d’armes impossibles, nul ne pourra effacer le pouvoir de l’esprit qui a définitivement divorcé avec ses peurs. Ni l’occupant intérieur, ni ses seigneurs sur l’autre rive. L’impérialisme et le capital des hommes d’affaires n’ont plus rien à prendre de la volonté émancipée. J’ai l’impression que cette révolution va révéler au monde la véritable nature du pouvoir usurpateur, des puissants qui manœuvre à l’ombre. Les responsabilités seront mises en exergue, quant aux crimes immondes commis contre l’humanité. Je sais qu’ils savent que nous savons, Ils n’ont pas intérêts à ce que l’humanité se mette à voir davantage car la coupe est pleine. La révolution tunisienne, c’est le premier soupir d’un enfer sans fond. Elle n’a d’ailleurs pas dit son dernier mot. Elle articule sa première sentence. Il s’agit juste d’un coup de semence du volcan qui expire sa petite colère. Ceux qui analysent les événements, uniquement sur la base de quelques calculs dérisoires, ne semblent pas tirer les leçons de l’histoire qu’ils croient contrôler.
Et la donne métaphysique ? Qui l’inclue dans ses interprétations ? Ceux qui sont enclin à savoir ? Ou est-ce, ceux qui croient détenir la science du monde ?
L’ambassadeur de la tyrannie n’est plus aux paradis de jadis et là ou il est, c’est la prison de la définition même de la liberté. Si tu n’y flattes pas le trône de l’ignorance par de plus viles soumissions, on te coupe la langue là-bas.
Rira bien qui rira le dernier, trouve ici dans l’exemple du tyran, tout son sens. Les grands devraient en tirer les conséquences pour leur salut. Qu’ils soient en Arabie ou en France ou chez tous les indigènes des continents.
Pourquoi ne laisse-t-on pas les peuples jouir paisiblement de leurs indépendances ? A qui profite la souffrance collective ? Ah ! Comme Georges Orwell avait raison de dire qu’en ces temps de tromperie universelle, dire la vérité devient un acte révolutionnaire. Et être révolutionnaire dans ce bas monde c’est la nature précieuse du pauvre. Et de pauvres, dans ce monde d’injustices, il y a de quoi déclencher une révolution universelle. La guerre du monde contre le monde serait elle le résultat direct de la civilisation, dans sa volonté de domination ?
Ce gouvernement des ombres de la sale époque, non seulement, il ne s’élève pas à la hauteur des aspirations populaires, mais il fait vomir la révolution en plus, sans prendre garde aux avertissements de son second souffle.
Ce rassemblement soit disant démocrate et constitutionnel du parti unique, à quelle constitution fait-il référence ? Au pacte des loups au ministère de la police ? La démocratie quand a elle, hurlerait à l’outrage si l’on pouvait lui donner une langue pour dénoncer l’artifice.
O cruelle liberté ! Comme tu es irrésistible dans cette révolution fascinante.

lundi 17 janvier 2011

les larmes de la revolution

La révolution est un processus de transformation radicale, elle vient quand elle vient surprendre, pour éradiquer a la racine les causes qui l’on produite. Lorsquelle est en marche, elle est comme le feu qui embrase l’héritage de la sécheresse. Tout comme ce feu, elle ne tolère pas la pause à moins de s’éteindre avant de venir à bout de ce qui doit l’être. Mais elle n’est pas venue pour rien et elle n’est pas celle qui se laisse chasser sans assoir a sa place un chao qui introduit aux enfers. Parce quelle tient de la volonté qu’on ne peut soumettre. Cette révolution spontanée aura de lourdes conséquences sur tout ce qui tentera d’entraver sa marche triomphale. Celui qui oubli son premier martyr ne semble pas vouloir se saisir pleinement des fruits du sacrifice. J'evoque celui qui se proclame de la colere populaire, pour les usurpateurs Bouazizi n'a jamais exister pour qu'ils se souviennent de lui et de son acte heroique. Celui qui se fie aux symboles de l’ancienne imposture se trompe de lecture a propos de l’histoire en marche. On n’impose pas sa compréhension ni ne force a la culture de la justice. Mais lorsquil s’agit de l’administration de notre destiné collective, cela mérite un excès de vigilance. Et je ne perçois aucune clairvoyance dans cette confiance prolongée que l’on accorde encore dans l’ennemi du peuple. Il y a un rassemblement malsain au tour du même parti unique qui a dirigé le pays plus d’un demi siècle. La reconnaissance des formations politiques et sociales, la libération des prisonniers d’opinion, la liberté de la presse, le retour des exilés de la conscience et la reconnaissance de tous les droits imprescriptibles, ne sont du ressors de personne qui nous en ferait le don. Je ne comprends pas mon peuple en l’observant s’assoupir au début de la bataille. Ceux qui nous flattent en mettant en exergue le jasmin de cette révolution, sont à craindre. Il n’y a pas de révolution de jasmin ou de crème de nuit. Il y a la révolution qui fait couler le sang. N’oublions pas si vite que la révolution est la manifestation de la colère du peuple. Et sa colère légitime comme la malédiction de sa liberté violée sont versées sur la dictature et tout ce qui la nourrit. Le parti soit disant socialiste constitutionnel fut le terreau de la barbarie qui a séparé le peuple et son histoire. C’est lui qui est responsable de la mort de Bouazizi par le feu. Ne confondons pas les genres. L’enfant du peuple martyrisé, ce cher Bouazizi, paix a son âme, ne s’est pas immolé par le feu, parce quil avait faim, mais parce que les agents du parti au pouvoir ont mortellement blessé son inviolable dignité. Et ce sont les mêmes qui sont encore assis dans son palais. Pour ma part, je n’ai que faire de leurs promesses. En annonçant le changement, comme s’il est de leur faits de bons princes, ils continuent a lancez les gaz sur le peuple qui conteste. Qu’est-ce que frapper encore le peuple au début de cette ère, qui plus est dans sa lune de miel ? Ou est le porte parole de la jeunesse? Et celui du peuple lui meme? Ah ! Il est vrai, je suis toujours, cet incorrigible romantique. Apres tout, si les concernés acceptent le compromis, lorsquil faille aller au bout, pour réaliser le tout. Que puis-je moi dans mon errance, sans le soutien de personne, en extrême orient ? Néanmoins, je l’écris à qui veut l’entendre.
Les contraintes d’une heure grave et suspendue entre deux époques exigent la pleine mesure d’une vérité non négociable. Ce passage à la liberté est un lieu chargé de péril. Et rien n’est jamais tout a fait acquit dans ce bas monde. Et cette révolution mal respectée par une fraction de l'élite, ne profitera pas à ses auteurs, les eternels absents du discours qui les concerne.