samedi 20 juin 2009

bonnes vaccances a vous

Quand il m’est donne de tromper l’insomnie, après un repas copieux, fait de the et de pattes de riz, je me reveille en sanglot au dernier tiers de la nuit. A defaut d’une tendre et fidele compagnie qui me reconforte et compatit, je me mets a ecrire un autre episode de l’histoire de mes larmes. Je consigne les etats de ma derive au bord du monde sans destination et je constate que je suis arrive a la frontiere de moi meme...

J’ai une idée fixe. Elle se deploie comme un pithon autour de ma pensee, pour la serrer et la pressurer, jusqu’au hurlement silencieux de mon ame. la pauvre est en proie a un desir imperieux et elle n’a pas la compagne digne de son intensite. Dans la levee incontournable de cet instinct feroce, le temps abdique devant la prison de moi-meme, sans echappatoire possible a mes sentiments fougueux. Alors j’invente des mots et des ailes pour simuler l’envol et me soustraire a cette dependence qui precede un nouvel exil salutaire.

Que puis je?

Je me deconnecte de la realite oridinaire en m’accrochant au souvenir de l’imperatrice de mes reves . c’est l’imaginaire qu’elle m’inspire qui restitue un residu de paix au moment charge de revolte. Ceci resulte d’un don delicieux, celui de ses levres posees sur les miennes, comme une priere exaucee, dans l’harmonie savoureuse d’un baiser juteux.
Et la violence vitale se traduit par le mouvement d’un va et vient, dans le secret de nous ensemble, qui nous maintient suspendus l’un dans l’autre, dedans un lien genereux. Et la bonte de la creation s’exprime en hymne a la joie dans nos pleurs interieurs.

Et lorsque je me reveille de l’enchantement compensatoire, c’est a la question que je reviens. Ou es tu ma douce colombe? Je suis deux en un, un acteur sans role mis hors de la scene ou l’on y joue les choses de la vie. Depourvu de notre union, toute cette course est un purgatoire pour les sens comme pour la pensee...

En se connaissant mieux je vois plus Clair dans le dessein psychologique des autres. Ils me semblent nus devant un miroir sans pudeur. Je vous regarde o vous "mes ex-quelque chose" du haut de ma desillusion. Sans etre le general du temps de notre petitesse commune, je m'autorise a vous dire, je vous ai compris. Je ne vous juge pas plus que je ne deplore mes carrences personnelles mais je me felicite d’avoir choisi la solitude. Je n’enveux pas a ceux qui m’on delaisse au bord du monde sans destination, ni meme a la vipere. Je m’incline devant l’absolu qui pourvoie a mon ame esseulee, la lumiere qui l’eclaire.

Neuf mois deja sur la voie de l’inconnu en explorateur. Le periple d’hivers et d’ete m’a enseigne l’essentiel de ce que j'avais a voir. Des millers de kilometres parcourus sous le froids, la pluie, la neige, le vent et sous un soleil sans pitie. Pourquoi se le demanderont encore et toujours les indecis. Et bien en attendant d’y repondre au son de la gloire, peut etre un jour, je continue a avancer en soignant mes souvenirs blesses. J’arpente les monts d’une solitude necessaire, aussi profonde que la memoire de mes larmes.

La femme me manque, il est vrai et c’est aussi vrai que je rencontre une myriade d’etoiles anonymes, de perles cachees et de si ravissantes jolie fleurs. Mais les convictions se renforcent plus par la peine que les muscles sous mes efforts. En conclusion de quoi, je prefere a jamais rever a mon inaccessible colombe que d’epouser une vipere a disposition, aux marches aux enchers, de modernite toute faite, qui verserait de son venin dans la clarte de mes sentiments, a la premiere epreuve commune. L’homme et les reptiles ne sont pas fait pour s’entendre dans la duree.

J’arpente la difficulte d’etre seul, etrangement different mais je marche serein sur le fil de l’incertitude, en caressant du sommet de mon epuisement le far lointain d’une possible delivrance universelle. Sachant que la distance est tellement relative. Il m’arrive de rire de mon passé comme de mon inequation surtout lorsque j’appercois avec clairvoyance le dessin anime des autres. Une vie de cartoon pour distraire mes chats. Je m’imagine dans la pensee des autres, un loup, un tigre ou un renard mais jamais un ane transportant des livres ecrits en or.

Je reconnais a mon voyage des hauts et des bas et des bas plus riches et plus hauts en emotions, en rencontre humaines et en decouvertes qu’une montagne d’argent en proie a l’ebranlement de sa base, victime de la crise, comme disait l'autre. Mais cette vilaine est comme l’infidele qui m’a poingarde au dos , elle est une crise de l’etre et de son devenir plus qu’une epidemie d’argent. Elle leve le voile sur le vide existentiel qui s’abat en annoncant un proche chaos universel si nul ne redresse la barre. Il est vain de se cacher du soleil lorsque l'alternative est un temps trop mossade. Tout ce que nous faisons a des consequences eternelles et nos devenirs sont installes sur les rails d’un temoignage ineffaceable...

Entre moi et le pays des Nippons…
L Imam Ali dit: "Je souffre de la pénurie de la provision, de la longueur du chemin, de l'étendue du voyage et de l'ampleur du but à atteindre."

samedi 13 juin 2009

soupir...

la fournaise nous abreuve de son feu, elle nous enveloppe avec le manteau de l'oppression comme si elle brulait l'air qu'on respire. Mais elle ne fait que reduire notre orgeuil a sa reelle dimention, en nous rappelant qu'elle place nous occupions dans l'ordre des choses. Le fait meme de s'y abriter dans un espace rafraichi artificiellent, laisse s'imaginer l'ame dans sa prison. Ce n'est pas la flamme qui consume la cire, d'une chandelle temoin, de nos anciennes nuits amoureuses. C'est le transport de nos emotions sur le buchet d'un terrible chatiment. Cela n'est rien en comparaison avec l'enfer du reel, dit la fournaise en empruntant ma langue seche.
Alors, alors,...
Sous un soleil brulant comme un feu d'indien, allume avec l'amas de mes souvenirs les plus sales, j'ecris en rafale, non pour elle, car elle ne sait pas lire, mais pour defendre l'espoir d'heures plus glorieuses. Elle n'est que la goutte qui a fait deborder le ver de ma prose. Et depuis elle, si j'ose emprunter l'expression du decret royal, je dirais qu'il sera plus aise a un chameau de penetrer le chat d'une aiguille qu'a une femme de sieger sur le trone dans mon coeur. Elle s'appelle duplicite mais il ne faut pas la confondre avec felicite. Ce ne sera pas sage non, pas sage du tout, non. la bete ne peut connaitre les merveilles de l'au-dela du ciel, mais j'offrirai une eternite de miel a celle qui saura dechiffrer le code du passage pour triompher de la porte close.
Duplicite? Qui est elle? Il n'y a qu'a la connaitre pour savoir. Juridiquement, elle serait une infraction caracterisee aux lois de l'etre, une puree de delit au code la confiance, a croire ce qu'on m'a dit a son sujet, elle serait desormais tout simplement prohibee aux croyants, non cachere, non "halal", juste "harame"...


vendredi 12 juin 2009